MEN IN BLACKOUT
Il y a déjà deux décennies Men In Black avait remporté un grand succès public et critique par ses qualités artistiques intrinsèques. À savoir un sujet atypique, scénario solide, un humour ravageur.
20 ans plus tard le reboot porté par le tandem Chris Hemsworth et Tessa Thompson, ne possède ni la saveur ni le charme du premier opus.
Men in Black international demeure bien loin de cette tradition des films commerciaux de qualité.
La faute d’abord un script abscons, qui tient davantage du guide de voyage et de la volonté de balader le spectateur aux quatre coins du monde que de proposer un véritable renouveau.
Tout n’est pas à jeter dans Men In Black international, à commencer par le duo qui sert de clé de voûte à ce nouvel opus.
La complicité évidente entre les deux comédiens fait plaisir à voir, mais elle ne sert pas à consolider parfaitement un scénario creux et sans enjeux.
Surtout, le blockbuster illustre parfaite de la vacuité hollywoodienne qui a du mal à se renouveler et proposer autre chose qu’un enchaînement de scènes sans véritable tension.
On se souvient du premier opus, à la fois stylé, spirituel, en avance sur son temps, bourré d’humour et de référence. Où est passé l’audace et la fraîcheur de ce petit classique de la pop culture ?
Men in Black international demeure bien loin de cette tradition des films commerciaux de qualité.
Rappelons-nous que le premier long-métrage de la saga mêlait des thématiques sensibles outre atlantique comme par exemple l’immigration illégale, la théorie du complot ou encore la peau culture. Ici pas de caractérisation des héros, de mise en scène inventive, de ton décalé ou d’un verve loufoque. Il n’y a pas le moindre degré de folie dans ce spin-off bien fade.
Hervé Troccaz
Men In Black : International de F. Gary Gray avec Tessa Thompson, Chris Hemsworth. 1 h 55.
Men In Black International : bande-annonce