Publicités

Normale d’Olivier Babinet avec Justine Lacroix, Benoît Poelvoorde, Steve Tientcheu

Normale – Synopsis

D’après la pièce Le Monstre du couloir (Monster in the Hall) de David Greig.

Lucie a 15 ans et une imagination débordante. Elle vit seule avec William, son père, qui, sous ses abords d’adolescent attardé, lutte contre la sclérose en plaques. 

Entre le collège, un petit boulot et la charge du quotidien, Lucie gère tant bien que mal, et s’échappe dans l’écriture d’un roman autobiographique fantasque, qui navigue entre rêve et réalité… L’annonce de la visite d’une assistante sociale va bousculer cet équilibre précaire. Lucie et son père vont devoir redoubler d’inventivité pour donner l’illusion d’une vie normale.

Normale – Critique du film

Le qualificatif de “normale” fait état de celui de cette  famille dite “normale” composée du père William et de son unique fille Lucie.

Si son imagination est débordante c’est d’abord pour se protéger des autres et de la vie qu’elle mène, presque en vase clos après le décès de sa mère.

C’est aussi l’histoire de deux “naufragés” qui s’épaulent l’un l’autre, lui pour supporter la maladie qui le ronge et elle pour aider ce père à vivre et aussi éviter qu’ils soient séparés quand l’assistante sociale viendra leur rendre visite au  risque de l’envoyer dans une structure d’accueil pour adolescentes mineure. 

Pour parer à cette éventualité de séparation ils mettent en place un stratagème pour donner l’impression d’une famille normale dans un environnement vivable.

C’est un film sur la famille,  les relations père-fille,  la difficulté de vivre des adultes et des enfants,  la douleur que chacun ressent en pareilles circonstances, la différence entre jeunes. Mais aussi d’amour filial, sur le rôle compliqué de l’assistant (e) social(e) puisqu’il s’agit d’un grand black qui prend le relais pour aider le père et protéger Lucie. 

Un film sans pathos, fort, dense, troublant

Voilà un film sans pathos, fort, dense, troublant, qui fait parfois référence à des relations sexuelles troubles entre ados et ambigües  entre William et sa fille Lucie 

Le scénario original finement écrit ne nous épargne rien , ni en terme de déchéance humaine à cause de la maladie incurable du père et de la mort qui se profile en coulisses, sur les relations amoureuses entre jeunes, avec des dialogues parfois crus qui se dispensent d’images poétiques pour décrire certaines situations 

Paradoxalement ça n’est pas un film larmoyant , presque joyeux avec une certaine dose d’optimisme malgré le drame?

Une réalisation alerte et généreuse

La réalisation alerte et généreuse fait la part belle au jeu  époustouflants des interprètes  avec un Benoit Poelvoorde méconnaissable en père déglingué et une Lucie qui joue sur toutes les facettes de son personnage, tantôt fantasque, tantôt volontaire et d’une maturité incroyable.

Un film en prise directe avec la réalité et la société dans la perspective non pas pour nous rappeler certaines situations délicates,  mais pour nous encourager à cultiver notre propre bonheur quand il est encore temps.

Gérard SERIE 

Sortir à Lyon – Sorties Lyon

Découvrez les autres temps forts de l’actualité culturelle lyonnaise, sur le guide pour sortir à Lyon : l’agence événementielle à Lyon Only You : Animations de soirée d’entreprise à LyonQuelles sont les meilleures agences événementielles à Lyon ?, Que faire à Lyon ce week-end ? (24, 25 et 26 mars 2023)