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Maria de Jessica Palud avec Anamaria Vartolomei, Matt Dillon, Yvan Attal

Maria – Synopsis

Maria n’est plus une enfant, mais pas encore une adulte, lorsqu’elle embrase l’écran dans un film audacieux devenu culte : Le Dernier Tango à Paris. Elle accède rapidement à la célébrité et devient une actrice iconique, bien qu’elle ne soit nullement préparée à affronter ni la gloire ni le scandale qui en découle.

Maria – Critique du film

Ce biopic dramatique en hommage à Maria Schneider, retrace le passage de la gloire à la descente aux enfers d’une jeune actrice mineure et débutante après le tournage d’un film sulfureux  « Le dernier tango à Paris » en 1972. Un long-métrage qui fit scandale et qui l’a propulsé pour de mauvaises raisons à être connue dans le monde entier. 

Librement adapté du livre de Vanessa Schneider « Tu t’appelais Maria Schneider » (Éditions Grasset), ce drame féministe est le regard porté de Maria et son point de vue sur ce qui s’est passé sur le tournage de « Le dernier tango à Paris » qui pointe du droit les comportements néfastes  et inacceptables de Bertolucci avec la complicité de Brando

Ce qui distingue à priori les deux films « Le dernier tango à Paris  » et « Maria » à 52 ans d’écart dans cette fameuse scène simulée de viol, est que dans celui de Bertolucci les acteurs sont totalement nus et que dans celui de Jessica Palud, ils sont habillés avec seulement les fesses de l’actrice à l’air, ce qui explique l’aspect volontairement pudique .

Au-delà de l’ humiliation et la douleur subie par Maria, ce que le film interroge une époque où il était impossible de remettre en cause le statut de certains réalisateurs. Ce sont donc les limites de l’art, qui y sont évoquées.

Entre une mère qui l’avait chassée de chez elle à 16 ans et un père (Daniel Gelin)  qui ne l’avait pas reconnue, Maria Schneider portait dès l’enfance un héritage difficile. Passé le choc du tournage du Dernier Tango à Paris dont elle sortira détruite et droguée, Maria Schneider se relèvera pourtant en  la montrant  qui résiste ensuite pendant le tournage d’un autre film quand elle dira « Ce n’est pas dans le scénario, je ne me déshabille pas« .

Un casting judicieux, cohérent et pertinent

Ce qui nous frappe d’emblée dans le film c’est son casting qui s’avère judicieux, cohérent et pertinent, entre Matt Dillon qui est juste une incarnation parfaite de Brando et surtout la ressemblance troublante entre Maria Schneider et Anamaria Vartolomei, particulièrement émouvante dans ce rôle, faisant de ce film un témoignage pudique et puissant de la souffrance qui résulte des abus sur le plateau.

 Avec « Maria », Jessica Palud signe un film parfois assez convenu,  qui se laisse regarder sans déplaisir et qui met particulièrement en valeur la détresse de cette actrice marquée par la scène scandaleuse qui va détruire moralement la suite de sa vie artistique pourtant très prometteuse, en ayant  le mérite de la sincérité et de l’authenticité avec en prime une actrice au talent bluffant.

C’est aussi un magnifique portrait de femme bafouée qui fait songer aux destins brisés de Romy (une autre Schneider) et Marilyn Monroe .

Gérard SERIE

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