LUMIERES SUR LA VILLE
80 spectacles et illuminations attendent le public lors de la Fête des lumières qui se tiendra du 6 au 9 décembre à Lyon.
Un mois tout juste avant le début des festivités, le programme de l’édition 2018 de la Fête des Lumières a donc été présenté lors d’une conférence de presse à l’hôtel de ville, en présence de Gérard Collomb, redevenu voilà quelques jours premier magistrat de la ville.
La Fête des Lumières séduit plusieurs millions de visiteurs chaque année, un des temps forts de cet fin d’automne et début d’hiver, après le Festival Lumière.
Une édition 2018 placée sous le signe de l’émotion et de la participation.
Quelques chiffres : 80 projets artistiques présentés, 10 nouvelles équipes engagées, 12 pays représentés, 150 jaunes engagés pour le projet de l’Antiquaille.
La Fête des Lumières permet à la capitale des Gaules de rayonner bien au-delà de ses frontières.
Le Parc de la Tête d’or et le Musée des Beaux-Arts réinvestis
Deux lieux sont réinvestis à cette occasion : le Parc de la Tête d’or et le Musée des Beaux-Arts. C’est seulement la deuxième fois dans l’histoire de la fête que l’institution culturelle accueille une installation lumineuse.
La Fête des Lumières 2018 décline six lignes artistiques, six thématiques, comme autant de lignes éditoriales : Songes et Mystères, A l’unisson, Energie naturelle, Enfantillages, L’art de l’expérience, Quand Lyon Inspire le monde.
Ces dernières traduisent les lignes de forces, reflètent les arbitrages.
La Cathédrale Saint-Jean, un projet plein de délicatesse
Difficile de livrer un panorama complet des installations lumineuses proposées.
Une fois de plus, la Cathédrale Saint-Jean prouve qu’elle demeure un édifice religieux très inspirant pour les artistes. Le portugais Nuno Maya, du studio Ocubo, a ainsi conquis les médias avec son hommage aux fleurs. Une véritable prouesse technique réalisée avec des maquettes 3D, déclinant les variétés, jouant sur les effets de fumée et de lumière, la fragilité des roses et autres tulipes. Une technique spécifique : tout a été filmé en 1000 images par seconde avant d’être recalibré en 25 images par secondes. Une technique qui permet d’apprécier tous les détails. Un projet piloté par 5 personnes. Un florilège de tableaux abstraits conçus grâce à la diffusion dans l’eau de pigments, d’encres et de fleurs. Ces derniers, précipités dans le liquide, vont donner vie à des effets visuels inattendus.
Au Théâtre des Célestins, les projections seront immersives, le public sera véritablement partie-prenante du spectacle.
La Place Bellecour transformée en chambre d’enfants
L’emblématique Place Bellecour sera transformée en chambre d’enfants. Les visiteurs seront enchantés de retrouver les désormais célèbres Anooki de près de 20 mètres de hauteur, qui joueront notamment avec la statue de Louis XIV comme un soldat de plomb.
Le succès est tel, que les personnages ont été déclinés en format télévisé, une websérie sur France 4. Un projet de long-métrage est à l’étude.
La Fête des Lumières à l’international
L’expertise des artistes demeure telle que le savoir-faire lyonnais s’exporte aux 4 coins de la planète. Une équipe a ainsi participé au premier concours de mapping dans cette ville connue pour être le temple de l’innovation. Le modèle lyonnais inspire également largement les festivals du monde entier, comme celui organisé à Hong-Kong.
Sans omettre la « petite sœur » de la Fête des Lumières, la Fiesta de la Luz argentine. Une véritable reconnaissance des compétences de la ville de Lyon. Un événement pour lequel Jean-François Zurawick, Directeur des évènements de la capitale des Gaules, a assuré la co-direction artistique. Une collaboration très poussée, où l’équipe lyonnais a participé à la coordination et d’apprentissage à l’aune de sa propre expérience, tout en s’adaptant à la culture de la capitale équatorienne.
Cette nouvelle édition de la Fiesta de la Luz a accueilli 2, 5 millions de visiteurs sur 5 soirs, grâce notamment au concours de l’équipe lyonnaise.
Une œuvre collaborative a d’ailleurs été présentée dans ce cadre ; Erik Barray a pour se faire animé un workshop et une résidence, auxquels une dizaine d’artistes locaux ont participé.
Erik Barray, qui pourra faire profiter le public lyonnais de ses créations, puisqu’il a réinterprété spécialement pour la Fête des Lumières sa dernière création. Cette dernière sera présentée Montée du Gourguillon.
Hervé Troccaz
Le site officiel de la Fête des Lumières
Teaser La Fête des Lumières 2018