COUP DE GAULE
Éreinté par les internautes et la critique, Brutus vs César n’est certes pas une comédie réussie. Cependant, elle ne mérite pas d’être vouée aux gémonies. Car malgré ses nombreux défauts, le long-métrage de Kheiron transpire la sincérité et la volonté de bien faire.
Cependant, le cinéaste et comédien pâtit d’une trop grande attente après les très réussis « Nous trois ou rien » et « Mauvaises herbes ». Surtout qu’il peut s’appuyer sur un casting quatre-étoiles qui ne met pas à profit.
Effectivement, en matière d’humour tout est question de goût et de couleur. Mais, force est de reconnaître que dans le cas de Brutus vs César, la plupart des gags tombent à plat. C’est à peine si on esquisse un sourire. Certes, le résultat n’est pas déplaisant mais on est à des années-lumière d’Astérix et Obélix contre César, avec déjà Gérard Darmon. À ce titre, sa présence dans le film de Kheiron est le binôme qu’il forme avec Thierry Lhermitte s’avère être une des rares et seule chose qui fonctionne parfaitement.
Le film pâtit très clairement d’un manque de rythme
Car, pour le reste, le film pâtit très clairement d’un manque de rythme. Faiblesse de la mise en scène, la balourdise du scénario, à la désinvolte lourdeur des emprunts (d’Astérix à Game of Thrones), des dialogues insipides. Clairement, Brutus vs César peine à faire comprendre ses enjeux. Le réalisateur enchaîne les scènes, mais le tout manque le clairement d’exubérance. Assurément, la parodie n’est pas un exercice aisé, et Kheiron fait fausse route, jamais il ne réussi à faire croire un seul instant à la crédibilité de son personnage ou de son histoire. À l’instar de la scène de bataille contre les gladiateurs, de réalisation manque clairement de panache.
C’est d’autant plus dommage qu’il a réussi à convaincre un panel de comédiens de premier plan. Malgré tout, Brutus vs César se laisse regarder sans déplaisir. Et comparé à des navets comme 10 jours sans maman, ne mérite pas l’opprobre que l’on jette sur ce long-métrage. Sans doute, l’attente était trop grande. N’est pas Alain Chabat qui veut.
Hervé Troccaz
Bande-annonce – Brutus vs César
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