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Je voulais me cacher de Giorgio Diritti avec Emilio Germano, Orietta Notari, Olivier Ewy, Fransca Manfredini, Pietro Traldi
Je voulais me cacher – Synopsis
Expulsé par l’institution suisse qui s’occupait de lui à la fin de la Première Guerre mondiale, Antonio se retrouve en Italie contre sa volonté. Sans attache, vivant dans un grand dénuement, il s’accroche à sa raison de vivre, la peinture qu’il pratique en autodidacte. Peu à peu du public à la critique son « art » va bousculer l’académisme. Le destin incroyable et vrai d’Antonio Ligabue, l’un des maîtres de la peinture naïve aux côtés du Douanier Rousseau et Séraphine de Senlis.
Je voulais me cacher – Critique
Après une mini série et un documentaire consacrés à l’artiste en 1977et 2009 par Salvatore Nocita, voici Giorgio Diritti qui commet ce difficile exercice du biopic en 220 .
Peintre naïf assez peu connu en France, Antonio LIGABUE a pourtant marqué l’histoire de l’art au XX e siècle avec ses oeuvres intransigeantes. Ce film lui rend hommage en invoquant son existence unique qui le prédestinait plus à la mendicité qu’à la consécration artistique.
La construction de « Je voulais me cacher« , bien que classique dans son traitement évolue sans cesse du début à la fin du film sans que cela nuise à son expressivité.
Je voulais me cacher : le film magnifie les paysages
Ce biopic montre le rejet initial jusqu’à la reconnaissance collective de son art. Le début du film mélange d’ailleurs traitement médical et flashbacks qui permettent de mettre en rapport les débuts compliqués et la persistance des difficultés par delà le destin du peintre
Une autre des qualités du film, c’est la façon de magnifier les paysages de la plaine du Po, jusqu’au plan final, splendide. Dans chaque tableau nous retrouvons cette explosion de couleurs, la force du mouvement des animaux ou d’un laboureur. Ses autoportraits impressionnent par la vitalité des détails: une mèche de cheveux, un regard perçant, un grain de beauté sur le nez …
De manière surprenant étant donné le sujet assez aride, le film nous tient en haleine pour suivre les aventures d’un homme cabossé par la vie et qui parvient à se faire un nom parmi d’autres artistes de la même école artistique, comme le Douanier Rousseau ou Séraphine de Senlis.
Je voulais me cacher : La direction artistique est impressionnante
Le réalisateur Giorgio Diritti parvient à faire ressentir la pulsion de peindre comme rarement on l’a vu au cinéma grâce au procédé narratif qui est très bien utilisé sans jamais perdre le spectateur. La direction artistique est impressionnante et c’est une vraie prouesse.
L’acteur principal, Elio Germano réussit à fournir sur l’écran une incroyable et saisissante interprétation du peintre. .A travers ses expressions de visage, ses cris, ses regards, les positions de son corps, il parvient parfaitement à restituer à la fois les problème psychologiques du personnage, mais aussi ses sentiments, sa fierté, sa proximité avec les animaux, sa volonté de vivre envers et contre tout.
Je voulais me cacher : le spectateur parvient à s’attacher à un être pourtant assez antipathique
Les multiples récompenses obtenues par le film à Berlin et ailleurs sont finalement bien compréhensives tant le spectateur parvient à s’attacher à un être pourtant assez antipathique mais doué de facultés mentales qui lui ont permis de rentrer dans la postérité.
Gérard SERIE
Je voulais me cacher – Bande-annonce
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