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Après le triomphe des rétrospectives consacrées à Hayao Miyazaki, Satoshi Kon et l’invitation de Rintarō lors du Festival Lumière 2023, l’Institut Lumière poursuit son exploration du cinéma d’animation japonais. Du 5 juin au 21 juillet, une rétrospective exceptionnelle permet de découvrir ou redécouvrir à Lyon près de quarante films ayant marqué l’histoire de ce genre cinématographique nippon qui a conquis un public international.
Depuis quelques semaines Lyon vibre au rythme du pays du soleil Levant avec l’exposition “Passion Japon” à La Sucrière, “Japan Mania” à Mini World et “Le Musée ambulant” de Hayao Miyazaki au Musée de l’Imprimerie.
Dans la droite lignée de ces évènements, l’institution lyonnaise du cinéma vous invite à redécouvrir sur grand écran 39 films essentiels aux nombreuses influences esthétiques et culturelles.
Les temps forts de la rétrospective Animé à l’Institut Lumière
Le Serpent Blanc de Taiji Tonoyama et Taiji Yabushita, premier long-métrage d’animation japonais en couleur de 1958 mêle romantisme et de malice. Depuis Le Château dans le ciel (1986) jusqu’à Le Garçon et le Héron (2023), le Studio Ghibli offre une alternative à Walt Disney et consorts.
Les créations les plus récentes ne seront pas en reste, avec notamment The First Slam Dunk de Takehiko Inoue, dont l’animation, aussi précise que savante, entremêle habilement les techniques 2D et 3D.
Gros plan également sur Belladonna of Sadness d’Eiichi Yamamoto, adaptation d’un texte de Jules Michelet. Une œuvre très expérimentale et poétique, influencée par Gustave Klimt et Alphonse Mucha.
Rétrospective Animé à l’Institut Lumière – Le programme
Films précurseurs
Le Serpent blanc de Taiji Yabushita (1958) – Premier long-métrage d’animation japonaise en couleurs, inspiré par une légende chinoise, il est célébré pour sa beauté picturale.
Horus, prince du soleil d’Isao Takahata (1968) – Ce film fondateur démontre que l’animation peut toucher un public adulte, grâce à des personnages complexes et des thèmes profonds.
Belladonna d’Eiichi Yamamoto (1973) – Œuvre visuellement influencée par l’Art nouveau et Egon Schiele, qui brise les conventions traditionnelles de l’animation avec une idéologie libertaire puissante.
Kie, la petite peste d’Isao Takahata (1981) – Une chronique émouvante et humoristique de la vie japonaise, adaptée d’un manga, montrant une héroïne courageuse face aux défis du quotidien.
Merveilles de Ghibli
Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki (1988) – Hymne à la nature, accessible aux plus jeunes, peuplé de créatures merveilleuses et d’un bestiaire irrésistible.
Le Tombeau des lucioles d’Isao Takahata (1988) – Chef-d’œuvre poignant sur les horreurs de la guerre, recommandé à partir de 11 ans.
Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki (1997) – Une épopée shakespearienne explorant le rapport de l’homme à la nature, avec une virtuosité visuelle envoûtante.
Le Voyage de Chihiro de Hayao Miyazaki (2001) – Une réinvention du merveilleux enfantin, mêlant poésie et cauchemar dans un univers onirique inspiré par Lewis Carroll.
Grands Maîtres
Akira de Katsuhiro Otomo (1988) – Adaptation culte d’un manga majeur, une chevauchée cyberpunk brutale et brillante dans un avenir dystopique.
Ghost in the Shell de Mamoru Oshii (1995) – Chef-d’œuvre de science-fiction, explorant l’humanité et l’identité à travers un décor hyperréaliste.
Perfect Blue de Satoshi Kon (1997) – Thriller psychologique néo-hitchcockien sur les excès du star-system et la descente aux enfers d’une starlette.
Paprika de Satoshi Kon (2006) – Un puzzle mental sophistiqué, mélange de réalité et d’inconscient, ayant inspiré le film “Inception” de Christopher Nolan.
Pépites contemporaines
Les Enfants de la mer d’Ayumu Watanabe (2019) – Hymne à la puissance poétique des océans, transformant un “teen-movie” en une expérience visuelle stupéfiante.
On-Gaku : Notre rock ! de Kenji Iwaisawa (2019) – Éloge de la débrouillardise créative, cette adaptation d’un manga est à la fois attachante et cocasse.
Suzume de Makoto Shinkai (2022) – Sublime périple émotionnel par le réalisateur de “Your Name”, explorant des thèmes de perte et de découverte.
L’animation japonaise continue de fasciner et d’inspirer, combinant innovation visuelle et profondeur narrative. Cette rétrospective est une occasion unique de plonger dans l’univers riche et diversifié de l’anime, célébrant les chefs-d’œuvre passés et présents ayant marqué l’histoire du cinéma mondial.
Hervé Troccaz
Rétrospective Animé à l’Institut Lumière – Informations pratiques
Dates
⏰ Du mercredi 5 juin au dimanche 21 juillet 2024 à l’Institut Lumière.
Adresse
Institut Lumière
📍25 rue du Premier Film
69008 Lyon
🚇 Monplaisir-Lumière
📞 04 78 78 18 95
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