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Beetlejuice Beetlejuice de Tim Burton avec Michael Keaton, Winona Ryder, Jenna Ortega

Beetlejuice Beetlejuice – Synopsis

Lydia Deetz (Winona Ryder), désormais adulte et mère célibataire, mène une vie discrète dans une petite ville tranquille, loin du tumulte surnaturel qui a marqué sa jeunesse. Pourtant, son passé avec le monde des esprits n’a jamais vraiment cessé de la hanter. Sa fille adolescente, Luna (Jenna Ortega), semble partager son attirance pour le macabre et l’étrange. Rebelle et en quête d’identité, Luna découvre par hasard des indices sur le passé mystérieux de sa mère. Lorsqu’elle tombe sur l’ancien grimoire de Lydia, le Manuel des nouveaux décédés, sa curiosité prend le dessus, la poussant à invoquer involontairement une force d’un autre monde : Beetlejuice (Michael Keaton).

Depuis sa dernière apparition, Beetlejuice a été enfermé dans les limbes, condamné par les autorités de l’outre-monde à un emprisonnement éternel pour ses méfaits. Cependant, Luna, intriguée par le livre, prononce son nom trois fois, libérant ainsi l’esprit excentrique de sa torpeur. Excité par cette nouvelle liberté, Beetlejuice revient en force, prêt à semer le chaos, avec encore plus d’énergie et de ruse qu’auparavant.

Lydia, prise de panique, tente de protéger Luna, mais Beetlejuice n’a pas l’intention de repartir facilement cette fois-ci. Sa mission est simple : semer encore plus de désordre et capturer une âme de son choix pour prolonger son séjour dans le monde des vivants. Luna, fascinée par cet esprit libre et provocateur, se laisse attirer dans des aventures farfelues et dangereuses, où elle explore des recoins de l’outre-monde, peuplés de créatures fantastiques, d’âmes errantes et de paysages psychédéliques qui défient toute logique.

Beetlejuice, fidèle à lui-même, est toujours aussi rusé et chaotique. Michael Keaton incarne ce personnage avec une intensité accrue, jouant sur son goût pour la provocation et l’humour noir. Cependant, il montre aussi des signes de vulnérabilité, révélant des aspects plus sombres de son emprisonnement en limbes et ses motivations cachées.

Lydia, de son côté, se retrouve dans une lutte pour protéger sa fille des dangers de l’outre-monde. La mère et la fille traversent des tensions : Lydia, hantée par son passé, s’inquiète des conséquences de ce monde surnaturel tandis que Luna, en pleine rébellion, se sent enfin vivante en défiant les conventions et en explorant les limites du réel.

Luna, quant à elle, est fascinée par le monde macabre, tout comme l’était Lydia à son âge. Avec une sensibilité gothique et une forte personnalité, elle incarne une nouvelle génération. Jenna Ortega apporte une fraîcheur sombre à ce rôle, naviguant entre fascination et prudence. Luna devient une figure centrale, tiraillée entre son envie d’échapper à sa vie terne et sa peur de plonger trop profondément dans le monde de Beetlejuice.

Beetlejuice Beetlejuice – Critique du film

LA MORT VOUS VA SI BIEN

Trente-six ans après l’iconique Beetlejuice de Tim Burton, un mélange détonnant de comédie, d’horreur et de grotesque, le retour de l’esprit le plus excentrique du cinéma était très attendu. Le cinéaste s’est donné pour mission de reprendre les éléments emblématiques tout en modernisant l’ensemble pour une nouvelle génération de spectateurs. La pression était forte : au-delà du simple hommage, ce film devait prolonger l’héritage et l’empreinte inimitable laissés par le film original.

Le scénario de Beetlejuice 2024 prend la suite directe des événements du premier opus. L’histoire retrouve une Lydia Deetz adulte (si le casting originel est préservé, incarnée par Winona Ryder), confrontée à des perturbations surnaturelles lorsque le chaos frappe sa propre famille. Le script oscille entre hommage et originalité, respectant le fil rouge de la comédie macabre et explorant les conséquences des choix passés de Lydia, maintenant tiraillée entre son rôle de mère et sa fascination pour l’au-delà.

En parallèle, de nouveaux personnages font leur apparition, et certains sont des incarnations modernes de l’esprit rebelle et gothique qui a toujours caractérisé la saga. L’humour noir, souvent mordant, est cette fois teinté de références à notre époque : le traitement de l’au-delà passe par la technologie, les médias sociaux et les débats environnementaux, offrant des réflexions actualisées sur la vie et la mort.

Michael Keaton reprend avec brio les traits de ce personnage délirant

Le grand retour de Beetlejuice, interprété par Michael Keaton, est sans conteste l’un des points forts. Keaton reprend avec brio les traits de ce personnage délirant, un mélange de malice et de cynisme, qui évolue tout en conservant son absurdité. Keaton réussit ici une performance magnétique, capturant l’âme et la folie de Beetlejuice tout en ajoutant une certaine gravité propre au passage du temps.

Winona Ryder, dans le rôle de Lydia Deetz, apporte une profondeur nouvelle à son personnage. Lydia, désormais plus mûre, conserve son caractère introspectif et gothique, mais la maternité ajoute une autre dimension : comment protéger sa famille tout en naviguant dans un monde qui lui échappe ? Les nouveaux ajouts au casting viennent compléter cette dynamique, ajoutant un souffle de fraîcheur sans pour autant prendre trop de place au détriment des personnages emblématiques.

Une esthétique gothique repensée

L’esthétique gothique si caractéristique de Tim Burton est ici repensée, enrichie de couleurs plus saturées et de détails modernisés. Le réalisateur reprend son style visuel tout en y ajoutant une touche plus contemporaine, avec des décors qui marient le grotesque et l’étrange à des environnements plus familiers et contemporains. Les effets spéciaux s’accordent à ce monde surnaturel, avec des effets de CGI maîtrisés qui prolongent le côté cartoonesque du premier opus. Chaque scène est un tableau vivant qui se plaît à rendre hommage aux années 80 tout en invitant la technologie à servir l’illusion.

Les costumes sont un point d’orgue : les motifs à rayures, les visages déformés, les détails exagérés, tout est soigneusement pensé pour rappeler le premier Beetlejuice tout en affirmant une esthétique renouvelée. La prouesse réside dans l’équilibre parfait entre un hommage appuyé et une audace visuelle nouvelle.

Un univers sonore entre nostalgie et innovation

L’univers sonore, quant à lui, oscille entre nostalgie et innovation. La bande-son reprend des thèmes emblématiques composés par Danny Elfman pour le premier film, ajoutant ici des accents plus modernes, parfois électroniques, qui intensifient le contraste entre le monde des vivants et celui des morts. La partition musicale participe pleinement à l’immersion et nous transporte dans cet univers parallèle où tout semble possible.

Les effets sonores sont puissamment intégrés, jouant tantôt sur des bruits étranges et grotesques, tantôt sur des silences dramatiques, ajoutant une dimension horrifique qui renforce l’ambiance.

Un mélange habile de nostalgie et de nouveauté

Beetlejuice 2024 réussit là où de nombreux films échouent : conserver l’esprit de l’œuvre originale tout en le modernisant suffisamment pour capter un public nouveau. Ce mélange habile de nostalgie et de nouveauté a séduit les fans de la première heure tout en attirant une audience plus jeune, curieuse de découvrir le monde chaotique de Beetlejuice. Les critiques saluent l’audace du réalisateur et le jeu magistral de Keaton, bien que certains regrettent peut-être un humour moins subversif que dans l’original.

Hervé Troccaz

Bande-annonce

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