Cruelle déception que le nouveau film de Christopher Nolan, Tenet. Trop long, trop confus, trop bavard, pas assez original. Jusqu’à présent, le metteur en scène arrivait à concilier ambition scénaristique et grand spectacle. En somme, un ton unique à Hollywood, parfait équilibre entre l’exigence et un univers capable de plaire au plus grand nombre. Pourtant, et pour la première fois, le cinéaste se fourvoie, faisant de ses atouts premiers, un véritable poids. En effet, on reconnaît une fois de plus le style si singulier du réalisateur de la trilogie The Dark Knight et le Prestige.
Avec une fois de plus, certains brio dans la mise en scène. Cependant, une décennie après Inception, Christopher Nolan n’arrive pas à nous embarquer. La faute un script éminemment confus, aux enjeux trop simplistes, sauver le monde. Étonnamment, les personnages manquent de profondeur. Le scénario s’écroule ainsi tout seul : dans son concept d’abord. Trop complexe, ce temps inversé, paradoxalement, ralentit l’action, l’empêche de prendre son élan.
Tenet nous déçoit devant tant de simplisme sur la construction de ses protagonistes
Sur la durée, aucun n’évolue dans le temps, le réalisateur reste dans les stéréotypes, sans nuance.
Le cas le plus flagrant étant le personnage de Kenneth Branagh, d’une rare platitude, et dont l’accent caricatural russe provoque le malaise. On n’avait pas vu pire imitation depuis Mission impossible 2. Vraiment étonnant de la part d’un cinéaste que l’on avait connu beaucoup plus nuancé, avec un méchant russe qui se prend pour Dieu, ou Thanos, c’est le même objectif.
Tenet de Christopher Nolan : de nombreuses inepties sur le plan humain
De surcroît, là où Inception ouvrez les portes et susciter l’interrogation, Tenet est synonyme que de confusion. Un véritable spectacle pyrotechnique, qui manque d’innovation. Car, en effet, où est la valeur ajoutée à part ce jeu dans le temps ? Le cinéaste peine pour la première fois que sa filmographie à apporter à ton personnel. Certes, il nous gratifie de larges plans, rendant hommage aux grands espaces. Mais, la réflexion sur le temps n’importe rien et aucune de plus-value par rapport à déjà-vu de Tony Scott ou encore Source Code de Duncan Jones avec Jake Gyllenhaal. On ne pensait pas que Nolan serait capable de tant d’inepties sur les rapports humains et de tant de simplisme sur la construction de ses personnages.
Le concept de Tenet de Christopher Nolan demeure bien mal amené et présenté ; le vocabulaire trop pointu. Le spectateur est perdu pendant 1 h 30, sans maitriser les tenants et les aboutissants.
Jamais le cinéaste n’offre de moment de répit pour prendre du recul, tout assimiler, pour en maitriser les rouages. On en ressort plus étourdi qu’ébahit.
Long, bavard, peu nuancé, Tenet constitue une cruelle désillusion pour tous les admirateurs d’un cinéaste, qui pour la première fois démontre quelques limites malgré son talent évident.
Hervé Troccaz
Tenet de Christopher Nolan – Bande-annonce
Découvrez les autres temps forts de l’actualité culturelle lyonnaise, sur le guide pour sortir à Lyon : la fête des Lumières (Lyon), fête des Lumières 2020, le Festival Lumière, le festival Lumière 2020, les Nuits de Fourvière 2021.Sans oublier le Théâtre de La Croix-Rousse : saison 2020/2021, l’exposition Antoine de Saint-Exupéry, Une petit prince parmi les hommes à la Sucrière, Makay, un refuge en terre malgache, Justin – Grand Hôtel-Dieu, la réouverture du Théâtre Comédie Odéon, le restaurant 14 février, Justin – Grand Hôtel-Dieu, le Théâtre de Villefranche-sur-Saône fait peau neuve, la réouverture de l’Espace Gerson, le Felyn Festival, Prix Lumière 2020 : Jean-PIerre et Jean-Luc Dardenne. Ou encore la critique du film Beloved, la critique de Madre, du film Adorables, l’exposition Keith Harring, le festival Ninkasi 2020, Zoo Art Show 3, Théâtre de la Croix-Rousse : cinq finalistes pour la direction, Festival Les Lions du Rire 2020, Pizzeria Mamamia Lyon, City Surf Park Lyon, Prêt-à-Manger à Lyon, la critique du film The Climb de Michael Angelo Covino, la critique du film L’Infirmière de Kôji Fukada, la critique du film Eva en août, Ciné Music Festival : Bernard Lavilliers Le Grand Rex – 2008.
Sur le guides des sorties à Lyon, vous découvrirez également les principales institutions culturelles lyonnaises : l’Auditorium – Orchestre National de Lyon, la Maison de la danse, l’Institut Lumière, le Radiant-Bellevue, la Halle Tony-Garnier, le musée des Confluences, le musée des Beaux-Arts, le marché de la création, le Théâtre des Célestins, le Théâtre Comédie-Odéon, l’Espace Gerson, le Parc de la Tête d’or. Mais aussi les meilleurs restaurants à Lyon.