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Juré n°2 de Clint Eastwood avec Annie Cook, Nicholas Hoult, Toni Collette

Juré n°2 de Clint Eastwood – Synopsis

Dans le film Juré n°2 de Clint Eastwood, un homme ordinaire est tiré au sort pour faire partie du jury lors d’un procès pour meurtre, un rôle qu’il accepte avec un sens aigu du devoir civique. Cependant, à mesure que le procès progresse et que les détails sordides du crime sont révélés dans le prétoire, une vérité insoutenable émerge peu à peu en lui : il est lui-même l’auteur de cet acte tragique. Pris dans l’étau d’une culpabilité croissante, il se retrouve face à un dilemme moral d’une intensité vertigineuse, entre l’instinct de survie qui le pousse à se taire pour préserver sa liberté et un appel irrépressible à la justice qui lui commande de se dénoncer.

Ce parcours intérieur, aussi bouleversant que complexe, est ponctué de regards et de silences éloquents, tandis qu’il assiste à l’inéluctable avancée des délibérations où chaque argument, chaque témoignage résonne comme un écho accusateur. Peu à peu, ce juré n°2 devient le spectateur impuissant de sa propre condamnation morale, tiraillé entre le poids de sa conscience et la tentation d’échapper à la vérité.

Dans ce film d’une intensité rare, Eastwood explore la profondeur des dilemmes humains et pose des questions poignantes sur le devoir, la responsabilité et la rédemption, dressant un portrait nuancé et subtil d’un homme en proie à ses propres démons.

Juré n°2 de Clint Eastwood – Critique du film

Après des années passées en tant qu’acteur, réalisateur, et producteur, le cinéaste désormais âgé de 94 ans, s’offre le luxe de réaliser son 43ᵉ et dernier film, abordant un sujet qui lui tient profondément à cœur.

Comme à son habitude, dans ce film de prétoire, rien n’échappe au regard exercé et méticuleux de Clint Eastwood. Il est difficile de préserver un sens moral intact dans ce genre de procès où les ressorts psychologiques sont si puissants.

À 94 ans, avec Juré N° 2, Clint Eastwood démontre qu’il n’a rien perdu de sa dextérité pour renouveler le genre, en s’appuyant sur un classicisme élégant qui enrichit sa filmographie et un huis clos qu’il maîtrise parfaitement.

Avec cette fable morale qui met le spectateur sous tension croissante, le cinéaste livre une réflexion pénétrante sur la justice, la vérité et les dilemmes moraux, en questionnant le mensonge et la duplicité dans un film au style académique, porté par une brochette d’acteurs passionnants.

Dans ce procès implacable et imparfait, le mensonge et la duplicité occupent le premier plan. Au risque de condamner un innocent à perpétuité, un couple siégeant parmi les jurés choisit de préserver son équilibre familial après un délit de fuite ayant causé la mort accidentelle d’une jeune femme, par une nuit de pluie battante.

Un bon film de prétoire, sans lourdeur dans la salle d’audience

L’enjeu repose entre les mains des jurés, partagés à égalité, qui doivent faire basculer la balance d’un côté ou de l’autre, ce qui crée la tension essentielle de ce procès.

Juré N° 2, bien que parfois un peu académique, évoque par moments 12 hommes en colère de Sidney Lumet (1957), avec un procès captivant, bien mené, bien interprété, et qui parvient à nous tenir en haleine du début à la fin. C’est un bon film de prétoire, sans lourdeur dans la salle d’audience. L’affaire est menée comme un thriller aérien, avec une direction d’acteur crédible et bien calibrée. La musique est discrète mais appropriée. Peut-être la technique est-elle le point faible du film, sans magie ni romantisme par rapport à d’autres œuvres variées d’Eastwood, telles que Gran Torino, Sur la route de Madison, Million Dollar Baby, Le bon, la brute et le truand, et Un monde parfait.

Être américain n’est pas de tout repos quand la justice se met en œuvre, sans prendre le temps d’interroger les témoins potentiels…

À voir absolument.

Gérard SERIE

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