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Le Comte de Monte-Cristo de Matthieu Delaporte, Alexandre De La Patellière avec Pierre Niney, Bastien Bouillon, Laurent Lafitte, Patrick Mille et Anaïs Demoustier

Le Comte de Monte-Cristo avec Pierre Niney – Synopsis

Edmond Dantès, bravant les ordres de son capitaine, sauve une naufragée nommée Angèle. Cette dernière détient une lettre de Napoléon que Danglars lui subtilise. À leur arrivée à Marseille, Danglars se plaint auprès de l’armateur Morrel, lequel le congédie pour avoir manqué à son devoir de sauver les naufragés, nommant Edmond à sa place. Edmond se rend ensuite au château des Morcerf, où son père exerce comme majordome et où il est devenu pupille. Il retrouve Mercédès de Morcerf et lui annonce sa promotion imminente au rang de capitaine, ce qui leur permettra de se marier. Il informe également Fernand de Morcerf, cousin de Mercédès, de ses projets, plongeant ce dernier dans le désespoir.

Le jour de la cérémonie à l’église, alors qu’il est sur le point de se marier, Edmond Dantès est arrêté et emmené devant Gérard de Villefort, substitut du procureur du roi à Marseille. Ce dernier est sur le point de le libérer jusqu’à ce qu’Edmond mentionne qu’il connaît l’identité de la rescapée du naufrage, Angèle. Villefort fait incarcérer Edmond temporairement pour interroger Gaspard Caderousse et Danglars. En réalité, il s’accorde en secret avec ces deux hommes ainsi qu’avec Fernand de Morcerf pour se débarrasser d’Edmond. Par ailleurs, lorsque sa sœur Angèle exige qu’il libère Edmond, menaçant de révéler sa liaison et son enfant adultérin avec Victoria, sa maîtresse, il l’étrangle.

Edmond, quant à lui, est enfermé au château d’If où il rencontre l’abbé Faria, le dernier des Templiers, qui lui révèle le secret du trésor des Templiers caché sur l’île de Monte-Cristo. Edmond et l’abbé Faria creusent les murs de la prison pour s’évader, mais l’abbé Faria meurt à la suite d’un éboulement. Edmond prend alors sa place dans le sac mortuaire de la prison et est jeté par-dessus les remparts dans l’eau. Il parvient à se libérer et rejoint Marseille, où il apprend la mort de son père, qui s’est laissé mourir de faim après l’incarcération de son fils. Il découvre également le mariage de Fernand et Mercédès ainsi que la naissance de leur fils, Albert.

Edmond, sous le déguisement d’un abbé, rencontre Gaspard Caderousse qui lui révèle la machination qui l’a conduit en prison : Villefort a convaincu Morcerf, désireux d’épouser Mercédès, de signer une lettre désignant Edmond comme agent bonapartiste, accusation corroborée par Caderousse et Danglars qui prétendaient l’avoir entendu proférer des propos en faveur de l’empereur. De plus, Caderousse informe Edmond que Danglars a aidé Villefort en se débarrassant de sa sœur, qu’il a livrée aux proxénètes de Marseille, les frères Maillard. Enfin, il révèle que l’armateur Morrel a été ruiné par Danglars qui lui a volé sa flotte sous prétexte qu’elle avait été interceptée par des pirates, l’entraînant dans la misère. Danglars a ensuite racheté son commerce et fait fortune en faisant réapparaître cette flotte, devenant marchand d’esclaves.

Edmond se rend alors au chevet d’Angèle, prostituée mourante, qui lui raconte qu’elle a tenté de se venger de Villefort mais, alors qu’elle allait l’assassiner, elle a vu ce dernier enterrer un enfant vivant, son fils adultérin avec Victoria, nommé André. Elle sauve l’enfant et le confie à l’hospice des enfants trouvés, mais est reprise par les frères Maillard. Edmond récupère alors André, qui devient son acolyte dans sa vengeance.

Plusieurs années après, celle-ci se met en place. Sortant d’une cérémonie où le Général Fernand de Morcerf annonce son retrait de l’armée pour entrer à la Chambre des pairs, un voleur arrache la légion d’honneur du Comte de Morcerf. Albert, poursuivant le voleur, est embusqué par une bande de brigands mais est sauvé par le Comte de Monte-Cristo. Le Comte laisse Albert assommé avec un pistolet à ses armes et repart avec les bandits à sa solde. Cette altercation lui permet de rencontrer le Comte de Morcerf, qui l’introduit au Baron Danglars et au procureur Villefort. De plus, le Prince Andrea Cavalcanti (André de Villefort) est présenté aux trois hommes lors de cette chasse. Dantès utilise André pour séduire Eugénie, la fille de Danglars, et Haydée, la fille d’Ali Pacha de Janina, trahi et tué par Fernand, pour séduire Albert de Morcerf.

