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Super-bourrés – Synopsis
Dernière journée avant la fin du lycée. Janus et Sam doivent apporter à boire pour participer à la fête de fin d’année. Alors qu’ils fouillent dans la cave du père de Janus à la recherche de bouteilles, ils font la découverte d’une étrange machine…
Super-bourrés – Critique du film
Entre le documentaire et le long métrage compte tenu de sa durée , le titre un brin provocateur pourrait faire craindre un scénario sur le registre du “politiquement incorrect” et d’une jeunesse dépravée. Loin de là puisque le film se situe entre le teen movie américain et celui à la française dans la lignée ” Des beaux gosses” de Riad Sattouf.
Vois-ci une chronique villageoise qui fleure bon la campagne avec une jeunesse addict à l’alcool pour tuer le temps et s’amuser.
Si ce mode de vie a perduré autrefois au sein de la population en milieu rural où l’alcool était source de convivialité, ce phénomène s’est déplacé dans nos villes aujourd’hui où les jeunes boivent de plus en plus y compris et surtout les filles de tous âges.
Si l’on se place du coté de la prévention et des risques encourus en cas d’ivresse, cela ressemble à une publicité de la prévention des addictions juvéniles et routière.
Passé ces premières impressions sur l’histoire d’un benêt et de son amie d’enfance surnommée “Le bulldozer” en raison de sa force physique, nous assistons avec cette fête de fin du Lycée à un rituel du passage de l’adolescence à l’âge adulte.
Sans basculer vers la comédie romantique c’est d’abord une histoire forte d’amitié entre un garçon et une fille qui nous est contée dans “Super-bourrés“.
C’est un film super frais, drôle et plein de tendresse sur fond de paysages magnifiques du sud ouest où l’on retrouve des personnages hauts en couleurs; comme les habitants (plus portés sur l’alcool que sur les jus de fruits) que l’on découvre dans une des scènes hilarantes d’inauguration d’un château d’eau ou d’un chauffeur de camion-citerne qui carbure au whisky plus qu’à l’eau ou encore de Sextoy découvert dans un tiroir de commode chez l’élue municipale.
Certains dialogues sont savoureux à entendre comme : C’est la faute des platanes qui bordent la route s’il y a autant de morts parce que si on ne les avaient pas planté les gars bourrés finiraient dans les champs” ou encore “Ta bisouquette je l’ai vu depuis quand nous étions tout petits” ….
Pour ce premier film, son réalisateur Bastien Milheau s’en tire plutôt bien avec cette satire sur les moeurs campagnards et cette histoire d’amitié qui prennent appui sur les racines familiales presqu’à la manière d’un western.
Même si les personnages sont un peu trop caricaturaux, tous les acteurs sont justes à commencer par les excellents et acteurs étonnants de naturels Janus (Pierre Gommé ) et Sam (Nina Poletto ) recrutée lors d’un casting sauvage dans un club de rugby féminin. Mais celui qui est au final est le plus drôle avec son accent de terroir est le grand père (Jean Lassalle) qui révèle à son petit fils et amie Sam, la recette des bouilleurs de crus qui distillaient les fruits pour faire de l’eau de vie, mais surtout l’art de vivre à l’époque .
La bande-originale du film composée avec les chansons de Francis Cabrel illustrent parfaitement cette histoire
Gérard SERIE
Sorties à Lyon
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