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Memory de Michel Franco avec Jessica Chastain, Peter Sarsgaard, Brooke Timber, Merritt Werver, Elise Fisher, Jessica Harper, Blake Baumgartner

Memory – Synopsis

Sylvia mène une existence sobre, rythmée par les soins prodigués à sa fille, ses engagements professionnels et ses réunions des Alcooliques Anonymes. Cependant, la réapparition de Saul dans sa vie ébranle cet équilibre, ravivant des souvenirs pénibles que tous deux avaient enfouis jusqu’alors.

Memory Critique du film

A l’origine de cette histoire, il y a l’idée d’un homme qui suit une femme dans la rue sans que nous sachions qui sont ces personnages et pourquoi il la suit. Est-ce un mari jaloux qui surveille sa femme ? Un homme qui tombe amoureux d’une belle inconnue qu’il croise ? Ou encore un homme qui veut se venger de cette femme pour de bonnes raisons ? Se connaissent-ils ? Telles peuvent être différentes questions que nous pouvons nous poser sans savoir quoique ce soit.

Plus on découvre cette love story entre ces deux quadragénaires, qui tombent amoureux presque comme des adolescents, plus nous apprécions le scénario à la fois complexe et d’une fluidité limpide qui nous mène par le bout du nez de scène en scène.

Dans un premier temps le film réussit à faire exister l’ensemble de ses personnages, dont aucun n’est finalement secondaire, et la relation mère/fille, s’impose comme un thème majeur.

Très vite le film s’étire en longueur et scènes répétitives

Mais très vite le film s’étire en longueur et scènes répétitives sur le quotidien de Sylvia et Saul à la mémoire défaillante, d’où le titre Memory.

Malheureusement il ne reste que les dernières vingt minutes qui tiennent vraiment la route. C’est beaucoup trop peu pour compenser le manque de rythme des 70 premières lors desquelles le cinéaste tourne autour du pot sans affronter son sujet.

Il faut presque atteindre la fin du film pour comprendre au cours d’une scène de réunion de famille que Sylvia a été violée par son père sans que personne ne dénonce les faits et que la mère s’enfonce dans le déni en traitant sa fille de menteuse.

Nous  comprendrons enfin  les sources des difficultés de vivre de ces deux « handicapés » de la vie qui pour se sauver l’un l’autre n’ont pour seul échappatoire de vivre un grand amour.

« Memory » nous montre à juste titre le pouvoir cathartique et salvateur de l’amour, de la bienveillance. Malheureusement la mise en forme du propos reste beaucoup trop longtemps entre deux eaux.

Si la photo, la mise en scène, le jeu des acteurs sont réussis, le long-métrage pêche d’une suite de scènes animées de dialogues superficiels qui alourdissent le propos.

Au final on ne perçoit pas vraiment où est la vérité, mais on sent les deux protagonistes perdus et  perclus de douleur.

Le film reste toujours pudique et tout en retenue, laissant l’émotion affleurer sans  effets de style.

Gérard SERIE

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