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Hors du temps d’Olivier Assayas avec Vincent Macaigne, Micha Lescot, Nora Hamzawi

Hors du temps – Synopsis

Paul, réalisateur, et son frère Etienne, journaliste musical, sont confinés à la campagne dans la maison où ils ont grandi. Avec eux, Morgane et Carole, leurs nouvelles compagnes. Chaque pièce, chaque objet, les arbres du jardin, les sentiers parcourant les sous-bois leur rappellent les souvenirs de leur enfance, et leurs fantômes.

Hors du temps – Critique du film

Le titre correspond bien à l’ambiance de cette histoire dans un temps suspendu pour les personnes prisonnières d’un virus inconnu venu d’ailleurs et qui fit nombre de morts.

Entre comédie familiale et autobiographie du réalisateur sous les traits de Vincent Macaigne, ce film d’auteur très personnel qui se situe au moment du confinement sort à mon humble avis tardivement pour intéresser aujourd’hui les spectateurs sur cette période qui fut anxiogène pour les populations.

Dans cette histoire truffée de références littéraires, musicales, picturales et cinématographiques, il est à remarquer que la profusion de thèmes  dans le scénario sont abordés sans les traiter en profondeur pour nous intéresser véritablement.

Les couples ne sont pas en harmonie physiquement et que l’assemblage Carole (Nora Hamzaoui) et Paul (Vincent Macaigne) tout comme Morgane (Nine d’Urso) et Etienne (Micha Lescot) auraient été plus en accord et crédible à l’écran.

Dommage que la voix off désagréable qui revient à plusieurs reprises dans cette comédie. Elle pollue cette histoire d’ego trip bourgeoise, prétentieuse et snobinarde dans la région huppée de la vallée de Chevreuse. à quelques encablures de Paris où résident tous les bobos friqués.

L’œuvre d’Assayas manque de générosité, avec son caractère très étriqué

Cette chronique familiale nous fait par certains cotés penser au film “Milou en mai“, de Louis Malle, mais pas longtemps, tellement l’œuvre d’Assayas manque ici de générosité, avec son caractère très étriqué.

A bien y regarder, on attendait mieux du réalisateur que cette chronique paresseuse où deux frères se chamaillent gentiment, pour des problèmes plus domestiques que métaphysiques, avec entre autres les différents moyens pour retrouver l’état originel d’une casserole qui a trop chauffé et qui mettent en évidence les névroses de Paul.

Même si les dialogues sont parfois prétentieux, ils demeurent souvent drôles et portent plus à sourire et même à rire de temps en temps .

Seule chose très positive : de beaux paysages dans lesquels baignent les personnages qui auraient pu être plus développés dans un film dont la durée auraient dépassé les 2h30.

Le meilleur moment du film est le générique de fin avec une chanson de Brassens. 

Gérard SERIE

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