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Le Petit Blond de la Casbah d’Alexandre Arcady avec Léo Campion, Marie Gillain, Christian Berkel, Jean Benguigui, Pascal Elbé, Michel Boujenah

Le Petit Blond de la Casbah – Synopsis

Un réalisateur de cinéma revient avec son fils à Alger pour présenter son nouveau film qui raconte l’histoire de son enfance et de sa famille dans l’Algérie des années 60. Le cinéaste se promène dans sa ville natale et, à travers les souvenirs d’un petit garçon pas tout à fait comme les autres, il nous fait revivre les moments de bonheur, de rires et de larmes de son enfance algéroise. C’est tout un univers touchant et une galerie de portraits hauts en couleurs que le film ressuscite.

Le Petit Blond de la Casbah – Critique du film

Dans le conjoncture actuelle, où israéliens et terroristes du hamas s’affrontent, ce film tombe à point nommé pour nous rappeler en urgence que le vivre ensemble dans la paix et le respect des communautés sont  des plus précaires.

C’est un long métrage, d’une durée trop longue pour capter l’attention du public, chargé de souvenirs d’enfance et de nostalgie sur une Algérie aux airs de paradis perdu pour Arcady et sa famille.

Adapté de son propre livre autobiographique, entre carte postale et documentaire, Alexandre Arcady revient dans la Cabah d’Alger, rue du lézard où il est né, pour se remémorer et raconter à son fils soixante six ans plus tard son Algérie rêvée.

Entre gravité et tendresse , ce récit nous raconte une histoire franco-algérienne colorée  qui pourrait nous séduire grâce à une galerie de personnages appartenant une famille pieds noirs juive.

Démonstratif et chaleureux, naïf et bavard, le propos nous entraine dans la vie au quotidien des habitants de ce quartier populaire qui finit pour certains par résonner jusque dans leur propre histoire familiale.

Notons au passage une petite erreur de chronologie en rappelant à Monsieur Arcady qu’après le certificat d’étude à l’époque les élèves entraient au collège et non au lycée comme il est dit.

Le Petit Blond de la Casbah s’affaiblit en cours de route en s’attachant de trop près à la biographie de son réalisateur

Si certains spectateurs se réjouissaient de voir ce film, ils ont du constater que cette saga familiale telle qu’elle est racontée et l’interprétation de certains comédiens ont dû les laisser sur leur faim, malgré une nostalgie certaine, de magnifiques paysages, de bons sentiments, de reconstitutions de scènes familiales cocasses ou de marchés, d’attentats commis par le Fln avant l’indépendance et l’exode des pieds noirs.

Dans le déroulé des souvenirs, le réalisateur n’a heureusement pas fait l’impasse sur Tlemcen, ce haut lieu de la culture musulmane, qui est aussi une ville de pèlerinage pour les juifs du monde entier , qui viennent se recueillir  sur la tombe de Rabbi Ephraïm Enkaoua, venu d’Espagne en 1391, et qui  joua un rôle déterminant pour la promotion de l’importante communauté israélite de la cité.

Dommage par ailleurs que Le Petit Blond de la Casbah ait le défaut de ses qualités puisqu’il distille un propos humaniste et universel mais s’affaiblit en cours de route en s’attachant de trop près à la biographie de son réalisateur au risque de perdre un peu en route le spectateur.

Dans ce portrait d’Arcady, il y a comme une petite musique qui raisonne comme celle de la Provence de Pagnol de l’autre coté de la Méditerranée.

Gerard Serie

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