Rencontre avec Damien Laquet et Thierry Rousset, les acteurs de la comédie « En face de l’immeuble d’en face« .

Propos recueillis par Hervé Troccaz

Comédie Odéon : En face de l'immeuble d'en face
Comédie Odéon : En face de l’immeuble d’en face

Comment la pièce a-t-elle vu le jour ?

Thierry Rousset : « c’est le producteur Grégory Cometti qui a demandé à Jacques Chambon de concevoir une pièce qu’il pourrait produire. Jacques jouait souvent dans le café-théâtre à Saint-Galmier. L’impératif était d’inventer une pièce facile à monter, avec deux personnages, quelque chose de simple. Jacques Chambon a réadapté une de ses pièces. De mon côté, j’avais mis ma carrière de comédien entre parenthèses. J’avais toujours dit qu’il me fallait un beau projet pour revenir au théâtre et En face de l’immeuble d’en face m’a tout de suite séduit ! Jacques Chambon a immédiatement pensé à moi pour jouer ce rôle. Nous nous connaissions avec Damien pour avoir tourné dans des pubs ou des spectacles d’entreprise, et nous nous apprécions fortement. Le duo était né ! »

Comment fonctionne justement votre binôme ?

Thierry Rousset : « le duo est basé sur un fort contraste comme souvent dans de nombreuses pièces comiques. Certaines références sont assumées comme par exemple L’emmerdeur avec Lino Ventura et Jacques Brel. Mais si le ressort comique est le même, le personnage n’évolue pas dans le même univers.
Ce qui demeure agréable dans cette pièce, c’est la subtilité de la répartition des rôles. Il n’y a pas un faire-valoir, un auguste blanc et le clown. Tout est bien réparti au long de la globalité la pièce, il y a un véritable équilibre entre nous deux ! »

Damien Laquet : « nous faisons également attention à la mécanique et nous avons observé les moindres détails pour que les gags fonctionnent. J’ai ainsi noté que si je ne le faisais pas à certains gestes ou que je ne me servais pas je ne déclamais pas ma réplique avec une certaine attendre intonation, cela ne fonctionnait pas. »

Le rythme de la pièce demeure également soutenu !

Thierry Rousset : « c’est une véritable volonté de notre part. À la base, la pièce il n’avait pas autant d’énergie que cela à l’écriture. Quand nous avons commencé à répéter nous nous sommes rendu compte qu’il était nécessaire de forcer le trait, injecter de l’énergie pour pousser le bouchon plus loin et garder un certain rythme ! »

EN FACE DE L'IMMEUBLE D'EN FACE
EN FACE DE L’IMMEUBLE D’EN FACE

En face de l’immeuble d’en face possède également des gags de récurrent et de joli clin d’œil, comme à Olivier Marchal…

Thierry Rousset : « la pièce rendait hommage au réalisateur de 36 Quai des Orfèvres et des Lyonnais. Pasquale D’Incà a joué dans ce dernier film et nous en avons profité pour le rencontrer en marge d’un festival, pour concevoir une surprise pour les spectateurs. »

La pièce comprend également des séquences vidéo, ce qui demeure assez rare dans le genre !

Damien Laquet : « comme nous sommes dans une comédie assumée, nous avons pensé que le utilisation de la vidéo de manière subliminale apportait une véritable valeur ajoutée. Dans le même ordre d’idées, « En face de l’immeuble d’en face » joue sur les codes et par exemple n’utilise pas de « noir » pour faire comprendre qu’un certain temps s’est écoulé.«