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Un p’tit truc en plus de et avec Artus Solaro, Clovis Cornillac, Alice Belaïdi, Marc Riso
Un p’tit truc en plus – Synopsis
Un p’tit truc en plus est le premier long-métrage mis en scène par Artus Solaro. Rappelons que cet humoriste a été révélé au grand public par l’émission On n’demande qu’à en rire sur France 2 entre 2011 et 2014.
Un p’tit truc en plus suit le parcours de Paulo, jeune homme qui vit de petits larcins avec son père, surnommé « la Fraise ». Après avoir braqué une petite bijouterie en Isère, ils se rendent compte que leur voiture a été embarquée par la fourrière, s’étant garée illégalement sur une place pour handicapés, à côté d’un établissement s’occupant de jeunes adultes ayant un handicap mental. L’éducatrice, nommée Alice, attend un retardataire nommé Sylvain. Voyant arriver par hasard Paulo et La Fraise, elle pense que Paulo est Sylvain. Sacré quiproquo ! Ainsi, La Fraise y voit une opportunité de se cacher de la police. Il parvient également à l’accompagner dans le bus, en se faisant passer pour un éducateur et faisant croire que sa présence est indispensable à « Sylvain ». La Fraise se fera surnommer fortuitement « Orpi » durant le trajet. Paulo a simplement improvisé en voyant le nom de la célèbre agence immobilière depuis le bus.
Arrivés au gîte, Alice apprend que ce sera probablement la dernière année que l’association pourra y séjourner, du fait de l’augmentation du loyer, sans oublier qu’elle prépare un départ aux États-Unis pour y rejoindre son petit ami, ce qu’elle a du mal à annoncer au groupe. Dans le même temps, Paulo, désormais Sylvain, essaie au mieux de se faire passer pour un handicapé. Il fait illusion auprès des éducateurs. OSn manège ne dure qu’un temps, car le jeune homme est très vite démasqué par Arnaud et Ludo, qui ont vite compris que « Sylvain » n’était pas déficient mental et faisait juste semblant. Arnaud et Ludo vont alors demander à Paulo de les aider à faire certaines choses dont ils ne se sentent pas capables, comme demander de sortir avec une des pensionnaires nommée Marie, sous peine de dévoiler son secret.
Au fil des jours, Paulo apprend à vivre avec ces gens qui ont un « p’tit truc en plus », tout en éprouvant une attirance pour Alice. De son côté la Fraise, forcé à faire l’éducateur, essaie de trouver une solution pour se tirer d’affaire. Bien malgré lui, il se retrouve à s’occuper de Baptiste, un fan de football. Petit à petit, une connexion finit par s’établir entre eux, qui n’avait jamais pu être faite avec aucun des autres aidants.
Un jour, le petit ami d’Alice débarque au centre. Mais la situation tourne au vinaigre et ils finissent par rompre. La Fraise propose aussi de faire plus d’activités en dehors du gîte. L’idée semble faire l’unanimité et, pour le dernier jour des vacances, Alice emmène la colonie faire du canoë.
Face au refus du gérant de la location de canoës, arguant un manque de sécurité, La Fraise le prend secrètement à partie et le menace pour le forcer à accepter. Mais en revenant de l’excursion, le gérant a appelé la police, poussant Paulo et La Fraise à fuir. Heureusement Paulo décide de ne pas suivre son père et se rend. Quelques jours plus tard, Paulo est jugé. Alice et la colonie arrivent en pleine audience pour défendre Paulo.
Le réçit fait ensuite un bond en avant ; Paulo est en liberté conditionnelle et travaille désormais comme aidant auprès d’Alice, avec qui il est désormais en couple. Il voit arriver son père, arrêté par les forces de l’ordre. Il offre un nouveau maillot de Cristiano Ronaldo à Baptiste, puis repart, non sans avoir laissé un dernier cadeau de façon anonyme. Avec l’argent des bijoux volés et sans doute touché par cette expérience, il a racheté le gîte pour en faire don à l’association. Une formidable nouvelle, puisque les jeunes en situation de handicap sont désormais assurés de profiter des lieux chaque année.
Un p’tit truc en plus – Critique du film
EN BANDE DESORGANISEE
Sujet délicat pour la première réalisation d’Artus, qui traite d’un thème difficile avec tendresse et finesse. Son regard bienveillant et son casting impeccable contribuent grandement à la réussite d’Un p’tit truc en plus, pointant nos propres ambivalences sans jamais donner de leçons.
La scène d’ouverture donne le ton, entre tension et humour. Un rythme qui ne faiblit jamais par la suite.
Côté mise en scène, le jeune réalisateur s’offre de bonnes idées bienvenues comme des contre-plongées sur le dortoir, dans le caddie du supermarché. Des séquences comme autant de tranches de vie.
Des émotions sans filtre, le parfait équilibre entre maladresse et naïveté
Artus s’essaye à plusieurs types d’humour, de vulgaire, à celui de répétition (la petite Marie qui se prend des objets dans la figure), en passant par le comique de situation, touchant un large spectre du public. Grâce à une écriture soignée et un véritable soin apporté aux seconds rôles, on rit beaucoup non pas aux dépend d’eux mais avec eux.
L’ensemble fonctionne grâce aux émotions sans filtre. Le parfait équilibre entre maladresse et naïveté qui en font un film grand public, qui réussi à aborder le sujet central de handicap, de manière toujours juste, et parfois gonflé. Un dosage parfait sans jamais verser dans la sensiblerie.
Si le scénario demeure parfois cousu de fil blanc en termes de relations sentimentales, il fait mouche pour tout le reste.
À l’instar d’intouchables, Un p’tit truc en plus dispose de tous les atouts pour devenir un futur classique de la comédie française.
Hervé Troccaz
Un p’tit truc en plus – Bande-annonce
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