Publicités

Sorties à Lyon – La newsletter

Vous cherchez des sorties à Lyon ? Abonnez-vous gratuitement à la newsletter, comme nos 15 000 abonnés !

Une affaire de principe d’Antoine Raimbault avec Bouli Lanners, Thomas VDB, Céleste Brunnquell, Lisa Loven Kougsli, Christian Claub, Joaquim de Almédia  dans le rôle du Président Manuel Barroso.

Une affaire de principe – Synopsis

Bruxelles, 2012. Le commissaire européen à la santé est limogé de manière abrupte et sans explication. José Bové, député européen connu pour son franc-parler et sa pugnacité, décide de mener l’enquête avec ses assistants. Ils découvrent un vaste scandale impliquant des lobbies industriels, des manipulations politiques et des ramifications au plus haut niveau de l’Union européenne.

Une affaire de principe – Critique du film

A l’origine de cette enquête, le réalisateur effectuait des recherches sur une autre affaire concernant le financement  des institutions publiques par des intérêts privés, voyant en cela le combat de la démocratie et de l’état de droit face à la puissance des lobbies. 

C’est ainsi qu’il est tombé sur l’Affaire John Dalli, un eurodéputé à la Santé Maltais accusé de corruption, à cause de ses pseudos liens avec les lobbies du tabac qui lui auraient donné 60 millions d’euros en échange de son aide sur tous les pays d’Europe .

Ce qui est plus étrange à première vue c’est que José Bové prit sa défense alors qu’ils sont en opposition politique, aux nom du respect de la règle et  de la présomption d’innocence.

Une intrigue captivante et un rythme soutenu

Le film est construit comme un thriller politique, avec une intrigue captivante et un rythme soutenu. Le scénario est bien ficelé, avec des dialogues percutants et des personnages crédibles. L’histoire est inspirée de faits réels, ce qui renforce son impact et sa crédibilité.

Le film aborde plusieurs thématiques importantes au sein du parlement européen, telles que la corruption, l’influence des lobbies sur les décisions politiques, la défense des intérêts publics et la transparence des institutions européennes. Il met en lumière les dangers d’un système où les intérêts privés priment sur le bien-être collectif.

Ce film n’est certes pas un biopic sur José Bové et encore moins sur l’image d’épinal du faucheur d’OGM mais bien un thriller de bureau où les personnages de cette histoire vraie sont des parlementaires.

Les enjeux du film sont multiples. Il s’agit d’abord de découvrir la vérité derrière la démission  du commissaire européen à la santé demandée par le Président Manuel Barroso. Mais il s’agit aussi de dénoncer un système corrompu et de défendre les pseudos valeurs de démocratie et de justice surtout quand on sait que L’OLAF( Office Européen Anti-Fraude) n’a jamais prouvé la culpabilité de John Dalli dans l’affaire du tabac.

La mise en scène est sobre et efficace, au service du récit

La mise en scène est sobre et efficace, au service du récit. Le réalisateur utilise des plans serrés et des mouvements de caméra nerveux pour créer une atmosphère tendue et oppressante. La musique est également utilisée à bon escient pour souligner les moments clés du film.

Malgré le très grand intérêt de ce thriller qui nous tient en haleine, le rythme est peut être un peu lent par moments et la fin aussi  un peu prévisible

Les acteurs sont tous excellents et livrent des performances crédibles et convaincantes. Bouli Lanners est particulièrement remarquable dans le rôle de José Bové. Il est entouré d’une distribution solide, avec notamment Thomas VDB, Céleste Brunnquell, Lisa Loven Kougsli, Christian Claub, Joaquim de Almédia dans le rôle du Président Manuel Barroso.

Une Affaire de Principe demeure au final un film éminemment  politique, important et pertinent qui soulève des questions essentielles sur le fonctionnement de l’Union européenne.et surtout de la Présidence où les affaires sont encore nombreuses. Un long-métrage à voir pour tous les citoyens qui croient encore en la démocratie et de la justice à l’échelon du Parlement européen.

Gérard SERIE

A lire également sur 7 à Lyon : On a vu : Passion Japon l’exposition temporaire à la Sucrière