Rencontre avec Julien Poncet, directeur du Théâtre Comédie Odéon à Lyon.
Propos recueillis par Hervé Troccaz
Quel bilan tirez-vous à la saison 2018/2019 ?
Nous avons attiré plus de 60 000 spectateurs et versé 2000 cachets aux artistes. Nous manquons toutefois du soutien des pouvoirs publics, car nous jouons à la roulette russe en permanence. Nous demandons à la ville de trouver des solutions pour la création et la diffusion. L’avenir de théâtre ne passe pas par les subventions. Il faudra monter un partenariat, pour soutenir la filière comme on le fait dans d’autres domaines. Nous avons besoin de garanties. Pourquoi ne pas demander à la Métropole un soutien à des compagnies ? Il s’agirait de soutenir les compagnies locales et qu’en cas d’échec commercial. Il faudrait monter un partenariat, pour soutenir la filière comme on le fait dans d’autres domaines. Cela favoriserait une certaine dynamique. La collectivité soutient d’autres événements et manifestations culturelles qui rayonnent sur tout le territoire à l’instar des Nuits sonores, Les Nuits de Fourvière ou du Festival Lumière. On a l’impression que le théâtre demeure le parent pauvre de la région. Il n’existe pas de festival à rayonnement régional. Celui d’Avignon est saturé, avec près de 1600 représentations. Il faudrait créer un marché pendant l’hiver.
Qu’attendez-vous exactement ?
Nous aimerions des réunions constructives. Les délais sont très longs pour obtenir ne serait-ce qu’un rendez-vous. Il serait profitable de réunir tous les acteurs du secteur pour échanger ensemble, activer un rayonnement régional. Pour l’instant il n’existe pas d’instance qui réfléchit sur notre avenir. Je pense qu’il serait bien que la ville où la métropole joue le rôle d’arbitres. Nous essayons de faire face avec divers systèmes comme celui de « Balises », une opération à destination du public qui permet de bénéficier d’une place offerte pour une place achetée. Mais on sent bien que le système est épuisé. Il y a un véritable travail de fond à faire. Mais cela ne peut marcher que si des collectivités saisissent les enjeux.
Parmi les succès de la saison, Le porteur d’histoire….
On a constaté qu’une pièce qui n’était pas une comédie a attiré plus de 24 000 spectateurs en une seule saison. Devant un tel succès, nous allons reprendre la pièce la saison prochaine. C’est une grande source de satisfaction, car nous l’avions montée avec des acteurs du territoire. Nous avons fait ainsi la démonstration que le théâtre exigeant pouvait rencontrer son public. Ce succès est la récompense de l’exigence qualitative.
Nous bénéficions d’un excellent bouche-à-oreille. Les spectateurs en parlent le lendemain au travail et incitent leurs proches à venir la voir. C’est bien joué, bien monté, le texte est excellent. Comme tout ce que crée Alexis Michalik (Edmond), cela devient un succès. Nous sommes très heureux qu’ils aient accepté de travailler avec nous à l’instar de Coline Serreau. Nous partageons les mêmes valeurs et nous prenons des risques.
Justement Colline Serreau sera présente à partir du 4 juin pour présenter son nouveau spectacle à la Comédie Odéon. Comment s’est passée cette rencontre ?
Elle avait à cœur de proposer un spectacle différent tous les soirs et cherchait un endroit pour se produire. Coline Serreau a fait part de son envie à des amis communs (Les cavaliers, les chatouilles). Nous avons passé une journée ensemble et elle nous a donné son accord. Cette nouvelle collaboration vient couronner cinq ans de travail dans le milieu théâtral. Nous allons ainsi jouer une pièce intitulée « Les naufragés » au Bouffes-du-Nord, c’est une véritable consécration au cœur du « réacteur » parisien, dans la capitale, où tout se passe. C’est une véritable reconnaissance de notre travail et cela renforce un peu plus notre crédibilité.
Crédit photo : Génaro Studios
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