Daaaaaali ! de Quentin Dupieux avec Anaïs Demoustier, Gilles Lellouche, Edouard Baer

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Daaaaaali ! – Synopsis

Une journaliste française rencontre Salvador Dali à plusieurs reprises pour un projet de documentaire.

Daaaaaali ! – Synopsis

Le prolifique, infatigable et excentrique Quentin Dupieux nous  propose d’abandonner le théâtre un instant avec sa pièce  “Yannick“, pour aller vers la peinture et interroger Salvador Dali  en nous proposant une plongée dans l’univers déjanté du Maaaaaaître !

Dans cet anti-biopic cocasse le cinéaste de l’absurde s’en prend à l’ego démesuré de l’artiste espagnol, sans désigner un seul interprètes mais six acteurs qu’il met ou pas en concurrence pour endosser les habits et la diction si particulière de l’artiste-peintre.

L’hilarante scène d’ouverture dans le couloir interminable annonce la couleur du film et lance un tempo comique entre Dali (Edouard Baer) qui n’en finit pas d’arriver et Judith ( Amaïs Demoustier) qui finit par s’endormir dans la chambre d’hôtel où elle l’attend pour l’interview.

D’abord, il n’y autant de facettes de  Dalí à l’écran, d’où le nombre de « a » aaaaaa-que d’acteurs. Ensuite, le personnage principal est moins Dalí que Judith Rochant, est une journaliste déterminée à réaliser un “portrait” , parce  Dali refuse toute interview et que seule son image sur un écran l’intéresse.

Avec Quentin Dupieux le sujet est toujours simple et le point de départ de ses films se réduit souvent maintenant à deux ou trois visions. Deux pour “Yannick ” (Un gars qui vient se distraire au théâtre) et des comédiens qui interprètent  un mauvais vaudeville.

Il en est de même pour Daaaaaali ! où Judith (Anaïs Demoustier), ancienne pharmacienne devenue journaliste, que Dali  qualifie sans cesse de  boulangère,  tente tant bien que mal d’obtenir un entretien digne de ce nom .

De rendez-vous d’interviews avortés avant d’être acceptés par le Maître Dali de l’art moderne,  Judith finit par lui proposer un documentaire qui flattera son égo

En raison des exigences absurdes et du caractère épouvantable de l’artiste, Judith doit s’y prendre à plusieurs reprises et finit par tourner un documentaire où elle  se trouve à inverser les rôle et se filmer elle même en étant interviewé hors champ par Dali.

Si le réalisateur a demandé à quatre acteurs d’interpréter chacun à leur manière le rôle de Dali, ça n’est pas par manque d’inspiration, bien au contraire, mais pour obtenir par un effet de miroir un aspect à chaque fois nouveau de la personnalité de cet immense artiste excentrique, qui tout au long de sa vie s’est mis en scène. 

Le cinéaste rend hommage au surréalisme et signe sûrement un de ses meilleurs long-métrages

Si l’on aime tant l’univers de Quentin Dupueux,  ce bricoleur de génie plus artisan que cinéaste académique à l’univers si original et si particulier dans le paysage cinématographique français, c’est parce que de scène en scène il réussit à trouver une idée cocasse qui va tourner à la farce et distraire les spectateurs.

Avec Daaaaaali !, le cinéaste rend hommage au surréalisme et signe sûrement un de ses meilleurs long-métrages où l’excentricité du film rivalise avec l’extravagance de Dali.

Edouard Baer et Jonathan Cohen sont sans conteste les meilleurs Daaaaaaali .

L’une des forces de Quentin Dupieux sur chacun de ses films est incontestablement le choix de son casting que ce soit pour “Yannick” ou ce film sur une certaine idée d’un Dali observé à distance et fantasmé où tous les comédiens réunis forment un parfait “Dali”, comme dans ” L’ Homme qui aimaient les femmes” de Truffaut, où toutes réunies forment la femme idéale pour cet homme.

Edouard Baer et Jonathan Cohen sont sans conteste les meilleurs Daaaaaaali .

Anaïs Demoustier est comme à son habitude juste dans son rôle et agréable à regarder

Romain Duris est incroyablement exécrable et excellent dans les différentes variations de son personnage de producteur (ça sent le vécu).

Gérard SERIE

Bande-annonce

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