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The Brutalist de Brady Corbet avec Adrien Brody, Felicity Jones, Guy Pearce, Raffey Cassidy
The Brutalist – Synopsis
Fuyant l’Europe d’après-guerre, l’architecte visionnaire László Tóth arrive en Amérique pour y reconstruire sa vie, sa carrière et le couple qu’il formait avec sa femme Erzsébet, que les fluctuations de frontières et de régimes de l’Europe en guerre ont gravement mis à mal.
Livré à lui-même en terre étrangère, László pose ses valises en Pennsylvanie où l’éminent et fortuné industriel Harrison Lee Van Buren reconnaît son talent de bâtisseur. Mais le pouvoir et la postérité ont un lourd coût.
The Brutalist – Critique du film
C’est le parcours de Laslo Toth (personnage imaginaire) un célèbre architecte juif, qui dû immigrer d’abord seul aux Etats-Unis après la seconde guerre mondiale, pour s’intégrer et créer de nouvelles formes de constructions et utiliser de nouveaux matériaux qui associent le fer, le béton, le marbre et le verre.
Il est accueilli à Philadelphie par son cousin, Attila, et par sa femme avant de se brouiller avec eux. C’est alors que a riche famille des Van Buren le prend sous son aile après qu’il a rénové leur bibliothèque et lui confie la responsabilité d’un projet titanesque.
Jamais traité dans un film ni dans le fond ni sur la forme, le brutalisme est un style architectural qui s’est popularisé en France, au Royaume-Uni et en Europe de l’Est dans les années 50 et qui se caractérise par des constructions imposantes aux formes épurées brutes dont les principaux représentants sont les architectes Le Corbusier, Marcel Breuer, William Pereira.
Le personnage de Laslo Toth qu’incarne Adrien Brody n’est pas sans rappeler celui d’un autre artiste qui jouait dans Le Pianiste de Roman Polanski et sa performance d’acteur est encore plus forte dans The Brutalist.
Le génie démesuré et visionnaire de ce personnage au destin hors norme donne sa forme même à ce récit d’une fluidité ample et halluciné en ce qui concerne L’Amérique et ses désillusions
The Brutalist est un film qui ne cède jamais à la facilité sans pour autant négliger la dimension romanesque intimiste et épique à la fois, en nous offrant au passage une histoire d’amour malmenée et fracassante entre Laszlo et sa femme Ersébeth Toth.
Adrien Brody (Laszlo Toth) est au sommet de son art
Shoah, capitalisme, ego artistique, addiction, handicap…sont autant de thèmes abordés dans cette oeuvre monumentale et saisissante, qui révèle les sombres dessous du rêve américains.
Dans ce casting cinq étoiles, Adrien Brody (Laszlo Toth) est au sommet de son art dans son interprétation de héros, Félicity Jones( Ersébeth) est formidable en épouse handicapée, digne, amoureuse et admiratrice de son époux architecte, Raffey Cassidy (Zsofia leur fille) est parfaite, toute en retenue et discrétion et qui préfère retourner dans son pays après la guerre, en Israël. Quant à Guy Pearce (Van Buren), il campe à la perfection un magna américain arrogant et tout puissant à l’image du Trump actuel.
Malgré ses 3h30 qui auraient mérité quelques coupes, cette fresque qui traite sur toile de fond de la shoa, des camps, de l’immigration des juifs vers l’Amérique et de l’art en matière d’architecture, reste néanmoins digeste et très intéressante.
✍️ Gérard Sérié
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