« Cher Papa Noël… »
Les fêtes approchent et avec elles l’urgence d’envoyer sa lettre au Père Noël. Et s’il vous glissait sous le sapin des places de spectacle ?
La lettre des poètes.
Écrite en prose ou en alexandrins,
Cette lettre en rendra jaloux plus d’un.
Le jour de Noël, sous votre sapin,
Une place au Radiant ou aux Célestins.
- Le rosaire des voluptés épineuses, du 6 au 16 février au Théâtre des Célestins.
Georges Lavaudant met en scène l’univers du poète surréaliste Stanislas Rodanski, dans une pièce mystérieuse, envoûtante et onirique. Fantastique bouleversement, Le Rosaire des voluptés épineusesest un espace hors du temps où se confondent lumière et obscurité, vie et mort, douleur et plaisir, rêve et raison.
- La dame aux Camélias, du 22 au 25 janvier au Théâtre des Célestins.
Inspirée de sa propre histoire, Alexandre Dumas dépeint l’amour et les souffrance de Marguerite Gautier et Armand Duval, dans La Dame aux Camélias, écrit en 1848. Cette mise en scène d’Arthur Nauzyciel, entre théâtre et cinéma, éclaire cette passion à la lumière des rapports d’oppression et de soumission. Drame sentimentale, mythe ou tragédie ? À vous de voir.
La lettre classique.
Écrite sur un parchemin, avec une plume d’oie et scellée d’un cachet de cire, cette lettre arrivera tout de même plus vite par la poste qu’à cheval.
- Thyeste, du 12 au 16 février au Théâtre des Célestins.
Thomas Jolly met en scène Thyeste, une des dix tragédies de Sénèque. Dans cette bataille entre deux frères pour l’obtention du trône, l’homme se transforme en monstre. La barbarie des querelles mythologiques implique tricherie, adultère, vol, infanticide, cannibalisme… Sénèque porte dans cette pièce une réflexion sur l’humanité entière, la présence des Hommes sur la même planète, au même moment, et donc leur inévitable cohabitation. Cette mise en scène, création du Festival d’Avignon 2018, allie musique, spectaculaire et expressivité de chaque instant.
- Iphigénie, du 5 au 10 mars au Théâtre des Célestins.
Dans cet épisodes de la guerre de Troie, raconté par Jean Racine, la cité mythique n’est pas encore assaillie, la flotte menée par le roi Agamemnon est retenue au port par des vents défavorables. Pour sortir de cette impasse, Agamemnon doit se résoudre à sacrifier sa fille Iphigénie sur l’autel de la déesse Artémis. Chloé Dabert met en scène cette tragédie en travaillant le rythme, la ponctuation, les silences et les temps, pour lui donner une résonance moderne, sur les thèmes de la guerre et du fanatisme religieux.
- Le jeu de l’amour et du hasard, les 27 et 28 mars au Radiant-Bellevue.
Jouant entre de sa parfaite maîtrise des codes du théâtre classique, pour mieux les transgresser, Catherine Hiegel met en scène la pièce de Marivaux, Le jeu de l’Amour et du Hasard. Derrière leurs masques, Vincent Dedienne, Laure Calamy, Nicolas Maury, ou encore Clotilde Hesme incarnent Silvia, Dorante, Lisette et Arlequin. Dans une pièce qui porte une réflexion sur la place de chacun dans la société, maîtres et valets échangent leurs rôles. Pourront-ils réellement échapper à leur condition ?
La lettre des sportifs.
Entre un footing et un match de volley, prenez le temps de vous reposer, de vous émerveiller, et allez voir ces artistes performer.
- Le Ballet de l’Opéra de Lyon, du 24 au 26 janvier à la Maison de la Danse.
Cette année, le Ballet de l’Opéra de Lyon met à l’honneur Trisha Brown, dans un triptyque qui traverse son univers chorégraphique : Newark, Foray Forêt et Set and Reset/Reset. Ces trois œuvres, créées entre 1983 et 1990, mêlent précision du geste et relâchement, lumière et fanfare, fluidité et performance.
- Don Quichotte, du 8 au 13 février à la Maison de la Danse.
Paradoxalement, c’est à Saint-Pétersbourg que le ballet Don Quichotte est créé par Marius Petipa, dans la pure tradition russe. José Carlos Martínez se réapproprie cette œuvre avec la Compagnie Nationale d’Espagne. Costumes folkloriques, castagnettes, le ballet opère un retour à la tradition espagnole, entre poésie et réalisme. Plongez dans le XVIIesiècle de Cervantès, dans les amours de Kitri et Basilio, dans les aventure du chevalier errant qu’est Don Quichotte, et dans la virtuosité joyeuse de Petipa.
- Driftwood, le 3 avril au Radiant-Bellevue.
Les acrobates australiens de la compagnie Casus Circus renversent les codes du cirque traditionnel dans leur nouveau spectacle Driftwood. Les cinq artistes dissimulent la force sous le naturel de leurs gestes, drapent leur habileté dans les regards cachés. Entre humour et douceur, les corps s’entremêlent au sol et dans les airs, la virtuosité se fait oublier.
La lettre verte.
Écrite sur du papier recyclé, cette lettre laisse derrière elle une faible empreinte carbone. Cette année, le Père Noël prendra le métro pour faire sa tournée, et déposera les cadeaux sous le sapin planté dans le jardin.
- Arctique, du 8 au 11 janvier au Théâtre des Célestins.
