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Une Nuit d’Alex Lutz avec Alex Lutz, Karin Viard, Jérôme Pouly
Une Nuit – Synopsis
Paris, métro bondé, un soir comme les autres.
Une femme bouscule un homme, ils se disputent. Très vite le courant électrique se transforme… en désir brûlant. Les deux inconnus sortent de la rame et font l’amour dans la cabine d’un photomaton.
La nuit, désormais, leur appartient.
Dans ce Paris aux rues désertées, aux heures étirées, faudra-t-il se dire au revoir ?
Une Nuit – Critique du film
La scène d’ouverture est hilarante avec une engueulade mémorable dans le métro suivit presque sans transition d’une scène hard de jambes en l’air dans un photomaton.
Passée cette introduction si je peux m’exprimer ainsi , ce couple éphémère d’une nuit nous entraine dans une ballade nocturne qui va leur donner le temps de faire connaissance, de s’apprivoiser et de disserter sur le sens de la et leur vie.
Tourné en un temps record (14 jours) avec une économie de moyens techniques, un casting réduit et Alex Lutz devant et derrière la caméra cette rencontre ardente, fragile et puissante oscille entre la comédie romantique et le drame.
Entre son précédent film Guy, où le thème central était le vieillissement, dans Une nuit, une autre usure est explorée, celle du couple où la mélancolie est de tous les instants entre les deux personnages, l’un romantique quand l’autre est pragmatique.
Les personnages de Nathalie (Karine Viard) et Aymeric (Alex Lutz) sont bouleversants parce que derrière la légèreté apparente de ton , il y a une vraie réflexion et profondeur sur le véritable sens de la vie de chacun, avec les doutes, les certitudes et les peurs …
Des dialogues bien écrits
Les dialogues sont incroyablement biens écrits (même si certains trouvent le film bavard) , émouvants, intelligents et tellement drôles !
Nathalie plus entreprenante que son amant passager, elle le pousse dans ses derniers retranchement avec ses questions existentielles sur les grandes thèmes qui nous interpellent comme la liberté et la responsabilité individuelle, notre propension à être apte au bonheur, sur le désir…
Le film est vraiment très agréable regarder. Nous rions à leurs frasques, nous assistons à leurs discussions un peu intellos, à leurs lâchés prises à travers des scènes drôles comme lorsqu’elle lui balance dans l’eau son portable, qu’ils s’incrustent dans une soirée privée, qu’ils s’esquivent d’un restaurant sans payer la note.
Les deux protagonistes jouent à merveille avec une belle complexité dans un Paris intime loin de la carte postale ou de l’image d’Epinal.
Une base de scénario originale
L’idée de base du scénario est originale, d’une belle intensité, d’une grande humanité et l’on est sous le charme du début à la fin du film où ils finissent par s’éprendre l’un de l’autre et où l’image symbolique de l’abandon de leurs alliances, c’est à dire de la remise en question de leurs couples respectifs, résume bien que cette passade d’une nuit entre deux inconnus s’ouvre sur une réelle histoire d’amour.
Gérard SERIE
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