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Rencontre avec Victor Bosch (le Radiant-Bellevue, ex-directeur du Transbordeur), programmateur du Festival Les Belles journées à Bourgoin-Jallieu.

 

Propos recueillis par Hervé Troccaz

 

C’est la seconde fois que vous êtes en charge de la programmation du festival Les Belles journées. Pourquoi avoir accepté cette mission ?

Cette manifestation culturelle existe depuis cinq ans. Nous souhaitions mettre en valeur le site et notamment le grand parc de la ville de Bourgoin-Jallieu. Toutes les villes possèdent leur festival et nous devions trouver une singularité pour cet événement, qui clôt la période estivale. Le festival Les Belles journées intervient après Les Nuits de Fourvière, Jazz à Vienne ou encore Musilac. Nous souhaitons attirer des spectateurs venant de Lyon, Grenoble et du Nord-Isère. Il existe encore un véritable vivier de public, avec un potentiel important. Le Festival Les Belles journées ambitionne d’attirer ces personnes. La fin de l’été se révèle également propice, car certaines personnes n’ont pas pû assister à des concerts pendant leurs congés.

 

Nous avons donc entrepris une réflexion pour relever ce pari difficile. Nous avons tout d’abord soigné notre visuel, en prenant pour référence le festival de Coachellaen Californie. Le graphisme met en avant la scène dans des décors naturels qui font toute le charme de la région. Nous avons donc poursuivi la même ligne éditoriale, en incrustant la scène dans un décor d’eau, avec une personne plongeant ;

 

Quel bilan tirez-vous de la précédente édition ?

Ce fût un moment très joyeux, et la fréquentation a largement dépassé nos espérances ! Nous nous étions fixés un quota de 2000 spectateurs par soir. Au total, la quatrième édition des Belles journées a séduit 6000 personnes en deux jours. Nous avions eu de la chance de repérer Eddy de Pretto avant que sa popularité n’explose aux Victoires de la musique.

Par ailleurs les prix sont très attractifs et rendent la manifestation culturelle populaire. Pour les plus jeunes, il s’agit de leur premier concert. Certaines manifestations culturelles populaires sont gratuites. Il demeure noble d’utiliser l’argent public pour donner l’accès au plus grand nombre à la culture. Mais il fait viser juste, pour que l’ensemble corresponde à une attente. C’était notre but, et il a été atteint visiblement l’an dernier. Il faut tout faire pour que les gens ne restent pas devant leur ordinateur ou la télévision !

 

Quelle sera la programmation de cette cinquième édition des Belles Journées ?

 Nous avons voulu trouver un même équilibre entre les têtes d’affiche et les jeunes talents. Tout d’abord avec Caravan Palace, groupe surprise de la dernière décennie, apôtres de l’électro swing. Ils viendront présenter leur nouvel opus au nom évocateur : Panic !

A leurs côtés : Clara Luciani, dont le premier album prouve son don pour l’écriture. Une jeune femme qui a du caractère !

Samedi, place à Zazie, une artiste qui a sû se renouveler. A force de persuasion, nous avons réussi à la convaincre de présenter sur cette belle scène son nouvel album, porté son single phénomène Speed.

A ses côtés Hoshi, un diamant brut de 21 ans.

La programmation aurait pû s’arrêter là, mais nous attendons encore la confirmation de deux noms.

Quels sont vos objectifs ?

C’est le début d’une grande aventure, un formidable challenge à relever avec une montée en puissance. Notre ambition est d’attirer au total 10000 personnes dans deux à trois éditions.