Edmond entame sa vengeance en recevant les familles Danglars, Villefort et Morcerf dans l’ancienne maison de Villefort, où Victoria avait accouché. Il leur raconte l’histoire terrifiante d’un infanticide et révèle un coffre qu’il a trouvé dans le jardin, censé servir de cercueil à l’enfant, mais qui est vide. Cela incite Villefort à se renseigner sur Haliphax, un ennemi du Comte qui utilise son journal, l’Impérial, pour manipuler les cours de bourse et s’enrichir. Lord Haliphax est en réalité le Comte déguisé, mais celui-ci calme les soupçons de Villefort. Haydée et André poursuivent chacun leur entreprise de séduction, fructueuse pour Haydée qui tombe amoureuse d’Albert, mais stérile pour André, qui devient la couverture des amours homosexuels d’Eugénie avec sa professeure de chant Suzanne.

Enfin, la vengeance atteint son apogée. L’Impérial annonce le vol de l’intégralité de la flotte Danglars à Marseille, ce qui fait chuter ses actions. Toutefois, le télégraphe militaire permet à Morcerf de prévenir Danglars que cette nouvelle est fausse, ce qui pousse ce dernier à emprunter au Comte de Monte-Cristo la somme nécessaire au rachat des actions en hypothéquant tous ses biens. Danglars, avec l’aide de Villefort, porte plainte contre Lord Haliphax pour diffamation. Ce dernier ne comparaît pas mais annonce qu’il sera représenté, et coup de théâtre, Andrea Cavalcanti se lève et prend la barre pour représenter Lord Haliphax. Pendant ce temps, Gaspard Caderousse rachète sa culpabilité en capturant la flotte Danglars à Marseille.

Andrea Cavalcanti révèle à la barre qu’il est le fils adultérin de Villefort, lequel a tenté de le faire disparaître, ce que Villefort nie avant de reconnaître pour ne pas déshonorer son ancienne maîtresse. Il quitte ensuite les lieux, escorté par des gardes. André révèle alors à sa demi-sœur Eugénie qu’il ne l’a séduite que pour sa vengeance, mais qu’il n’aurait jamais pu l’aimer car ils ont la même mère, Victoria, devenue Baronne Danglars. En sortant du tribunal, Dantès révèle à Danglars que sa flotte a bel et bien disparu et que sa fortune lui appartient. Il lui conseille de disparaître pour ne pas laisser sa femme et sa fille dans la misère. André de Villefort poursuit sa vengeance personnelle en assassinant son père avant d’être tué par les soldats lors de sa fuite.

Cette mort pousse Haydée à se rebeller contre le Comte, qu’elle tient responsable de la mort d’André. Elle demande également à Albert de s’enfuir et de l’oublier s’il l’aime vraiment. Albert se rend alors chez le Comte pour demander à Haydée de s’enfuir avec lui, ce qu’elle refuse en lui demandant de partir seul. Néanmoins, lorsque Albert accepte de partir mais lui annonce qu’il mourra car il ne peut vivre sans elle, elle consent à s’enfuir avec lui. Leur fuite est interrompue par le Comte et son majordome Jacopo. Le Comte force Haydée à révéler à Albert la trahison de son père, et Albert provoque le Comte en duel, se sentant manipulé et déshonoré. Mercédès se rend alors chez le Comte pour le supplier d’épargner son fils, ce qu’il accepte après lui avoir révélé la machination qui a détruit sa vie.

Sur le terrain du duel, le Comte vise délibérément à côté d’Albert. Albert le vise à son tour, puis la scène s’arrête. On retrouve ensuite le Comte regagnant son manoir. En sortant du carrosse, il est interpellé par Haydée qui l’accuse de lui avoir volé son amour et sa vie. Mais Albert sort du carrosse vivant et peut ainsi vivre son amour avec Haydée. Mercédès, de son côté, quitte la maison Morcerf, ne pouvant plus cohabiter avec un traître. Fernand se rend alors chez le Comte pour tuer son ennemi qu’il a enfin reconnu. S’ensuit un duel à l’épée où le Comte, grièvement blessé au ventre, manque de succomber. Il survit.

Le Comte de Monte-Cristo avec Pierre Niney – Critique du film

LE COMTE EST BON

Après la déception des Trois mousquetaires : Milady Le Comte de Monte-Cristo réhabilite le grand film de cape et d’épée. Là où Martin Bouboulon nous avait laissé sur notre fin en raison d’un scénario indigent et de plans-séquences fatigants, cette nouvelle adaptation coche toutes les cases.

Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière sont parvenus à extirper ce qu’il y avait de meilleur et de plus approprié pour en faire un grand film qui ravive le mythe. La direction artistique, les costumes, les décors, le maquillage se révèlent de haute tenue.

La mise en scène se révèle ample, sans pour autant être tape-à-l’œil, ni effets inutiles : des plans de drone discrets, une courte focale resserrée dans le tunnel creusé par le héros. Il y a du souffle, du rythme, de la belle image. Les mouvements de caméra en contre-plongées servent le récit qui nous embarque sans en mort et sans discontinuer. Si les Trois Mousquetaires faisait fausse route avec ses mouvements de caméras incessants, ici les duels sont lisibles, les combats bien plus crédibles et organiques (voir la chute dans le combat final au château).

