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Rencontre avec Olivier Borle, de la compagnie Le Théâtre Oblique. Le metteur en scène présente Mangeclous et la Lioncesse d’Albert Cohen, puis Mangeclous, au Toboggan à Décines.

Propos recueillis par Hervé Troccaz


Depuis quand existe Le Théâtre Oblique ? Pourquoi ce nom ?

Nous existons depuis cinq à six ans. C’est une compagnie à géométrie variable, avec deux personnes en permanence. Le nom est métaphorique. Il fait référence notamment au regard oblique sur le monde, un regard décalé.


Quel est votre parcours ?

J’ai suivi des cours à l’ENSATT. Puis j’ai intégré la troupe du TNP pendant 15 ans. Au fil des ans, j’ai été acteur, puis metteur en scène. Par ailleurs, j’ai été également sollicité en tant qu’acteur dans d’autres cadres.

Comment est née l’aventure Mangeclous d’Albert Cohen ?

C’est un partenariat avec le Toboggan, une coproduction. Avec Raphaëlle Rimsky-Korsakoff, nous nous connaissons depuis longtemps. Le Toboggan ont accepté de nous suivre. C’est un soutien très fort de A à Z avec un financement, une résidence et une programmation dans la salle Décines. Avec ce nouveau projet nous avons appris encore plus à nous connaître. L’œuvre d’Albert Cohen est davantage connue pour Belle du seigneur que Mangeclous. C’est moi qui ai impulsé la collaboration. 
C’est la première fois qu’un théâtre de cette envergure nous soutient, sur près de deux saisons avec deux versions différentes de l’œuvre d’Albert Cohen.

Rapidement, vous avez décidé de vous orienter vers deux spectacles. Une version tout public est destinée aux familles avec Mangeclous. Et une version plus adulte avec Belle du seigneur…

Effectivement, il s’agit d’une seule et même histoire. Mais  Une version tout public est destinée aux familles avec Mangeclous et la Lioncesse. Et une version plus adulte avec Mangeclous…. Dans Mangeclous, l’univers est délirant, loufoque. Tout est dans la démesure. Cela faisait très longtemps que je souhaitais l’adapter. La langue est sophistiquée, on sent l’influence d’Albert Cohen avec un mélange d’hébreu, de grec. L’auteur a un rapport gourmand avec la langue française. Le mot en lui-même peut faire spectacle, même si le langage n’est pas très compliqué. Pour autant, Mangeclous est très riche et offre une double lecture. Les enfants y trouvent leur compte et les adultes aussi. Il y a beaucoup de Charlie Chaplin chez Cohen !

Vous avez également confié des rôles très différents aux acteurs…


Effectivement, Belle du seigneur a été composée dans les années 60. Si Mangeclous est rabelaisien, teinté d’orientalisme, Belle du seigneur est beaucoup plus sombre, teinté du protestantisme des années 30. On n’y voit cohabiter un ton fou et un tragique glaçon. C’est très rare dans les œuvres de voir ces deux genres cohabiter, à part peut-être Don Quichotte. La galerie de personnages haut en couleur fait plaisir à voir. Je me suis par conséquent fait plaisir en choisissant les acteurs qui nous accompagnent. D’autant qu’à Lyon nous sommes gâtés, il y a énormément de bons comédiens entre l’Ensatt et les autres formations. Le niveau de jeu est très élevé. En somme, j’avais l’embarras du choix.


L’œuvre d’Albert Cohen se prête également à une adaptation théâtrale…


Quand je lisais le roman, à voix haute, je trouvais que l’écriture d’Albert Cohen se prêtait bien en effet une adaptation théâtrale. Son langage est très simple et hyper drôle. C’est du théâtre populaire et accessible. Même si la pensée est soutenue. L’auteur correspond parfaitement à mon approche, un théâtre qui brasse le plus possible, un public varié. J’ai envie de tout tirer tout le monde vers le haut.

Qui a composé la musique ?

C’est David Mambouch, fils de la chorégraphe Maguy Marin. qui est en charge de l’écriture musicale. Il permet de soutenir les transitions d’une époque à une autre.

Mangeclous et Belle du seigneur sont deux œuvres très différentes…

“Mangeclous et la Lioncesse” est beaucoup plus loufoque, il n’y a aucun personnage négatif. À l’inverse, Mangeclous se révèle beaucoup plus sombre histoire est vraiment différente. On sent véritablement qu’Albert Cohen a été influencée par l’histoire,  il évoque en filigrane la tension provoquée par l’ascension de Hitler en Europe.

Mangeclous et la lioncesse

Samedi 17 octobre 2020 à 17h

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Teaser Mangeclous et la lioncesse

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