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Yannick de  Quentin Dupieux avec Raphaël Quenard, Blanche Gardin, Pio Marmaï, Sébastien Chassagne, Agnès Hurstel, J-Paul Solal

Yannick – Synopsis

En pleine représentation de la pièce « Le Cocu », un très mauvais boulevard, Yannick se lève et interrompt le spectacle pour reprendre la soirée en main.

Yannick – Critique du film

Si l’idée de départ est originale, le rendu du film me parait plus hasardeux pour ne pas dire mal ficelé tant au niveau du  scénario  qu’au tournage effectué dans l’urgence.

En creusant un peu, dans cette comédie grinçante qui vire à la catastrophe tout est dit sur le théâtre de boulevard de papa des année 60, des comédiens, des auteurs, des mises en scènes de l’époque  tellement codifiées et de son public petit bourgeois, que l’on aurait de mal à proposer ce genre de comédie au jeune public actuel. Dans ce Yannick le ton est caustique et cet antihéros de banlieue gardien de nuit dans un garage finit par nous émouvoir par son humanité  et son coté enfantin.

Si l’idée de départ est originale, le rendu du film est hasardeux

Dans ce huis clos théâtral, de l’absurdité hilarante au comique de situation, le film nous  propose une réflexion pertinente sur l’art, le divertissement et leur place dans nos vies, mais aussi nous alerte sur le devenir d’un monde de plus en plus incertain en terme de valeurs et de sécurité .

Que dire de la réalisation un peu confuse où le spectateur ne sait pas très bien où Quentin Dupieux veut l’emmener dans son délire créatif.

Du coté des comédiens qui interprètent les rôles  dans « Le cocu », ils jouent au début du film volontairement faux comme des débutants. Seul Pio Marmaï sort du lot en exprimant toutes les frustrations du comédien raté qui voulait faire du cinéma. Il nous  délivre dans ce Yannick une prestation remarquable, pleine d’énergie qui dynamisme heureusement le film.

Raphaël Quenard, quant à lui, est parfait dans son rôle de preneur d’otages involontaire (cela nous fait penser par certains cotés au film Le délinquant involontaire de Don McGuire avec Jerry Lewis 1957) qui se transforme en auteur-metteur en scène par les circonstances, pour rendre comme il le souhaite la soirée joyeuse et divertissante au théâtre

Dans ce long-court métrage, où il vaut mieux être « bon public » ou spectateur averti , car il faut « s’accrocher » parce que Dupieux a la réputation d’écrire des histoires déjantées et délirantes qui diviseront l’opinion des spectateurs

Gérard SERIE

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