72e FESTIVAL DE CANNES  14 au 25 mai 2019

 

C’est Edouard Baer, Maître de Cérémonie, accompagné à l’accordéon par Aurélien Noel, qui est entré en scène avec un discours plaçant l’édition sous le signe du partage : « Le cinéma c’est la salle de cinéma, être ensemble, sortir de chez soi. Le collectif, le groupe, la chaleur humaine. Au Festival de Cannes, parfois la salle est tellement spectaculaire que le film lui-même s’arrête pour regarder. »

Le Jury des Longs Métrages présidé par le réalisateur mexicain oscarisé  Alejandro Gonzalez Iñárritu est  composé cette année de quatre femmes : Kelly Reichardt, Elle Fanning, Maimouna N’Diaye, Alice Rohrwacher et de  cinq hommes : Enki Bilal, Robin Campillo, Yorgos Lanthimos et Paweł Pawlikowski

Emaillée d’extraits de la filmographie d’Agnès Varda, à laquelle l’affiche de cette 72e édition rend hommage, la cérémonie a été enchantée par la voix de la chanteuse belge Angèle, assise au piano pour interpréter « Sans toi » de Michel Legrand.

Ce fut ensuite au tour de Charlotte Gainsbourg et Javier Barden d’entrer sur scène  pour ouvrir les festivités du 72e Festival.

La CinéFabrique (jeune école publique de cinéma lyonnaise) est fière que, Louise Courvoisier, étudiante de la première promotion,  a été sélectionnée à la Cinéfondation pour son film de fin d’étude, Mano a Mano. A voir à Cannes le  22 mai.

Premier des 22 films  de la Compétition, The Dead Don’t Die  qui marque le retour de Jim Jarmusch, a été projeté hier soir à l’issue de la Cérémonie en présence de son réalisateur et de son impressionnant casting : Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swinton, Chloë Sevigny, Selena Gomez, Sara Driver et Luka Sabbat.

L’HISTOIRE ( The Dead Don’t Die)

Dans la sereine petite ville de Centerville, quelque chose cloche. La lune est omniprésente dans le ciel, la lumière du jour se manifeste à des horaires imprévisibles et les animaux commencent à avoir des comportements inhabituels. Personne ne sait vraiment pourquoi. Les nouvelles sont effrayantes et les scientifiques sont inquiets. Mais personne ne pouvait prévoir l’évènement le plus étrange et dangereux qui allait s’abattre sur la ville

MON AVIS

Lorsque Jim Jarmusch revisite le film de zombies rien ne va plus. Un ermite hante la forêt et contemple à distance les événements, les morts sortent de terre puis envahissent la ville et nos trois policiers, flegmatiques patrouillent et tentent de défendre les habitants.  Seule une thanatopractrice (Tilda Swinton ), sorte de samouraï de service décapite à tour de bras les mort-vivants avec son  sabre pour faire régner l’ordre avant de disparaître dans sa Smart. Résumé ainsi le propos de ce film peut être alléchant.  Pris au premier degré ce film  peut amuser les amateurs du genre mais très vite pour les autres , la mayonnaise ne prend pas et le plat que Jim Jarmusch  veut nous faire déguster s’avère insipide et indigeste . Le « rythme » est  lent, les quelques effets comiques tombent  très vite à plat. Malgré un casting de premier ordre où chaque acteur(rice) est dans son rôle et le tient à merveille , cela ne suffit pas au  spectateur qui finit par s’ennuyer ferme. Peut-être n’ai-je pas saisi toute la poésie et l’humour que renferme ce film , par contre ce  dont je suis persuadé c’est que ce The Dead Don’t Diene laissera pas un souvenir impérissable dans les annales du 7e art

Dernier film : Hors Normes d’Eric Toledano et Olivier Nakache clôturera la sélection cannoise.

Gérard SERIE 

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