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ART

A l’heure improbable d’une matinée prometteuse, je poussais mes pas de la cathédrale ST Jean, en ignorant le palais de justice dit des  24 colonnes, jusqu’au quai de Saône.

Quelques peintres y avaient déjà installés leurs chevalets et posé leurs toiles dessus . Certains  avaient déposé harmonieusement leurs sculptures métalliques sur le sol, D’autres un peu plus loin, disposaient leurs créations sur des étales tendus de tissu  . Tunnel de verdure bienfaisant, le feuillage  épais des platanes prodiguaient aux visiteurs une fraîcheur salutaire en cette été de canicule.

Maëlle Valentin

Maëlle Valentin, peintre lyonnaise
Maëlle Valentin, peintre lyonnaise

Maëlle VALANTIN ouvre le bal des artistes du Marché de la Création en ce dimanche matin. Etudiante en art et passionnée par la peinture depuis toujours, elle occupe son temps libre à peindre et à dessiner.

Assise sur son petit tabouret derrière ses oeures plantées à même le sol, oeil bleu et sourire candide qui illuminent un  visage d’ange, elle regarde d’un air amusé les nombreux  curieux qui contemplent son travail d’artiste.

Au premier coup d’oeil je crû que ces natures mortes étaient des photographies. Perdu ! c’était bel et bien des peintures hyperréalistes : Du pain perdu aux fruits, Une tasse de chocolat sur soucoupe en porcelaine, un Hamburger à damner le plus vorace  des amateurs  de street-food , des Clémentines  dont on imagine le parfum  juste en les regardant…  Il fallait à la jeune artiste un talent fou pour tromper le regard aguerri de l’observateur.

 

En poursuivant ma ballade en bord de Saône, je découvre parmi les nombreux habitués de ce Marché d’Art unique en France et sans aucun doute  en Europe, de jeunes artistes au talent prometteur et  aux univers picturaux très différents.

Alexandra Todorov

Alexandar Todorov
Alexandar Todorov

Alexandar TODOROV. Ce Bulgare né en 1980, 9 ans avant la chute de Berlin. Sous l’étoile rouge il a découvert dans son pays la révolution industrielle. Il a grandit sous les regards des  secrétaires du parti. Le monde au delà du mur était un rêve pour l’ado qu’il était. De 1993 à 2003 il étudie d’abord au lycée puis à l’université les Arts Graphiques. Il expose dans un cadre collectif  de 2005 à 2017 à la Biennale Internationale d’estampe de Varna en Bulgarie puis à LOTZ en Pologne, à Moscou en Russie, à Douro au Portugal,à Vilnus en Lithuanie, à Takayama au Japon, au Mexique et à ST  Maur en France en 2017.    Il  vit et travaille à Lyon depuis 2015.

De 2000 à 2017, il collectionne les prix : d’estampe et de la critique à l’étranger .

Il débute sa carrière  en utilisant naturellement la linogravure puisque ce type d’impression était utilisée dans son pays d’origine pour la propagande politique du parti.

Alexandar s’intéresse pour cette raison à la capacité d’absorption du noir pour traduire les visions sombres de son passé. L’architecture de toutes ses oeuvres est composée à partir de larges aplats noir et de lignes horizontales tracées comme une frontière entre le visible dominant et l’invisible intérieur de ses pensées comme autant de signes et symboles.

 

Nicolas-niKo-GUILLOTIN

Peintre Nicolas-niKo-GUILLOTIN
Peintre Nicolas-niKo-GUILLOTIN

Artiste peintre, illustrateur, graphiste, graveur, sculpteur.Après un BAC S en 1999, il prépare un DEUG licence II Arts Plastiques, puis une Maîtrise/Master à l’université de Bordeaux . En 2004 à Angoulême il se forme à l’Ecole Nationale du Jeu et Médias Interactifs Numériques, et obtient un  DESS/ Master II “jeux vidéo et médias interactifs numériques spécialité image“. A Lyon, entre  2007-2010, à l’école des Beaux-Arts, il travail sur le  Modèle vivant et se forme en  sculpture.

Après ses études, il voyage de 2005-2007 des USA à Allemagne et  Espagne à  Italie avant de s’installer à Lyon comme artiste peintre et  graphiste indépendant.

A partir de 2017, il devient professeur d’arts plastiques suppléant de l’enseignement privé. Voilà en raccourci son parcours.

