Une histoire d’amour d’Alexis Michalik avec Juliette Delacroix, Marica Soyer, Alexis Michalik

Une histoire d’amour – Synopsis

Katia et Justine tombent amoureuses. Malgré la peur de l’engagement et le regard des autres, elles décident de faire un enfant, laissant le hasard décider de qui le portera. Mais alors que Katia tombe enceinte, Justine la quitte soudainement. 12 ans plus tard, Justine est retournée à une vie rangée et Katia, qui a gardé l’enfant, apprend qu’elle est condamnée. Contrainte de trouver en urgence un tuteur pour sa fille, elle se tourne vers sa seule option : son frère William, écrivain cynique et désabusé…

Une histoire d’amour – critique du film

Le titre Une histoire d’amour contient déjà en soi toutes les histoires d’amours éternelles vécues dans le  monde  

Après Edmond (2018), c’est la deuxième fois que Alexis Michalik adapte une de ses pièces au cinéma, parce que son écriture est déjà cinématographique et qu’au théâtre on raconte, tandis qu’ au cinéma on montre. 

Passé ces aspects descriptifs entre ces deux arts, William le frère (Alexis Michalik) nous montre d’emblée  quels sont ses rapports avec  sa soeur Katia (Juliette Delacroix) mais nous dit aussi, que malgré leurs engueulades il y a toujours de la complicité et de l’amour entre eux après le décès des parents  .

William et Katia affichent dans ce film un bel  un humour de résistance face à la souffrance et ont toujours une vanne en réserve prête à désamorcer immédiatement le tragique d’une situation.. »

Alexis Michalik nous offre une très belle histoire d’amour et filiale au charme indéniable

Dans ce mélodrame lesbien, drôle, émouvant et intense sans tomber dans la vulgarité, le réalisateur-scénariste qui capte l’air du temps, aborde un aspect essentiel de la vie de ce  couple, quand il s’agit d’avoir un enfant et en l’occurrence  par insémination en ce qui concerne Katia et Claire.

Au-delà de la rupture amoureuse entre les deux femmes et de la mort de Katia qui se profile à  l’horizon , l’autre aspect le plus intéressant du film est celui de l’écrivain en panne d’inspiration et surtout de sa relation familiale et intellectuelle avec sa jeune nièce qui fait preuve d’une maturité , d’une intelligence et de connaissances  hors normes du haut de ses 12 ans.

Se pose après le décès de Katia le problème de l’adoption de Léontine (Léontine d’Oncieu) par son  oncle dépravé ou le placement de cette dernière dans une famille d’accueil ?

Grâce à elle, il va pouvoir rebondir en tant qu’écrivain, retrouver l’inspiration et fuir ses vieux démons à son contact.  Il va faire naître malgré l’interdiction de la gamine qui le « hait  » et grâce à la lecture de son journal intime, une graine de romancière en le faisant publier. .

C’est à mon humble avis le point d’orgue de ce film entre l’analyse fine du sentiment amoureux entre femmes  et  la création littéraire dont Michalik est le plus sensible en tant qu’auteur.

Du coté du csting : Marica Soyer, et Juliette Delacroix, sont éblouissantes de naturel en amantes comblées avant la rupture. Claire (Pauline Bression ) qui après avoir sévi  un moment dans le feuilleton Plus Belle la vie, réapparait  en fantôme auprès de son compagnon William pour le guider dans sa vie dépravé. Celle qui l’emporte sur toute la ligne  dans ce film est sans contexte Léontine d’Oncieu  pour  son naturel, sa qualité de  jeu tout en retenu et son coté lumineux  malgré les drames qui l’entourent . Quant à Alix Michalik, aussi virtuose devant que derrière la caméra, tantôt charmeur, tantôt cynique il emporte d’adhésion des spectateurs grâce à son charisme naturel?.

En revisitant les codes de la comédie romantique et du mélodrame, Michalik nous offre une très belle histoire d’amour et filiale au charme indéniable qui nous fait chavirer.

Gérard SERIE