SEUL
Certes, en apparence l’exercice était en apparence convenu et classique. Pourtant, le long-métrage demeure en tous points réussi. L’entreprise était audacieuse, mais le pari est réussi.
D’abord, car le réalisateur nous invite à nous interroger si c’est le destin qui fait l’homme ou l’inverse. Surtout, il a la bonne idée de se concentrer sur une période courte (le tournant de la vie du général de Gaulle en juin 1940, de membre du gouvernement à représentant de la France Libre à Londres) et de révéler des facettes méconnues du général.
À commencer par sa vie privée, ses liens ténues avec son épouse. Sans omettre sa fille handicapée. C’est une situation qui n’est pas rappeler celle de Jacques Chirac, lui aussi peiné et pudique, via à vis sa fille Laurence handicapée.
En évitant ainsi la dispersion, et par des partis-pris de mise en scène très clairs, De Gaulle permet ainsi de présenter les nouveaux enjeux de cette période charnière. L’occasion de découvrir à quel point rétrospectivement la voie empruntée par l’homme du 18 juin était tenue.
En ce sens, le face-à-face avec Churchill, ou le général De Gaulle stipule qu’il n’a que des mots pour se battre, demeure essentiel.
De Gaulle : une réalisation délicate
Du point de vue de la mise en scène, Gabriel Le Bomin s’autorise également quelques contre-plongées et travellings étonnants pour ce type de production. Et ainsi, évite bien des écueils, malgré une facture globale classique. Une réalisation délicate.
Dans le rôle principal Lambert Wilson évite les travers ridicule du mimétisme, et se concentre davantage sur le caractère du personnage. Des écueils que n’évitent pas Tim Hudson, dans la peau de Churchill, absolument ridicule et peu crédible avec son accent franglais.
Au final, c’est bel et bien Isabelle Carré qui dévoile la meilleure composition, tout en discrétion et en subtilité. Le réalisateur trouve la bonne distance pour nous faire découvrir un couple fusionnel, dans les épreuves, privées et publiques. Un mélange de bienveillance chrétienne et de détermination amoureuse. C’est de loin, celle qui embrase le mieux la partie romanesque de ce scénario.
Par conséquent, De Gaulle constitue une franche réussite, même si on aurait aimé encore plus de prise de risques.
Un beau film, intelligent, historiquement rigoureux.
Hervé Troccaz
De Gaulle de Gabriel Le Bomin – Bande-annonce
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