Cinéma

Cinéma : Tout simplement noir de Jean-Pascal Zadi et John Wax, critique

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BLACK MIRROR

Assurément, Tout simplement noir est un film qui ne souffre d’aucune compromission. De surcroît, Jean-Pascal Zadi fait preuve d’un talent indéniable en empilant les situations plus cocasse les unes que les autres. Sur la forme, les scènes comiques varient les genres comme le comique de situation, le second degré.

Souffrant parfois de quelques redites. Par exemple, quand il prêche par naïveté et se fait exclure et rejeté par Claudia Tagbo ou encore le rappeur Soprano.

On pense également à Michaël Youn dans la volonté de se mettre à nu ou d’interpellait la maire de Paris avec un haut-parleur.

Tout simplement noir se révèle savoureux dès qu’il s’agit de pointer les contradictions du communautarisme. Dès lors, c’est dans ces moments-là que le long-métrage se fait le plus pertinent et le plus fin dans son écriture.

Une comédie réussie, mais à la mise en scène limitée

Sur la forme, on reprochera à néanmoins à l’ensemble de pêcher par une mise en scène qui confère davantage à l’empilement de séquences comiques plus qu’un véritable parti pris de réalisation.

Malgré tout, l’ensemble fait plaisir à voir par son ton résolument anticonformiste, qui ne ménage personne. Effectivement, on demeure presque étonné par la tonalité presque subversive de l’auteur.

Mais si on peut regretter les limites de l’exercice avec l’absence de solution, ou d’embryon de réponse, Tout simplement noir a au moins le mérite de mettre tout le monde dos à dos. Y compris les personnes voulant servir une cause.

Loin d’être parfait, le film reste néanmoins une bonne comédie avec quelques scènes hilarante. Ou Jean-Pascal Zadi fait preuve d’un talent indéniable. Un sens de l’autodérision et une plume acerbe qui font mouche jusqu’au générique de fin, véritable réussite autant esthétique que sur le plan musical.

Hervé Troccaz