FAITES ENTRER L’ACCUSE

N’y allons pas quatre chemins : J’accuse demeure tout simplement le meilleur long-métrage de Roman Polanski depuis Le Pianiste. À croire que le cinéaste se transcende dès qu’il affronte la grande histoire.

On demeure estomaqués par sa minutie à recréer une époque. Cela passe par une mise en scène au cordeau, à l’image de la scène d’ouverture dans la cour des Invalides, véritable leçon de cinéma.

J’accuse, un long-métrage essentiel et fondamental

Mais comme le diable se niche dans les détails on demeure véritablement sidérés par les costumes et surtout cette luxuriance dans les décors, à l’image de cette scène avec le graphologue (Mathieu Amalric),où les armoires dévoilent de nombreux dossiers qu’on pourrait croire réels.

Le script demeure précis, nuancé, brillant, faisant écho à l’antisémitisme qui sévit dans nos sociétés et la montée des intégrismes qui demeure toujours hélas d’actualité. Ce qui fait que J’accuse un film aussi remarquable qu’intemporel.

La distribution formidable finit par emporter notre totale adhésion, de la discrète Ludivine Sagnier au complexe Jean Dujardin, en passant par une galerie de militaires aussi retors que sournois.

Un long-métrage essentiel et fondamental pour comprendre l’antisémitisme qui sévit dans l’Hexagone, l’importance du quatrième pouvoir. Tout comme dans Ghost Rider, le cinéaste interroge le présent, et nous rappelle plus que jamais que Roman Polanski demeure un cinéaste majeur, à l’œuvre puissante.

Hervé Troccaz

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J’accuse de Roman Polanski – Bande-annonce