Place Bellecour à Lyon
Place Bellecour à Lyon

La Place Bellecour demeure le rendez-vous incontournable des lyonnais, le point central de la ville. Desservie par la station de métro éponyme par les lignes A et D, ainsi que de nombreuses lignes de bus, elle permet d’accéder aux artères principales du centre-ville comme la rue de la République mais aussi d’admirer la colline de Fourvière.

 

Elle accueille deux pavillons. Ces derniers accueillent les services de l’Office du tourisme et Only Lyon. Vous pourrez également y emmener vos têtes blondes avec un petit parc pour enfants, une fontaine ainsi que deux brasseries.

 

Cinquième place de France de par sa superficie

C’est tout simplement la troisième place de France de par sa superficie, prêt de 6 ha. Elle est simplement devancée par l’esplanade des Quinconces à Bordeaux, la place de la Concorde à Paris,  le Cours Léopold et place Carnot à Nancy (76 400 m2) et la place de l’hôtel de ville au Havre (70 000 m2).

 

Histoire de la Place Bellecour

Place Bellecour : la Grande Roue
Place Bellecour : la Grande Roue

La toponyme dont dérive le mot « Bellecour » apparaît dès le xiie siècle. Les terres agricoles que l’archevêque y possède sont appelées bella curtis (« beau jardin »). Au xvie siècle, ce qui n’est encore qu’un pâturage porte le nom de pré de Belle court. En 1715, devenue place publique, elle est baptisée place Royale, puis place Louis-le-Grand en hommage à Louix XIV.

La Bella Curtis fût tracée au début du XVIIIe siècle sous Louis XIV, sur l’ancien jardin potager propriété de l’abbaye Dénez. C’est précisément Louis XIV qui est au centre de cette place avec son immense statue. Cette dernière a été réalisée par Lemot.

Les révolutionnaires s’acharnèrent sur la place et son effigie royale, commandée sur la restauration et inaugurée en 1825 que l’on peut admirer aujourd’hui. De part et d’autres du roi sur son fidèle destrier, la femme indolente et l’homme impétueux, représentent respectivement les deux fleuves qui borde la capitale des gaules à savoir le Rhône et la Saône.

À l’époque gallo-romaine, le quartier de Bellecour est une île ou une presqu’île formée de terres alluviales. Le quartier connait alors une activité romaine, militaire et marchande : on y a retrouvé des canabae, baraques qui servaient d’entrepôt aux négociants et aux nautes gallo-romains5, la ville se situant alors sur la colline de Fourvière, avant qu’elle en descende en rive de la Saône au IIIe.

À la fin du XXIe, l’archevêque de Lyon possède sur la presqu’île la bella curtis, composée de terrains où pousse notamment une vigne. Abandonné, l’endroit redevient marécageux.

En 1562, le baron des Adrets attaquant Lyon, installe ses hommes d’arme sur ce qui est alors « le pré de Belle-court ».

En 1604, Henri IV pousse le Conseil de la ville à acquérir le pré afin d’y aménager une place publique. Mais les héritiers de l’archevêque se disputent lors d’un interminable procès.

Bien des années plus tard, en 1708, c’est finalement Louis XIV qui obtient la possession définitive de la place. La place Louis-le-Grand est alors ornée d’une statue de bronze représentant le roi et réalisée par Martin Desjardins. Autour de la place sont construits des édifices, dont les façades sont dessinées par le premier architecte du roi Robert de Cotte.

À la Révolution, un autel de la Liberté y est élevé le 14 juillet 1790. On y installe une guillotine en 1792. La statue royale est détruite en 1793.

Le 21 juin 1800, Bonaparte de passage à Lyon après la victoire de Marengo, pose la première pierre des nouveaux édifices.

Lors de la Restauration, la place s’orne d’une nouvelle statue de Louis XIV, due au sculpteur François-Frédéric Lemot, inaugurée le 6 novembre 1825.

En 1829 Mme Girard installe une buvette de renommée sur la Place.

La place Bellecour est chargée d’histoire, d’autant que certains immeubles encadrant la place furent sur les victimes de la révolution. La ville fut coupable d’insurrection pro royaliste en 1793. Le montagnard Fouché et Collot Derbois réprimèrent les lyonnais pour avoir soutenu la royauté.

Les maisons des plus riches furent donc rasées, notamment sur les façades près de la place ainsi que les hôtels particuliers de quartier. Durant cette période et à l’issue de ces événements, Lyon perdit son nom et s’appela Ville affranchie. Lyon affiche encore ses affinités avec le régime royalistes, notamment via une association des descendants des martyrs de la révolution. Victime donc de la révolution les façades fut reconstruites en partie au XIXe siècle, dans un registre très sobre. Il ne s’agissait en aucun cas d’exhiber ses richesses, pour la bourgeoisie d’affaires lyonnaise des XIXe siècle.

Vous pourrez profiter également de la grande roue qui orne la place Bellecour à la Fête des Lumières jusqu’à la mi-mars pour admirer le sublime panorama.