Publicités

Sorties à Lyon – La newsletter

Vous cherchez des sorties à Lyon ? Abonnez-vous gratuitement à la newsletter, comme nos 15 000 abonnés !

Sidonie au Japon d’Élise Girard avec Isabelle Huppert, Tsuyoshi Ihara, August Diehl

Sidonie au Japon – Synopsis

Sidonie, une écrivaine française, se rend au Japon pour la promotion de son roman. Elle y retrouve son éditeur japonais, avec qui elle découvre la culture et les traditions du pays. Mais son voyage prend un tournant inattendu lorsqu’elle rencontre son mari, disparu depuis plusieurs années.

Sidonie au Japon – Critique du film

Dans cette  exploration des souvenirs et de la résilience, le voyage de Sidonie se déroule entièrement au Japon comme la publicité d’une agence de voyage ventant les mérite du pays, la douceur de vivre de ses habitants et de la beauté des lieux.

Sur un rythme lent et contemplatif, les souvenirs et les émotions de cette écrivaine affluent progressivement après la mort accidentelle de son époux.

Le scénario est bien construit, avec une structure narrative claire et concise

Le scénario est bien construit, avec une structure narrative claire et concise. Les flashbacks qui éclairent le passé de Sidonie sont utilisés de manière efficace pour éclairer son passé et sa relation affective et intime avec le fantôme de son mari qui se manifeste à ce moment là au point d’abord de l’effrayer et de la faire fuir avant qu’elle apprivoise sa présence.

Le film est ponctué de moments d’humour et de légèreté qui contrebalancent les thèmes plus sombres. La fin est ouverte à l’interprétation, laissant le spectateur réfléchir au sens du voyage de Sidonie.

La relation avec son éditeur, d’abord courtoise et professionnelle glisse  d’un coup vers une relation amoureuse très intime qui semble à priori incompréhensible.

Le film explore plusieurs thèmes importants, tels que le deuil quand elle parle de la mort douloureuse des ses parents et de son  mari, la perte de ses proches qui lui sont chers la poursuit pendant tout son voyage, créant chez elle  de la culpabilité avant qu’elle se pardonne sa manière distante de penser à eux. Il s’agit également d’une ode à la beauté du Japon et à sa culture.

La mise en scène est élégante et raffinée

La mise en scène est élégante et raffinée, avec une attention particulière aux détails. La réalisatrice utilise de nombreux plans longs et contemplatifs pour capturer la beauté du paysage japonais et pour créer les émotions intérieures que  Sidonie aurait dû réussir à ‘exprimer au contact des retrouvailles avec le fantôme de son mari  

Isabelle Huppert semble faire le job sans réelle conviction ni profondeur par rapport à la complexité de son personnage en étant pour les besoins de l’histoire  balloté entre persistance de son chagrin et reconstruction de son affect

Tsuyoshi Ihara qui peine avec le français appris phonétiquement est prisonnier dans  son jeu qui ne convainc pas quand il aborde le registre amoureux avec Sidonie San.

Le seul du trio qui est crédible dans le jeu et bon dans l’interprétation est August Diehl dans le rôle du mari de Sidonie.

Le rythme lent peut ennuyer certains spectateurs, tout comme le coté un peu trop contemplatif par moments.

Sidonie au Japon est un film sensible emprunt de poésie qui explore des thèmes importants de la vie avec une grande finesse, mais malheureusement sans grandes émotions communicatives.

Gérard SERIE

A lire également sur 7 à Lyon : On a vu : Passion Japon l’exposition temporaire à la Sucrière