Du coté des Techniques utilisées, il exécute dessins, paysages et sculpture à : l’ encre de chine, l’aquarelle, l’acrylique, la gouache, la plume, l’aérographe, la linogravure, l’argile, le plâtre et pratique la  photographique pour fixer le mouvement animal avant de le traduire en dessins à la plume afin de durcir et dynamiser son trait.

 

Comment est-il passé du paysage au rodéo ? En 2012 , il s’intéresse à la peinture de paysages parce qu’il était resté trop longtemp derrière un écran d’ordinateur. Par la suite et parce qu’il a été bercé par ses héros de BD (Lucky Luke, Blueberry, les Tuniques Bleues …) et ceux des westerns de Sergio Leone et Clint Eastwood, il a éprouvé le besoin de peindre des sujets équins bien vivants.

A travers ses dessins à l’encre , il cherche cherche à rendre au mieux l’énergie et la puissance de l’animal, de mettre en évidence l’habileté des cowboys et enfin l’harmonie, dans le cas du rodéo, entre le cavalier et sa monture.

Véronique LEVESQUE

Véronique LEVESQUE, photographe plasticienne.

Véronique Levesque, plasticienne
Véronique Levesque, plasticienne

Très tôt, cette autodidacte s’est intéressée à l’image et aux objets qui l’entouraient, à ces Petits riens volubiles…Plaisirs des rondeurs, des couleurs suaves dans des mises en scènes sensuelles toujours délicates …. Une bouteille plastique en embuscade, un bout de ficelle, une fleur séchée qui traîne, un recoin sombre et l’esprit plane avec ses quelques indices d’indicibles senteurs. L’esprit accouplé à l’âme ainsi libérée des pesanteurs quotidiennes retrouve goût aux miracles des clins d’œil que la vie nous envoie; Véronique Levesque nous fait toucher du bout des doigts, avec un talent d’horloger volubile les simples merveilles du monde. Sa science des couleurs, des lignes de force du tableau et sa précision opiniâtre donnent souffle à la beauté de ce qui nous entoure. N’allons pas plus loin, le rêve est à portée de main.

Yannick Lefeuvre A regarder de plus près les compositions de ses natures mortes, sur des fonds toujours sombres, elle met en valeur le sujet principal : un fruit, des légumes en l’ éclairant pour mieux le magnifier, le rendre presque irréel, pour que notre regarde le capte et s’y attarde, comme si c’était la première fois que nous le découvrons, dans un  bel équilibre des formes et des teintes. Cela tend au miracle de la vie.  

Gérard Sérié

Claire CLYV-ROBACH

Claire CLYV-ROBACH, illustratrice

Claire CLYV-ROBACH
Claire CLYV-ROBACH

De l’enseignement à la peinture il n’y a que la distance d’un pinceau. C’est ce qui s’est passé pour claire qui consacre ses loisirs à la création manuelle et à l’animation socioculturelle.

Elle a d’abord exploré différentes techniques comme la création textile, le batik, la peinture sur soie, la mosaïque pour passer au modelage et à la poterie.

En 1991, elle découvre avec un réel plaisir et passion l’aquarelle, pour sa fluidité et ses tonalités pour céer des univers urbain et traduire des sujets plus proche du dessin d’enfants . Elle illustre et écrit aussi des livres pour la jeunesse à la manière d’un Douanier-Rousseau, mais version plus personnelle entre naïveté enfantine et visions fantasmées.

Elle participe avec succès à de très nombreux salons d’Art, au Marché de la création à Lyon où elle expose ses aquarelles, ses livres et ses cartes postales, aux expositions “Naïfs et primitifs” à Paris en 2000 et ailleurs par la suite.

Le monde animal l’inspire pour faire naître  des personnages et raconter à travers ses tableaux des histoires pour les tous petits.

Elle crée aussi des cartes postales pour les éditions “Carte d’Arté à Paris (plus de 150 modèles à ce jour) et une carte bancaire pour un groupe japonais (tirée à 600 000 exemplaires);

Presque une centaine de reproductions de ses aquarelles sont parues au Japon , des lithographie pour un éditeur finlandais. Elle a  aussi illustré un livre d’anglais et une frise de 5 ml pour “Prismaflex” destinée à orner comme un long feuilleton à rebondissements des chambres d’enfants .

 Martine et Alain MORAND

 

 Martine et Alain MORAND
Martine et Alain MORAND

Martine et Alain MORAND, peintres illustrateurs

Ce couple d’artistes peintres autodidactes travaille ensemble depuis 1991 dans leur “Atelier des Quatre Mains”à Villefranche sur Saône .