Comédie surréaliste, récit d’anticipation, thriller politique, création théâtrale, musicale et cinématographique, ce spectacle de la metteure en scène belge Anne-Cécile Vandalem mêle les genres, dans une intrigue saisissante. En 2025, à bord de l’Arctique Serenity, en route pour le Groenland. Le continent, devenu le nouvel Eldorado du fait de ses ressources naturelles mis au jour par le dérèglement climatique, est sur le point d’acquérir son indépendance et de fermer ses frontières. Immobilisé par un problème technique, le bateau de croisière se retrouve prisonnier des glaces. Banal accident ?
- Soleil blanc, du 16 au 23 janvier au Théâtre des Célestins.
Julie Berès fait résonner les discours des scientifiques, philosophes et journalistes avec des paroles d’enfants, pour déplacer notre regard sur notre relation à la nature. Peut on envisager la nature d’une autre manière qu’un réservoir de ressources ? Peut-on parler d’écologie sans catastrophe ? Récit et paysages, jeu d’acteurs et manipulations d’images, cette pièce est-elle un conte ou un documentaire ? Une fable ou une réalité ? Légendaire ou témoin de notre modernité ?
La lettre des mélomanes.
Si vous avez déjà écouté six fois toute la compilation des chants de Noël, si vous fredonnez « Vive le vent » depuis le mois d’août, si les clochettes sont votre instrument de prédilection… le Père Noël a quelque chose pour vous dans sa hotte.
- Winter Wonderland, du 29 décembre au 1erjanvier à l’Auditorium de Lyon.
Créée spécialement pour les fêtes de fin d’année, cette production unique et originale allie musique, dramaturgie et jeux de lumières pour vous faire vivre un « hiver enchanté ». Dans un décor féérique, l’Orchestre national de Lyon reprend trois ballets de Tchaïkovski : le romantique Lac des cygnes, l’enfantin Casse-Noisette, et La Belle au bois dormant. L’occasion de rêver et s’émerveiller en famille.
- Hommage aux Beatles, le 13 janvier au Radiant Bellevue.
Les Beatles, groupe incontournable des années 1960, ont produit des titres dont les airs résonnent encore, indémodables. Pour redécouvrir, moderniser et arranger leurs œuvres les plus connues, le Quatuor Debussy sort des sentiers battus, innove, réinvente et propose un hommage entre pop et rock’n’roll.
- L’Enchanteresse, de Tchaïkovski, du 15 au 31 mars à l’Opéra de Lyon.
Entre l’amour secret de Kouma, belle et fascinante aubergiste, et le fils du prince Nikita, il y a… le prince lui-même et sa femme en colère. Rivalités, déchaînement de vengeances, l’œuvre de Tchaïkovski fait écho au destin funeste de Carmen. Comme il l’a déjà fait pour Médée, Électre, Phèdre, Anna Karénine et Emma Bovary, Andriy Zholdak met en scène cette héroïne rebelle, séduisante et mythique, dans un opéra détonant.
- Les Chœurs de l’armée rouge, le 7 avril au Radiant Bellevue.
La puissance et la tradition se combinent dans les chants des Chœurs de l’Armée Rouge, fondés par Alexandre Alexandrov. À travers une technique irréprochable, et accompagnés d’un orchestre incomparable, ils revisitent les plus célèbres œuvres du répertoire folklorique et militaire russe. Pour son 90eanniversaire, le groupe, exclusivement composé de voix masculines, renoue avec la tradition et les morceaux qui l’ont rendu légendaire.
La lettre des humoristes.
Humour noir, grinçant, cynique, ces spectacles sont à ajouter sur la liste des grands enfants persuadés que le Père Noël leur a menti : les parents n’existent pas.
- Élodie Poux, le 10 janvier au Radiant Bellevue.
Enfants, parents, chats ou zombies, tout le monde en prend pour son grade. Élodie Poux fait évoluer ses personnages ravagés dans un univers faussement naïf. Pas de filtre, elle ose tout. « Cet humour est grinçant, ça pique, mais ça fait du bien ! ».
- Blanche Gardin, le 14 février au Radiant Bellevue
Dans son troisième one-woman show, Blanche Gardin monte sur scène avec son humour noir, un peu d’eau de javel et beaucoup de subtilité, pour un spectacle décapant. Cynique, détonante, cette ancienne membre du Jamel Comedy Club raconte les galères de la femme contemporaine dans un spectacle interdit aux moins de 17 ans.
- The Disruptive, le 18 mai au Radiant-Bellevue.
Le premier groupe de rock Macroniste de l’histoire est composé de quatre anciens étudiants d’HEC. Auparavant membres du collectif « les Jeunes avec Jean-Pierre Raffarin» Florence, Philippe, Rémi et Guillaume, start-upers, premiers de cordée et incarnations du swag, réussiront-ils à aller au bout de leur projeeeeeeet ? Pour le savoir et surtout, pour « MAKE THE ROCK MACRONISTE GREAT AGAIN ! », rendez-vous à leur concert… politiquement incorrect.
Océane Félix
Maison de la Danse :
8 avenue jean Mermoz
69008 Lyon
http://www.maisondeladanse.com/programmation-2018-2019
Théâtre des Célestins :
4 rue Charles Dullin
69002 Lyon
https://www.theatredescelestins.com/saison-2018-2019/spectacle-en-cours-saison-2018-2019/
Opéra de Lyon :
1 place de la comédie
69001 Lyon
https://www.opera-lyon.com/fr/programmation/opera
Auditorium de Lyon :
149 rue Garibaldi
69003 Lyon
http://www.auditorium-lyon.com/
Radiant Bellevue :
1 rue Jean Moulin
69300 Caluire et Cuire.