Jane Fonda
Jane Fonda

C’est certainement l’apogée de l’évènement : le Prix Lumière 2018 sera remis à Jane Fonda ce vendredi 19 octobre à 19h30 à l’Amphithéâtre du Centre de Congrès. La cérémonie sera suivie de la projection du film Le Syndrome chinois de James Bridges.

Actrice, activiste politique, Jane Fonda est également deux fois lauréate de l’Oscar de la meilleure actrice et deux fois lauréate d’un BAFTA. Une femme qui s’est toujours engagée pour la paix, l’anti-racisme et la liberté des femmes dans sa vie et dans son métier.

Tarif unique : 25 €

Vendredi 19 octobre à 19h30
Cérémonie de remise du Prix Lumière à Jane Fonda
à l’Amphithéâtre du Centre de Congrès (50 quai Charles de Gaulle Lyon 6e).

En présence de Bertrand Tavernier, de Thierry Frémaux et de nombreux invités.

Suivie de la projection du film :
Le Syndrome chinois de James Bridges
(1979, 2h02)
présenté par Jane Fonda.

L’histoire : Journaliste pour la chaîne californienne KXLA, Kimberly Wells (Jane Fonda) présente un magazine d’actualité traitant de sujets légers. Avec son caméraman Richard Adams (Michael Douglas) et son preneur de son Hector Salas (Daniel Valdez), elle entame une série de reportages sur les sources d’énergie nouvelle. Le trio visite ainsi la centrale nucléaire de Ventana, lorsqu’un grondement sourd se fait entendre. Le centre de contrôle est en ébullition lorsque son responsable Jack Godell (Jack Lemmon) arrive. Adams filme la scène en cachette…

Au début des années 1970, le comédien Kirk Douglas décide de se lancer dans la production, et coproduit ainsi en 1975 Vol au-dessus d’un nid de coucou de Milos Forman. C’est lui qui lit en premier Le Syndrome chinois, scénario écrit par Mike Gray, chef opérateur (et coproducteur) du film d’Howard Alk, The Murder of Fred Hampton, sur le militant afro-américain, membre des Black Panthers. Parallèlement, Jane Fonda et Bruce Gilbert, par le biais de leur société de production IPC, cherchent à produire un film sur le nucléaire. Pour l’actrice-productrice, « il est important de faire des films responsables ».

Le Syndrome chinois est un mélange de genre, à la fois film catastrophe, film politique et thriller. Il aborde deux thèmes, ici imbriqués : le risque nucléaire et la liberté de la presse. Détenteurs d’images explosives, les personnages de Jane Fonda et Michael Douglas sont contraints de ne rien diffuser, leur directeur de chaîne subissant des pressions de la part de la direction de la centrale. L’industrie nucléaire, aux mains d’une société privée, est partagée entre sécurité et profit. Un homme, interprété avec ferveur par Jack Lemmon (Prix d’interprétation à Cannes), est seul face aux institutions, seul face à la machine, seul face à un choix dramatique.

« Certes, le film ne dépasse pas le niveau d’une critique acerbe et désespérée. Il ne faut pas y chercher une condamnation définitive de l’énergie nucléaire et de la société américaine. Mais on y trouve au moins une contestation de l’ordre établi, qu’un certain cinéma américain cultive avec une belle santé. Le Syndrome chinois est de la même veine que Les Hommes du président. S’il n’est pas complètement destructeur, il laisse au moins à chacun le droit de tirer ses propres conclusions. » (Monique Portal, Jeune Cinéma n°122, octobre 1979).

Douze jours après la sortie américaine du film, un accident à lieu au sein de la centrale de Three Miles Island, en Pennsylvanie : un problème de refroidissement du cœur du réacteur, la définition même de la théorie du syndrome chinois. Le film obtient alors un grand succès au box-office.

Le Syndrome chinois (The China Syndrome)
États-Unis, 1979, 2h02, couleurs (Metrocolor), format 1.85
Réalisation : James Bridges
Scénario : Mike Gray, T.S. Cook, James Bridges
Photo : James Crabe
Montage : David Rawlins
Décors : George Jenkins, Arthur Jeph Parker
Costumes : Donfeld, Agnes Rodgers, Edward Marks
Production : Michael Douglas, IPC Films
Interprètes
 : Jane Fonda (Kimberly Wells), Jack Lemmon (Jack Godell), Michael Douglas (Richard Adams), Scott Brady (Herman De Young), James Hampton (Bill Gibson), Peter Donat (Don Jacovich), Wilford Brimley (Ted Spindler), Richard Herd (Evan McCormack), Daniel Valdez (Hector Salas), Stan Bohrman (Peter Martin), James Karen (Mac Churchill), Michael Alaimo (Greg Minor), Donald Hotton (le docteur Lowell), Khalilah Ali (Marge), Paul Larson (D.B. Royce), Ron Lombard (Barney), Tom Eure (Tommy), Nick Pellegrino (Borden), Daniel Lewk (Donny), Allan Chinn (Holt)
Sortie aux États-Unis : 16 mars 1979
Présentation au Festival de Cannes : 20 mai 1979
Sortie en France : 12 septembre 1979

Restauration par Sony Pictures.

Hervé Troccaz