LES NUITS DE FOURVIERE 2019 – Claire Diterzi 

 Elle prend possession de  la scène de l’Odéon à Fourvière avec  sa silhouette menue et sa démarche altière, comme une diva des temps moderne suivie par ses deux choristes.

Derrière elles et en fond de scène par cette   nuit clémente après la vague de chaleur qui sévit en région , un orchestre symphonique composé de 44 jeunes et talentueux musiciens du conservatoire régional de Lyon dirigé par Sylvain Griotto  . Avec sa voix puissante et très particulière qui se distingue parmi toutes celles  de la scène actuelle française elle entonne  la soirée avec une première chanson sur une musique aux influences orientales.

Sa résidence bien  méritée à la Villa Médicis, très critiquée mais surtout  jalousée par des esprits chagrins de la profession et sa collaboration avec les grands chorégraphes  Philippe Decouflé ou Rodrigo Garcia furent bénéfiques au niveau de l’extrême rigueur dans son travail.

D’une chanson à l’autre elle nous ouvre des parcelles de son journal intime sur des musiques electro-pops en allant s’aventurer  jusqu’à l’ art vocal baroque. Derrière elle l’orchestre donne le tempo sur des rythmes endiablés.

Elle ose tout, se joue de tout  et son charme de rockeuse fait le reste. Pantalon de cuir noir et veste longue cintrée , crinière abondante et haut talon, elle théâtralise son spectacle , chorégraphie ses déplacements tantôt devant les spectateurs, tantôt auprès du chef d’orchestre qu’elle taquine au point de se planter et de reprendre en toute simplicité une chanson au début loupé. C’est vraiment du grand art. Elle jubile d’un air taquin et le public en redemande sans cesse .

C’est fort,  intense, ironique allant parfois jusqu’au tragi-comique

De « je garde le chien » et l’orchestre pour l’occasion, elle enchaine les titres : Tableau de chasse, le roi de la forêt, trie et lit les message de « Rosa la rouge », égraine  les opérations mathématiques complexes aboutissant  toujours au chiffre 7, comme : 7 nains, 7 mercenaires, 7 péchés capitaux …en oubliant par méconnaissance jusqu’à « 7 alyon » . Elle marque une pause et reprend de plus belle Clair-Obscur, Corps étrangers, 69 battements par minutes , Infiniment petit, infiniment grand. Elle joue avec les mots  dont chaque titre raconte une petite histoire qui la et nous préoccupent. C’est fort,  intense, ironique allant parfois jusqu’au tragi-comique avec Le Baron perché en référence au  fameux roman d’Italo Calvino .

Le concert s’achève en apothéose. Une foule en délire  l’ acclame debout et à tout rompre, la reine des lieux. C’est  le chef d’orchestre Sylvain Griotto  qui précède en sortie de scène Claire DITERZI et ses deux choristes avant de revenir pour un ultime salut avec l’ensemble des musiciens de l’orchestre, eux aussi très applaudis.

Gérard SERIE

Découvrez les autres temps forts des Nuits de Fourvière 2019 : Tears for Fears, Jeanne AddedMidnight OilLoreena MckennittYoussou n’DourIbrahim Maalouf, Patrick Watson, Interpol, King Crimson et MagmaDon Bryant & The Bo-Keys, Barbe Bleue, Le Livre de la jungle, le  Cirque Eloize.Cat PowerMelissa Laveaux, Arthur HComp.Marius,  Zazie,L’absence de père,   Requiem Mozart, L’OrestieLexiconMiramar, Félicien Brut.

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