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C’est dans un contexte culturel particulier que nous étions invités pour assister à ONEGUINE la dernière création Jean BELLORINI au TNP.
En effet après une trentaine d’occupations de théâtres nationaux et régionaux, le TNP comme L’Opéra de Lyon est à son tour occupé par les intermittents du spectacle. Ils sont venus pour manifester, contre la fermeture des salles et le chômage forcé des artistes en dépit « du soutien » affiché de la Ministre.
8 au 13 mars 2021 à 15h et 20h Onéguine d’après Alexandre Pouchkine traduction d’André Markowiez Mise en scène de Jean Bellorini avec Clément Durand, Gérôme Ferchaud, Antoine Raffalli, Matthieu Tune, Mélodie-Amy Wallet
SOUPIRS ET CHUCHOTEMENTS, tel pourrait être l’introduction de cette création présentée exceptionnellement aux professionnels en matinées et soirée.
C’est dans la salle Laurent Terzieff que nous allions découvrir cette oeuvre immense et me semble t-il peu connue par le grand public de la littérature russe du XIXe
L’histoire
Le propos de cet immense poème Lyrique et romanesque est pourtant assez simple. Il raconte l’histoire tumultueuse du jeune aristocrate Onéguine, qui s’ennuie dans la société russe et vit cloîtré dans son manoir. Il est las des femmes, de ses amis et recherche la paix essentiellement dans ses livres.
C’est également l’histoire d’une rencontre, celle de Onéguine avec Vladimir Lenski, un poète de dix-huit ans, qui le surprendra par sa joie de vivre et ses espérances concernant son futur. L ‘un est misanthrope et l’autre, assoiffé de société et d’amour.
C’est enfin, une histoire de femmes : tout d’abord Olga, la fiancée infidèle qui oublie bien vite Vladimir et évidemment Tatiana, une femme touchante, fidèle et sincère qui tombera follement amoureuse d’Eugène , au charme irrésistible.
Entre rencontres manquées, amours déçus et duel, l’histoire s’achèvera dans le sang
Onéguine : Mon avis
Onéguine s’inscrit dans la continuité des précédents spectacles de Jean Bellorini.Pour nous faire entendre la langue de Pouchkine et de ce long poème, le metteur en scène a fait d’abord le choix d’un dispositif scènique central et épuré entre deux gradins bi-frontaux : deux tables occupées par intermittence par Onéguine et Lensk. Elles sont dressées de part et d’autre d’un piano derrière lequel se tient Tatiana (Mélodie-Amy Wallet).
Dans cette intimité créée par la proximité entre les comédiens et les spectateurs, l’acteur-interprète Matthieu Tune distille avec finesse et talent dans les casques qui nous coiffent, les premiers octosyllabes qui nous révèlent la musicalité poétique de cette histoire dense.
Après cette entrée en matière, le narrateur du spectacle s’efface discrètement pour laisser place aux deux héros qui dissertent magnifiquement de l’existence, de l’amour et des femmes qui les inspirent.
Onéguine : une mise en scène fine, soignée et efficace
S’en suit la rencontre d’Onéguine et de Tatiana qui font connaissance. Elle : magnifique et sous le charme, lui livre sans détour son amour tandis que l’orgueilleux, lui conseille de l’oublier et de renoncer à lui.
Par ennui encore, il joue à séduire lors d’une soirée Olga, la fiancée de Lensky.
S’en suit alors un duel entre les deux amis qui se solde par la mort de Lenski.
Après avoir tué son ami, la vie d’Onéguine suit son cours dans la solitude jusqu’à ce qu’il revoie Tatiana des années plus tard, et comprenne en la voyant mariée qu’il est passé à côté de l’amour.
Avant son adieu, Tatiana lui avoue, que bien fidèle à son mari, elle l’aimera toujours platoniquement
Avec cette mise en scène fine, soignée et efficace, Jean Bellorini se concentre non pas sur une représentation du roman en nous offrant une illustration scénique mais de reporter notre attention uniquement sur l’écoute et les voix qui le révèlent..
C’est aussi pour cette même raison que la distribution des rôles demeure volontairement non figée et que les actions sur le plateau sont réduites à l’essentiel : se servir un verre, allumer ou éteindre des bougies, s’allonger sur une table tout en échangeant des regards.
Gérard Sérié
Onéguine d’Alexandre Pouchkine, mise en scène Jean Bellorini. Retransmis sur France Culture dans Fictions / théâtre et compagnie en podcast et le dimanche 11 avril à 20h. Puis la saison prochaine sur la scène du TNP.
Crédit photo : TNP
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