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La chambre d’à côté de Pedro Almodovar avec Tilda Swinton, Julianne Moore, John Turturro
La chambre d’à côté de Pedro Almodovar – Synopsis
Ingrid et Martha, liées par une amitié indéfectible, ont entamé leur parcours professionnel au sein du même magazine, partageant ambitions et complicités. Tandis qu’Ingrid s’élève au rang de romancière acclamée, captivant les lecteurs par la finesse de sa plume, Martha, animée par une soif d’ailleurs et un sens du devoir, embrasse la périlleuse vocation de reporter de guerre.
Leurs trajectoires, d’abord parallèles, finissent par diverger, les entraînant vers des destinées opposées. Les années passent, marquées par les épreuves et la solitude, jusqu’à ce qu’un hasard teinté de mystère les réunisse à nouveau. Mais cette rencontre, loin de raviver la douceur des souvenirs d’antan, les confronte à une vérité troublante, où se mêlent douleur, choix irréversibles et une ultime déclaration d’amitié.
La chambre d’à côté de Pedro Almodovar – Critique du film
LA MORT DANS LA PEAU
Adapté du roman de Sigrid Nunez « Quel est donc ton tourment ? » c’est le premier film tourné en anglais et aux USA, du réalisateur espagnol qui signe là un mélo puissant illuminé par deux actrices au sommet de leur art. Le thème principal de ce mélodrame porte sur l’euthanasie qui n’est pas encore accepté et encadré par la loi dans différents pays.
Dommage que nous connaissions dès le début l’issue de cette histoire, qui nous gâche un peu le plaisir qu’on pourrait y prendre en tant que spectateur, même si les enjeux du film sont ailleurs.
Pedro Almodovar a souhaité ne pas en faire un film lugubre ou gore. C’est au contraire un film très lumineux et coloré comme le sont ceux du réalisateur même si le sujet est entouré de douleur et de noirceur.
Sa réalisation pleine de délicatesse prouve si nécessaire, la parfaite maîtrise de la mise en scène chez Almodovar
Avec ce duo d’amies épatant, sur lequel le film repose sur leurs épaules, Martha ( Tilda Swinton) et Ingrid ( Julianne moore) nous offrent toutes deux en jouant sur toutes les nuances de leur personnage un récital haut de gamme.
Magistralement écrit, le scénario nous laisse supposer qu’il y a une réincarnation et non une fin qui puisse exister. Sa réalisation pleine de délicatesse prouve si nécessaire, la parfaite maîtrise de la mise en scène chez Almodovar, où l’exigence des détails prime aussi sur l’essentiel. Sa manière de filmer ses actrices témoigne de tant d’amour et de vénération qu’on ne puisse que l’admirer sans aucune réserve. C’est beau et déchirant à la fois.
Les magnifiques actrices, chacune dans leur rôle , servent avec maestria ce film pudique. parce qu’on perçoit une telle combativité silencieuse chez cette femme atteinte d’un cancer et une telle générosité chez l’autre accompagnatrice qu’on se laisse emporter par l’émotion. Pas étonnant que le jury de la Mostra de Venise ait récompensé une telle oeuvre à la hauteur de sa beauté en lui décernant le Lion d’or.
Gérard SERIE
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