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La prisonnière de Bordeaux de Patricia Mazuy avec Isabelle Huppert, Hafsia Herzi, William Edimo, Magne-Havard, Lionel Dray
La prisonnière de Bordeaux – Synopsis
Alma, solitaire dans sa vaste demeure citadine, et Mina, jeune mère vivant dans une banlieue éloignée, ont façonné leur quotidien autour de l’absence de leurs époux, tous deux incarcérés dans la même prison. À l’occasion d’une visite au parloir, les deux femmes se rencontrent et nouent une amitié aussi inattendue que passionnée, marquée par des hauts et des bas.
La prisonnière de Bordeaux – Critique du film
Dans cette histoire d’amitié improbable et si particulière, entre Alma (Isabelle Huppert) la bourgeoise friquée et Mina (Hafsia Herzi) la banlieusarde fauchée, nous découvrons deux femmes à la dérive qui courent les parloirs pour voir de manière sporadique leurs maris en prison.
Le premier derrière les barreaux est un neurochirurgien qui un soir de beuverie a tué en voiture une mère et estropié à vie sa fille, tandis que le second a braqué une bijouterie et volé des montres de valeur.
Le décor étant ainsi planté et les personnages décris, c’est aussi à une description de la violence de classe à laquelle nous assistons, traitée avec causticité et humour sur un ton léger du début à la fin du film.
Chacune des deux femmes dans leur registre nous montre son quotidien en dehors des visites en prison.
Entre lutte des classes inévitables et émancipation féminine de l’une comme de l’autre, elles essaient d’abolir les différences sociales et de se construire une existence nouvelle pour combler leurs vides affectifs.
L’univers carcéral aseptisé est presque agréable à voir dans cette chronique, nous donnant presque envie de vivre dans cette prison moderne (ce qui n’est pas le cas des autres prisons en France) où tout se déroule presque de manière familiale. Notons au passage que les femmes sont en grande majorité dans le parloir et où les enfants sont absents des lieux, sauf autorisation à la fin du film.
Le film souffre d’une certaine monotonie et d’un manque de rythme
Grâce à un magnifique retournement de situations la seconde partie du film retrouve du souffle et du rythme. Le mensonge de Mina qui vient de redistribuer les cartes entre les deux femmes, permet à Alma loin d’être dupe du vol qu’elle ne dénonce pas à la police, d’en profiter à son tour en imitant son “amie arabe”, prendre la peau d’escampette à son tour avec les tableaux et oeuvres d’arts appartenant à son mari.
Malgré une affiche alléchante, le film souffre d’une certaine monotonie et d’un manque de rythme même si le drame réalisé par Patricia Mazuy est solide, original et bien écrit et où l’on suit jour après jour la vie du duo de ces femmes au quotidien.
La seule originalité peut-être du film est de faire se rencontrer deux femmes d’âge et de milieu social différents.
Huppert fait du Isabelle Huppert avec ses mimiques, limites caricaturales. C’est à se demander si elle serait capable de se glisser dans un rôle en contre-emploi. Seule Hafsia Herzi qui est lumineuse et parfaite dans ce film, nous fait oublier ce déséquilibre du jeu d’actrices.
Gérard SERIE
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