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AU NOM DU PERE

Tous les grands cinéastes se sont essayés au film se déroulant dans l’espace, de Stanley Kubrick à Alfonso Cuaron.

À croire que cette unité de lieu et de temps, cet univers encore mystérieux pour l’humanité, constitue un terrain de jeu formidable pour explorer l’âme et ses limites.

Mais il demeurait étonnant tout de même qu’un cinéaste comme James Gray s’essaie à ce genre si particulier, lui le cinéaste ancré dans sa ville new-yorkaise.

C’était sans compter sur sa personnalité et sa filmographie cohérente, qui lui permettent de traiter de thèmes qui lui sont chers, à commencer par la famille.

Trouvons par la même occasion l’opportunité d’aborder des sujets que ses prédécesseurs n’avaient pas abordé auparavant.

James Gray impose son style et sa personnalité à ce film codifié

Comme dans The Yards, il est beaucoup question de transmission, de filiation et du poids de l’héritage.

Dans la veine de Once upon a time in Hollywood, Brad Pitt révèle une nouvelle fois une facette calme, concentré et sobre.

Le travail sur la photo, les lumières, demeure absolument remarquable.  Le spectateur est plongé dans une ambiance prenante nous invitons à admirer la beauté des planètes et de la galaxie, tout en silence. Ce dernier est parfois brisé par des séquences qui viennent de contrebalancer cette atmosphère, à l’image de cette course poursuite sur la lune, résolument spectaculaire.

Difficile de ne pas frissonner face aux multiples dérapages et rebondissements que nous réserve le scénario.

Si on trouvera des similitudes avec Gravity (le sort réservé à Tommy Lee Jones et George Clooney), Ad Astra impose tout de même un univers et un ton singulier dans ce genre très codifié, grâce a la personnalité et la cohérence de l’approche de James Gray.

Au-delà de sa filiation évidente avec 2001 Odyssée de l’espace, le long-métrage nous invite à préserver notre planète, le seul trésor que nous avons et que nous devons composer avec elle. Une œuvre profondément cérébrale, une belle puissance, où la froideur du vide nous invite à un voyage intérieur bien loin d’une surenchère des effets spéciaux hollywoodiens.

Hervé Troccaz

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