Pour  leurs créations, ils utilisent essentiellement des matériaux de récupération : bois, ferraille, chiffon, carton …

Leur  travail de recherche s’effectue suivant cinq directions :

Les masques, inspirés des civilisations primitives ou africaines

Les Collages, qu’ils utilisent pour la réalisation des tableaux

–  L’Art religieux, qui regroupe, Christ, vierges, anges dont certains à corps et visages humains

Les sculptures destinées aux personnages et animaux familiers : chats, vaches …

Les autres créations sont consacrées aux couvertures de livres, aux affiches, aux cartes de voeux, aux enveloppes décorées et pochettes de disques;

Les oeuvres créées regroupent cet ensemble plutôt  iconoclaste et si on souhaite le ranger selon un style, ce serait dans la catégorie de l’Art Singulier, Art Hors les Normes.

Les personnages de leurs tableaux sont volontairement disproportionnés en les têtes et les corps. Leurs expressions de visages enfantins marquent plutôt l’étonnement, le questionnement, avec une certaine mélancolie affichée.

D’ailleurs, les principales expositions collectives auxquelles ils ont participé et qui les ont fait connaître dans le monde artistiqu sont : Les festivals d’Art Singulier de Praz, du Grand Serre, Art’Récup de Tournus … Il expose régulièrement au Marché de la création de Lyon.

Ils sont présentés aussi en galeries à Lyon, Oingt, au fort de Bruissin, au prieuré de Menthes à l’Ecurie Saint-Hugues de Cluny et ailleurs.

Frédéric HUAN

Frédéric HUAN Dessinateur, Peintre,Maquettiste, illustrateur

Frédéric HUAN, peintre
Frédéric HUAN, peintre

Depuis sa prime enfance  Frédéric est tombé comme on dit “dans la marmite” de la création artistique. Crayon à la main il a commencé à dessiner d’instinct pour exprimer par le trait plus que par la parole ses préoccupations esthétiques et restituer le monde qui l’entourait  à sa façon.

Jeune adulte , il  entame des études à Lyon à La Martinière Terraux en spécialisation dessinateur maquettiste, avant de filer vers les Beaux-Arts de Lyon, où pendant deux ans il  acquière  les techniques picturales de bases et teste sa créativité réelle.

Ensuite, il monte à Paris comme l’on dit et pendant  une vingtaine d’année  officie en tant que graphiste plus que artiste-illustrateur, même s’il a pour l’occasion commis des illustrations  pour la presse dans le magazine “épargner”, le journal gratuit “Le réverbère”, et quelques “one-shoot” pour des numéros à destination de la je jeunesse.

A cette époque il expose peu, à part une organisée par un syndicat étudiant et une collective sur le thème de PARIS ; dans une galerie spécialisée , tenue par l’ex-femme de feu Moébius.  Son travail  est plus concentré sur l’illustration et la BD à l’encre de chine et l’aquarelle.

Le travail que vous avez vu dimanche dernier est très récent, il datent d’environ un an et demi. Car, même si je dessine depuis mon enfance c’est seulement depuis trois ans que je peux dessiner toute la journée et ainsi découvrir de nouvelles frontières d’images.

Ses influences visuelles sont  multiples et les artistes qui l’on marqué sont les incontournables  Philippe Druillet( né en 1944 à  Toulouse, d’abord photographe puis illustrateur et scénariste de BD, fondateur de “Métal Hurlant” ) , Francis Bacon1909-1992, peintre britannique (pour ses autoportraits) et William Turner: peintre, aquarelliste et graveur britannique1775-1851 ( pour ses dernières œuvres: Pluie, Vapeur et Vitesse, huile sur toile 1844, Lever de soleil avec monstres marins vers 1845).

Il aime l’énergie du travail de ces trois grands artistes et l’équilibre que F. Bacon et W. Turner ont trouvée entre abstraction et figuration.

Le travail qu’il  présente en ce moment sur le Marché de la Création est très récent. Il date d’environ un an et demi. Car, même s’il dessine depuis son enfance c’est seulement depuis trois ans qu’il peut se permettre de gagner sa vie en  dessinant  toute la journée et ainsi découvrir de nouvelles frontières d’images.

Il vit actuellement à Tassin-la-Demi-Lune et indépendamment de son travail artistique, ses centres d’intérêts demeurent multiples , même si la plupart se concentrent sur les arts-plastiques, la littérature, la nature humaine. Du coté des sports, il  regarde ceux des arts martiaux et les courses de motos.

Gérard SERIE