Sur un fil de Reda Kateb 🎞️ Critique du film📽️

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Sur un fil de Reda Kateb  avec  Aloïse Sauvage, Philippe Rebbot, Jean-Philippe Buzaud, Sara Gir

Sur un fil – Synopsis

Dans Sur un fil, le réalisateur Reda Kateb nous plonge dans le quotidien de Jo, une jeune artiste de cirque de rue au tempérament fougueux et à la créativité débordante. Passionnée par l’art de la scène et en quête d’un sens plus profond à son art, elle croise par hasard le chemin des clowns professionnels de l’association « Nez pour rire », un groupe de bénévoles qui consacre son énergie et son talent à apporter un peu de légèreté et de joie dans les hôpitaux. Fascinée par l’altruisme et la magie bienveillante de ces clowns, Jo décide de se joindre à eux, séduite par la perspective de mettre son talent au service d’une cause plus grande qu’elle.

Rapidement intégrée au sein de l’association, elle se retrouve plongée dans le monde des hôpitaux, un univers à la fois fragile et émouvant, où chaque sourire peut transformer une journée et où chaque éclat de rire devient une lueur d’espoir. Là, elle découvre le quotidien des enfants malades, le dévouement des soignants, et l’angoisse des familles, tous unis par des moments de vulnérabilité et de résilience.

Au fil des jours, Jo doit apprendre à apprivoiser ses propres peurs et à canaliser ses émotions pour offrir aux patients ce dont ils ont le plus besoin : une parenthèse enchantée, un instant de répit où l’on peut oublier la souffrance et se laisser emporter par la magie du rire. Ce chemin initiatique, à la fois touchant et éprouvant, transforme son regard sur la vie et sur elle-même, l’amenant à redéfinir son art et à découvrir en profondeur la puissance salvatrice du rire.

À travers le parcours de Jo, Sur un fil est une ode à la résilience, un hommage aux clowns hospitaliers qui, avec peu de mots mais une infinie tendresse, redonnent un souffle d’espoir à ceux qui en ont le plus besoin.

Sur un fil – Critique du film

Avec ce premier film sensible et attachant sur les clowns qui interviennent auprès des familles pour les soutenir, et auprès des enfants malades pour alléger leurs souffrances à l’hôpital, Reda Kateb réussit brillamment son passage à la réalisation.

Le spectateur n’est pas dans la fiction mais confronté à une réalité crue, qui ne peut laisser personne indifférent, sauf peut-être les plus insensibles.

L’originalité de ce film, qui tient presque du documentaire, réside dans le fait que ce sujet est rarement abordé au cinéma. C’est bien regrettable, car le regard humaniste qui s’en dégage écarte tout risque de dérapage émotionnel, grâce à une écriture et une mise en scène empreintes de rigueur.

Entre rires et larmes, ce film, à l’image de son réalisateur pudique et sincère, nous offre avec bienveillance une belle leçon de vie.

C’est un hommage vibrant à l’association Nez pour rire, dont les clowns-thérapeutes effectuent un travail réparateur unique en milieu hospitalier.

Cette histoire poétique parvient à toucher notre sensibilité et à éveiller nos émotions.

Portée par un trio d’acteurs magnifiques et engagés, cette histoire poétique, malgré un sujet douloureux, parvient à toucher notre sensibilité et à éveiller nos émotions.

Aloïse Sauvage, artiste complète — circassienne, chanteuse, comédienne et désormais clown en devenir — interprète son personnage avec talent et finesse, explorant toute la palette des émotions.

Sara Giraudeau, toute en retenue et bienveillance, campe une mère courage et professionnelle de santé, qui tente de gérer à distance la maladie avec une résilience touchante.

Sur un fil est un film est volontairement joyeux et optimiste, au contact de personnages hauts en couleur comme Zouzou, Poireau et Roger Chips. Il nous rappelle qu’il y a toujours de l’espoir au-delà des moments de doute et des tendances à la résignation.

Gérard SERIE

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