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ECHEC ET MAT

En faillite avec son entreprise Europa Corp, Luc Besson tente de redresser la barre avec ce long-métrage qui apparaît comme un condensé de sa carrière, pour le pire et le meilleur.

Ça commence très mal avec le versant est sombre de Luc Besson, sa propension à véhiculer des clichés.

Après les asiatiques dans la saga Taxi, ce sont les russes qui en font les frais avec des images d’Épinal et surtout un doublage en français qui frôle l’horreur absolue. Des personnages sans nuance ni demi teinte.

Sans parler des scènes d’action réalisées à la truelle. N’oublions pas une peinture du monde de la mode caricatural et profondément pénible.

On en vient à se demander l’intérêt d’une telle entreprise sans nuances, et sommes près à quitter la salle.

 

Anna de Luc Besson, sauvé par ses comédiens et une seconde partie plus nuancée

Mais bonne surprise la seconde partie nous  réserve quelques soubressauts, une complexité en terme de script à laquelle ne nous avait pas habitué le cinéaste depuis longtemps, avec des rebondissements et une intrigue plus prenante que ne laissait augurer l’introduction laborieuse, truffé de clichés.

Le long-métrage doit beaucoup à ses interprètes à commencer par Hélène Mirren mais aussi le rôle titre Anna incarnée par Sasha Luss. Les comédiens qui finissent par se sauver l’ensemble de la médiocrité, font d’Anna un film honnête.

Car pour le reste, le long-métrage apparaît éminemment daté, dépassé (au regard de John Wick, Atomic Blonde ou encore Red Sparrow), trop fait d’autocitations abscons, de scènes d’action brouillonnes et, loin de relancer la carrière d’un réalisateur qui se trouve dans une impasse, et serait bien inspiré de s’entourer de la scénariste digne de son talent.

Hervé Troccaz

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