THEÂTRE
Rencontre avec la comédienne et auteure Anne CANGELOSI, interprète de la pièce « Mémé, petits arrangements avec la vie »
Est-ce la première fois que vous participez au Festival ?
Non, puisque depuis 2012 je viens tous les ans à Avignon pour présenter un spectacle.
Pourquoi Mémé emprunte l’accent du Midi ?
Je suis née à Marseille et c’est pour cela que Mémé à l’accent marseillais dans le spectacle.
Comment est née cette vocation ?
J’ai vécu chez ma grand-mère jusqu’à l’âge de 11 ans pour des raisons pratiques.
A12 ans et dans le cadre scolaire , j’ai fréquenté l’atelier théâtre de l’établissement dans lequel j’était scolarisée.
A 14 ans , j’ai assisté au BATACLAN à un spectacle de ZOUC seule en scène. J’ai adoré et c’est à cet âge là que le déclic s’est produit.
En 1990 je fréquentais le lycée Molière, nom prédestiné pour la suite, qui était jumelé avec le Théâtre de Chaillot dirigé à l’époque par Antoine Vitez.
J’ai préparé un BAC avec option théâtre. Ensuite, j’ai pris des cours avec Véra Greig que fréquentaient Carine Viard, Julie Gayet, Léa Drucker, Stephan Druet …
Après le décès de ma grand-mère que j’adorais , j’ai écrit à vingt ans une première version de « Mémé » trop courte et pas assez aboutie, que j’ai rangé dans un tiroir .
j’ai ensuite travaillé en entreprise.
A quarante ans, je rencontre mon mari , donne naissance à ma fille Juliette, suit en 2009 les cours de l’école du « one man show » et reprend mon texte de Mémé que je propose à Alexandre Delimoges. Il m’aide à étoffer les personnages pour en faire un spectacle de1h10
En 2010 il me programme au Théâtre LE BOUT. Je travaille en 2011 chez ALCATEL avant d’être licencier. Je profite de ce temps libre pour travailler sur « Mémé » . Alexandre accepte de me mettre en scène
De 2012 je suis programmée pendant 2 semaines au Théâtre des Blancs Manteaux
En 2015 je présente la suite de « Mémé » de et mise en scène d’Alexandre Delimoges avec un titre évocateur « On achève pas les vieux »
Quel est le sujet et les thèmes abordés dans cette suite ?
Après avoir traumatisé leur fils de 6 ans , Joséphine est envoyée par ses neveux dans une maison de retraite. Loin de l’adoucir, cette tentative d’enfermement dégoupille comme une grenade la révolte de Mémé !
Le spectacle dénonce : la mise à l’écart des personnes âgées, l’obligation sociale d’être une mamie gâteau, les tabous sur l’amour et le sexe chez les vieux, le jeunisme et le refus de la vieillesse dans notre société
Gérard SERIE