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Stars at Noon de Claire Denis avec Margaret Qualley, Joe Alwyn, Benny Safdie

Stars at Noon – Synopsis

Une jeune journaliste américaine en détresse bloquée sans passeport dans le Nicaragua d’aujourd’hui en pleine période électorale rencontre dans un bar d’hôtel un voyageur anglais. Il lui semble être l’homme rêvé pour l’aider à fuir le pays. Elle réalise trop tard qu’au contraire, elle entre à ses côtés dans un monde plus trouble, plus dangereux.

Stars at Noon – Critique du film

Avant d’être un film Stars at noon (Etoiles à midi) est d’abord un roman de Denis Johnson (1986) dont l’adaptation au cinéma par Claire Denis  a obtenu Le Grand Prix à Cannes cette année.

Dommage que la réalisatrice à incorporé à ce thriller qui se passe au Nicaragua, en pleine révolution sandiniste en 1984, plusieurs  scènes qu’elle qualifie de sensuelles (des éléments qui n’existent pas dans le roman) et qui sont à bien les considérer des scènes de cul, limites pornographiques, tant au niveau de l’expression visuelle  que des dialogues. D’autant qu’elle transforme la jeune journaliste  en détresse en prostituée de service, ce qui n’apporte rien me semble t-il au coté espionnage pure.

Passé ces simples observations dont les scènes de sexe couvrent néanmoins une bonne partie de ce film, tendu et poisseux qui pêche par sa confusion mais surtout par son rythme trop lent.

La réalisatrice fait perdre à sa narration une partie de l’action de ce couple à la dérive

En filmant l’attente et l’ennui dans un exotisme torride, la réalisatrice fait perdre à sa narration une partie de l’action de ce couple à la dérive qui se perd  dans la moiteur ambiante et les vapeurs de rhum.

Ainsi, beaucoup de zones qui auraient pu éclairer le spectateur  vers la fin du film, restent presque mystérieuses dans le déroulement de l’histoire. En effet, des scènes auraient pu coupées, d’autres être raccourcies. Cela aurait permis au récit d’être plus clair, plus poignant, dynamique et efficace.

Après son second film cette année “avec amour et acharnement”, elle change totalement de registre en passant  de l’ histoire d’un triangle amoureux et adultère qui se déroule à Paris à une rencontre sulfureuse au Nicaragua, nappée de coup d’état et de magouilles financières et politiques. 

Pour terminer, le couple formé par Trish (Margaret Qualley, qui crève l’écran de bout en bout du film) et Daniel (Joe Alwyn qui manque d’un certain charisme pour le  rôle) reste crédible et l’on ne  peut pas nier qu’il l y a une certaine alchimie qui se crée entre eux de scène en scène.

Claire Denis semble prendre tant de plaisir à film les scènes de sexe qu’elle en oublie presque en chemin son scénario

Quant aux seconds rôles du policier (Danny Ramirez), de l’agent de la CIA (Benny Safdie) et du Rédacteur e, chef du journal (John C. Reilly), ils s’en sortent plutôt bien dans l’ensemble.

C’est dans la musique de Stars at noon du groupe Tindersticks qu’on arrive à trouver au moins un point positif.

Claire Denis semble prendre tant de plaisir à filmer les corps et les scènes de sexe de ses deux héros qu’elle en oublie presque en chemin son scénario.

Gérard SERIE

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