Ollie d’Antoine Besse 🎞️ Critique du film📽️

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Ollie – Synopsis

À l’âge de treize ans, Pierre retourne vivre à la ferme paternelle suite à la disparition tragique de sa mère. Dans ce nouvel environnement, il endure le harcèlement scolaire et trouve refuge dans sa passion ardente pour le skate. C’est alors qu’il fait la rencontre de Bertrand, un homme marginal au passé mystérieux, ancien skateur lui aussi, qui décide de l’accompagner sur le chemin de la résilience. Ensemble, au fil de leurs sessions et de leurs confidences, ils s’engagent dans une quête de reconstruction, chacun cherchant à surmonter ses propres blessures.

Ollie – Critique du film

Dans ce film générationnel, l’originalité réside dans le choix d’un sujet rarement abordé au cinéma. À travers un générique à l’écriture syncopée, Ollie explore un sport désormais discipline officielle aux Jeux Olympiques d’été. L’histoire, portée par deux héros cabossés par la vie — Pierre et Bertrand — trouve un écho inattendu auprès d’un public de tous âges, attentif à leurs parcours marqués par la souffrance et la résilience.

Ce film explore la solitude et la révolte de personnages blessés par la vie dans un cadre rural : Pierre, jeune adolescent, vit avec un père veuf et agriculteur, tandis que Bertrand, autrefois skateur prometteur, a vu son rêve brisé par un accident. Sans sombrer dans le misérabilisme, Ollie aborde des thématiques actuelles : la vie à la campagne, le harcèlement scolaire, la dépendance aux drogues pour atténuer la souffrance, l’esprit de compétition chez les jeunes skateurs, ainsi que les luttes des agriculteurs face aux multinationales qui écrasent les prix.

Ni tout à fait film d’auteur ni purement populaire, cette histoire d’amitié atypique entre deux inadaptés sociaux est accessible à tous. Ce film hybride, touchant et sincère, saura résonner auprès de toutes les générations en nous plongeant dans des réalités profondément humaines. Le choix du titre Ollie, nom d’une figure de skate, s’avère pertinent, symbolisant à la fois le retour aux racines du réalisateur en Dordogne et le travail de deuil auquel Pierre et Bertrand doivent s’atteler pour avancer.

Un film sensible et plein de charme

Très vite, un lien indéfectible se noue entre ces deux marginaux. Bertrand accepte d’enseigner à Pierre les techniques du skateboard, reconnaissant en lui un talent naturel. Par ailleurs, la présence d’un chien blanc, apparaissant sporadiquement dans la nuit, fait écho aux âmes des disparus, une métaphore poétique du deuil.

Les scènes du film sont entrecoupées de fondus au noir, offrant des transitions saisissantes, de la violence de la bande de skateurs qui envoie Pierre à l’hôpital à une scène poignante de réconciliation entre le jeune garçon et son père. La réalisation, vive et précise, nous plonge dans des scènes de skate à couper le souffle, déclenchant chez le spectateur une multitude d’émotions.

Bien que plusieurs jeunes acteurs soient des non-professionnels, choisis pour les besoins des séquences sportives, leur jeu est d’une justesse égale à celui des acteurs chevronnés comme Cédric Kahn dans le rôle du père de Pierre ou Emmanuelle Bercot, qui apparaît brièvement. Ollie est un film sensible et plein de charme, qui, à travers une histoire d’amitié, nous fait découvrir une nouvelle discipline olympique.

Gérard Série

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