Le Comte de Monte-Cristo demeure une adaptation soignée et réussie de bout en bout

Le scénario, marqué par de nombreuses péripéties et rebondissements, ne frôle jamais de ridicule et offre suffisamment de coups de théâtre, pour nous embarquer définitivement. Parfois, le premier degré sied mieux aux grandes tragédies romantiques. Les deux cinéastes en apportent la preuve avec brio. Les trois heures que durent le film ne se font jamais ressentir grâce à leur capacité à passer d’une étape à une autre avec une fluidité remarquable.

Une réussite totale, un long-métrage ambitieux et grand public

Le Comte de Monte-Cristo demeure une adaptation soignée et réussie de bout en bout, qui, malgré sa longueur de près de trois heures, ne faiblit jamais en tension.

Avec ses rôles de faux semblants et ces personnages hauts en couleur le spectateur se délecte avec des jeux de miroir et une histoire de vengeance, un plat qui se mange froid.

Le trio, Bastien BouillonLaurent LafittePatrick Mille nous régale par leur duplicité et leur jeu raffiné. Des méchants qu’on adore détester. Dans le rôle titre, Pierre Niney demeure pleinement convaincant, jouant à la fois de son visage juvénile et des postiches pour se vieillir.

L’excellente Anaïs Demoustier demeure à l’avenant, tout en subtilité. Les jeunes comédiens nous surprennent par leur jeu nuancé et jamais caricatural, notamment Anamaria Vartolomei, remarquable dans le rôle casse-gueule d’Haydée.

Ambitieux et modeste, populaire et bien ouvragé : Le Comte de Monte-Cristo est une réussite totale, un long-métrage grand public comme on aimerait en voir plus souvent.

Hervé Troccaz

LA VENGEANCE DANS LA PEAU

Après une trentaine d’adaptations portées à l’écran de l’oeuvre monumentale d’Alexandre Dumas, c’est autour d’un duo fort inspiré, déjà scénaristes des Trois mousquetaires de s’y coller, avec dans le rôle titre d’ Edmond Dantès l’acteur Pierre Niney.

Il y a déjà dans ce personnage d’ Edmond Dantès et de son histoire qui échappe à la littérature et appartient désormais à la mythologie, un supplément d’âme accompagné  d’une poésie assez inexplicable.

 Le Comte de Monte-Cristo est à la fois un roman d’aventures et d’amour, une tragédie et un thriller, une comédie humaine et politique qui dégage un souffle romantique à la fois  ironique et effrayant.

Une œuvre cinématographique très réussie qui n’a rien à envier aux films hollywoodiens

Voilà une œuvre cinématographique très réussie qui n’a rien à envier aux films hollywoodiens et dont vous ne verrez pas passer les trois heures de durée du film tant il a à voir et à nous raconter.

La première partie du film nous présente bien les personnages et la vie d’Edmond Dantès avant cette fameuse conspiration et sa descente aux enfers.

La seconde partie s’attarde plus sur toute la quête vengeresse de Monte Cristo de façon complexe et intelligente.

Edmond Dantès (Pierre Niney), tel une sorte de super-héros, incarne avec brio cet homme prêt à tout pour se venger des personnes qui ont ruiné sa vie.

Un grand film populaire de cape et d’épées

Malgré la densité et la richesse d’écriture  du roman, les deux coréalisateurs sont parvenus en prenant quelques libertés par rapport à l’oeuvre originale, à extirper ce qu’il y avait de meilleur et de plus approprié pour en faire un grand film populaire de cape et d’épées.

Des geôles du château d’If qui accueillent les secrets du Comte et de l’Abbé Faria aux salons mondains parisiens où l’on retrouve Monte-Cristo face à ses détracteurs d’autrefois, ce film à grand spectacle coche toutes les cases à tous les niveaux : de l’adaptation à la mise en scène soignée,  du  jeu sobre et juste  de la troupe d’interprètes des rôles aux prises de vues.

Tourné quasiment en décors naturels avec des paysages d’une beauté époustouflante, les personnages sont biens décrits tant au niveau des caractères que des comportements.

Avec un casting cinq étoiles autour de Pierre Niney  exceptionnel dans ce rôle qui est  l’un de ses plus beaux rôles, gravitent Anaïs Demoustier magnifique en Mercédès Harrera et Anamaria Vartolomei, remarquable dans le rôle casse-gueule d’Haydée, sans oublier tous les grands acteurs qui les accompagnent de Laurent Lafitte à Bastien Bouillon en passant par Patrick Mille, qui jouent tous des méchants. Pierfrancesco Favino demeure méconnaissable en Abbé Faria.

La mise en scène sans temps morts, parfois un peu grandiloquente ne manque ni de souffle ni de rythme et nous offre un magnifique moment de cinéma.

Avec un plaisir communicatif, entre sobriété et élans de modernité, ce film d’aventure ravira à n’en point douter tous les publics.

Gérard SERIE

Bande-annonce

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