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The Old Oak de Ken Loach avec Dave Turner (TJ Ballentyne), Ebla Mari(Yara), Claire Rodgerson (Laura ) , Trevor Fox(Charlie), Jordan Luois(Garry)

The Old Oak de Ken Loach – Synopsis

TJ Ballantyne est le propriétaire du « Old Oak« , un pub situé dans une petite bourgade du nord de l’Angleterre. Il y sert quotidiennement les mêmes habitués désœuvrés pour qui l’endroit est devenu le dernier refuge où se retrouver. L’arrivée de réfugiés syriens va créer des tensions dans le village. ….

The Old Oak de Ken Loach – Critique du film

The Old Oak. C’est l’histoire d’un village  dans le Nord-Est de l’Angleterre, toujours ébranlé par la fermeture des mines en 1980, mais obligé d’accueillir des réfugiés syriens dans les années 2014-2015, qui provoquent la peur et l’espoir chez les habitants

Dans cette œuvre magistrale et bouleversante, filmée avec le coeur, Ken Loach rend hommage par son acte de résistance ultime à cette communauté de mineurs au chômage dans  ce village et qui accueille des  réfugiés syriens dont les familles sont torturées par Bachar-el-Assad Président de la Syrie .

Comment ne pas pleurer devant la détresse, la misère, la douleur des réfugiés et des villageois dans ce message d’humanisme profond et le chant d’espérance délivré par Ken Loach dans ce film aussi poignant ?

Dans la colère silencieuse du patron de pub Ballentyne (Dave Trurner) contre des clients racistes et vengeurs , comme dans le sentiment d’abondant ressenti par ce dernier,  sa jeune  amie photographe syrienne Yara ( Ebla Mari)  lui apporte son soutien indéfectible contre la bêtise humaine et joue l’entre-aide à ses cotés.

Ce drame social qui met des gens debout face à  l’avenir hasardeux de ces deux communautés religieuses, place les individus sous l’aile protectrice de la fraternité, de la bienveillance et de la solidarité.

Si le réalisateur toujours combatif malgré son âge et ses lauriers 2 palmes d’or, 1 Lion et le Prix Lumière) dénonce en début de film la spéculation immobilière qui ruine ses habitants et les plus précaires, c’est pour mieux situer l’ambiance de l’époque dans son film et laisser la bienséance subtile au cinéma bourgeois.

Un récit émouvant contre l’injustice

Si tout est sombre pour Yara la photographe et le patron du pub, meurtri par la mort de son père, sa femme et son petit chien qui l’a tiré du suicid , une lueur d’espoir persiste pourtant grâce aux témoignages de solidarité qui naissent quand il nourrit gratuitement des gamins de familles pauvres  avec l’aide de dons ou quand il apprend le décès du père de sa jeune amie Yara dans les geôles syriennes où les habitants de Durham  et même  les plus lâches d’ente eux viennent  présenter leurs condoléances à la famille.

Ce récit émouvant contre l’injustice continue à vibrer et raisonne toujours en nous comme un acte de résistance urgent devant l’adversité et les dangers d’une classe politique qui ne prend pas encore et toujours  la mesure des revendications populaires.

La sobriété de la mise en scène font de Ce vieux chêne un modèle du genre.

Sans fioritures, ni effets grandiloquents, la mise en scène efficace, lisible, humaniste de Ken Loach fait la part belle  à une peinture sociale prégnante et raciale à fleur d’épiderme, mais laisse une large place aussi au jeu tout en nuances de ses interprètes.

Dave Turner, parfait en patron de pub qui ne baisse jamais la garde forme avec l’excellente Ebla Mari qui interprète une syrienne meurtrie par l’exil et en quête d’amitié mais aussi de spiritualité, un tandem sensible mais aussi attachant..

Tout en restant fidèle à son univers. L’humanisme de la démarche de Ken Loach, la limpidité de son scénario et la sobriété de sa mise en scène font de Ce vieux chêne un modèle du genre.

Gérard SERIE

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