Fabien Olicard | Singularité | Bourse Du Travail Lyon le 6 mars 2020

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Fabien Olicard | Singularité |Bourse Du Travail Lyon le 6 mars 2020

Auteur, Youtubeur, mais homme de spectacle : Fabien Olicard est tout tout cela à la fois. Il fera halte le 6 mars 2020 à la Bourse du travail pour présenter son nouveau spectacle intitulé Singularité. Rencontre.

Propos recueillis par Hervé Troccaz

Lors de notre précédent entretien, vous étiez encore en train de réaliser vos vidéos tout seul. Depuis votre chaîne compte plus d’un million d’abonnés et les moyens ont considérablement évolué !

Je fais appel désormais en effet à un réalisateur et une assistante de production. Quand j’ai commencé et débuté cette chaîne je ne m’étais pas posé la question des moyens. J’ai toujours pris un grand plaisir à faire ce que je fais et à traiter comme sujets. Avec toujours pour idée en tête d’améliorer la mise en scène et d’aller de plus en plus vers des moyens dignes de vidéastes professionnels. Mais mes compétences sont limitées. Grâce au succès de que je rencontre, j’ai pu donc recruter mon réalisateur issu d’une école de cinéma. Aujourd’hui nous parvenons un résultat qui est digne de mes fantasmes, avec des moyens beaucoup plus conséquents.

Imaginiez-vous un tel succès quatre ans en arrière ?

Quand j’ai débuté la chaîne je m’étais dit que ce serait déjà très bien de faire 300 vues sur chaque vidéo. Au final j’ai pu constater que chacune de mes vidéos rassemblait le triple de ce que je prévoyais initialement. Très rapidement nous avons passé le cap des 12000 abonnés. 10 000 nouveaux abonnés nous ont rejoint chaque mois et à la fin de la première année nous étions déjà 250 000. Pour autant ma sensation n’a pas évolué, je reste toujours surpris de ce succès. D’autant qu’au départ je traitais de sujets de niche. Puis je me suis aperçu que les thèmes abordés plaisaient et devenaient de plus en plus concernant. C’était un véritable cercle vertueux.

Comment expliquez-vous ce phénomène ?

Au départ les youtubeurs étaient essentiellement des humoristes. Quand j’ai débuté la chaîne j’ai constaté que certains certaines personnes qui venaient me voir en spectacle étaient issus de mon socle de fan sur YouTube. Je remplissais déjà à l’époque des salles de 500 personnes en tournée. Puis j’ai constaté le réel impact de YouTube sur mon travail et les rencontres, je l’ai abordé comme une réalité. J’ai pris le train en marche et je l’ai accepté comme une réalité économique, je me suis adaptée au code de la plateforme. De plus, je traitais d’un sujet que personne avait abordé jusque-là. Je pense qu’il y avait une place à prendre.

Un succès qui se prolonge en librairie…

Quand j’ai signé avec ma maison d’édition alors que je n’avais que 30 000 abonnés. Un an plus tard, lors de la sortie de l’ouvrage ma chaîne avait considérablement augmenté, pour atteindre 450 000 abonnés ont seulement 12 mois.

Comment vous considérez-vous ?

Aujourd’hui je me considère comme un artiste exerçant diverses disciplines, sur des supports différents. Chaque discipline est distincte et nécessite une approche particulière. Par exemple, je fais davantage preuve de pédagogie en vidéo alors que je survole les sujets en spectacle.

Pouvez-vous présenter votre spectacle Singularité ?

Il s’agit d’un one-man-show découpé en deux parties. Pendant la première heure j’essaie de répondre à la question “C’est quoi le mentalisme ?” d’un point de vue psychologique. J’essaie d’être pédagogique et d’inviter le public à reproduire des expériences et de faire comme moi. Par exemple j’arrive à démontrer au public qu’il peut mémoriser les décimales de pi grâce à des techniques de mémorisation très simples.

Dans la deuxième partie j’essaie de répondre j’essaie de répondre à la question de mentalisme ça sert à quoi ? La réponse de demeure drôle, à rien ! Lors d’un sketch je recréé le Big Bang sur scène avec une prédiction. Je prouve que l’univers avait un plan avant même sa création. Au-delà du mentalisme, j’ai une véritable passion pour l’astrophysique. Je me vois comme un passeur et chaque fois que je comprends quelque chose c’est une véritable satisfaction.

Je suis d’ailleurs sollicité de temps en temps pour animer des conférences et je suis toujours surpris de voir que je peux m’exprimer sur ce sujet pendant des heures sans problème. Je lis énormément de magazines et de livres spécialisés sur les sciences et les sciences cognitives.

Pourquoi ce titre Singularité ?

Chaque personne est singulière, à commencer par moi-même. La singularité est également le nom scientifique du big-bang. C’est une manière de boucler la boucle.

Vous avez également reçu un Mandrake d’or, récompense de la profession pour votre incroyable parcours. Quel est votre sentiment à ce sujet ?

C’est assez incroyable, d’autant que je suis la cérémonie tout petit. C’est un excellent programme qui réunit les personnes complémentaires. J’étais également très heureux de participer à cette très belle édition, car cette manifestation culturelle redonne ses lettres de noblesse à la magie. Gilles Arthur a un grand sens artistique.

À quoi ressemble une journée type de Fabien Olicard, au regard de votre agenda surchargé ?

Je m’entoure de beaucoup de personnes qui m’aident. Le matin en général j’accorde des interviews et l’après-midi est consacrée à des choses plus factuelles comme répondre à des mails. J’en profite également pour tourner des vidéos. Cela permet d’exprimer mon mode créatif. Je me lève très tôt le matin aussi pour lire des magazines spécialisés et sur tous les sujets qui m’intéressent.

> Le site officiel de Fabien Olicard