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May December de Todd Haynes  avec Natalie Portman, Julianne Moore, Charles Melton

May December – Synopsis

Pour préparer son nouveau rôle, une actrice célèbre vient rencontrer celle qu’elle va incarner à l’écran, dont la vie sentimentale a enflammé la presse à scandale et passionné le pays 20 ans plus tôt.

May december – Critique du film

Tout d’abord, on pourrait traduire le titre ou cette expression américaine par « La relation amoureuse entre deux personnes d’âges très différents« . 

Librement adapté d’un sombre fait divers qui s’est déroulé aux States en 97 où  une prof de 23 ans est tombée enceinte d’un de ses élèves âgé de douze ans et a été condamné à trois ans ferme, avant de retomber enceinte du même élève et d’écoper cette fois de  7 ans  et demi de prison en 1998. Le comble c’est qu’après son incarcération, elle a épousé Fualaau en 2005 et a élevé avec lui leurs deux enfants.

Ils ont fini par divorcer en 2019 et Mary Kay Letourneau la prof est décédée l’année suivante des suites d’un cancer.

S’il n’atteint pas les sommets émotionnels de Carol ou Loin du Paradis, Todd Haynes propose une farce, qui navigue librement entre le tragique et le comique, et s’empare avec malice de ce fascinant motif : une actrice jouant une actrice.

C’est un portrait de femmes mais aussi d’actrices, délicieusement vachard, parfois drôle et tragique. où les doubles embrasent l’écran.

Ce film  est  aussi une mise à sac des passions de la bourgeoisie américaine et de la relation ambiguë entre deux femmes-actrices, sur fond de scandale passé.

Tout se joue dans May December dans l’intimité à peine emprunte de méfiance et d’hostilité entre Elisabeth (Nathalie Portman) et Gracie (Julianne Moore )  qui révèlent leur propre personnalité.

Au départ la présence de ces deux actrices de renom pouvait laisser penser que le film serait si ce n’est bon, au moins  intéressant.

Le film s’avère bavard, d’un intérêt limité

A l’arrivée, le film s’avère bavard, d’un intérêt limité et le « jeu » des deux actrices et acteurs laisse à désirer et sans convaincre.

Le choix de l’acteur Charles Melton, bouffi à force de bouffer des hambergers et au regard bovin pour incarner le jeune séducteur Fualaau adulte en 2005 me parait être une erreur grossière de casting

La mise en scène reste heureusement soignée (c’est au moins ça).

Quant à la BO du film qui reprend pour thème la partition que Michel Legrand qu’il avait composée pour Le Messager de Joseph Losey en 1971,  c’est pas compliqué, à chaque fois que c’est psychologique, nous y avons droit au point où cela devient caricatural.

Dommage, car l’idée de base du scénario mieux traitée et avec un autre casting masculin aurait pu donner lieu à un excellent film de jeu de  miroir entre les deux actrices.

Gérard SERIE

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