Monsieur Aznavour avec Tahar Rahim 🎞️ Critique du film📽️

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Monsieur Aznavour de Mehdi Idir, Grand Corps Malade avec Tahar Rahim,  Bastien Bouillon, Marie-Julie Baup, Camille Moutawakil, Hovnatan Avedikian, Luc Antoni, Ella Pelegrini, Victor Heuteley, Lionel Cecillio,

Monsieur Aznavour – Synopsis

Dans Monsieur Aznavour, Grand Corps Malade et Mehdi Idir redonnent vie à l’icône intemporelle de la chanson française, dans un portrait vibrant et poétique. Le film nous entraîne dans les coulisses de la vie de Charles Aznavour, au-delà des projecteurs et des applaudissements. Ce n’est plus seulement la voix légendaire que l’on découvre, mais l’homme aux multiples facettes, avec ses rêves, ses doutes et ses résiliences.

À travers un regard à la fois tendre et lucide, les réalisateurs plongent dans ses souvenirs, mettant en lumière son amour pour les arts et son indéfectible attachement à ses racines arméniennes. Un voyage intime se tisse, entre passé et présent, où la mélodie des mots de Grand Corps Malade se marie avec les images soigneusement construites de Mehdi, pour peindre le portrait d’un Aznavour qui transcende les époques.

Monsieur Aznavour se révèle alors comme un hommage vibrant, une ode à l’artiste, mais surtout à l’homme, celui qui, malgré les tempêtes, a su faire de la scène le théâtre de son âme.

Monsieur Aznavour – Critique du film

LE GRAND CHARLES

Après Patient et La vie scolaire, Grand Corps Malade et Mehdir Idir se lancent dans un biopic consacré à l’un de nos plus grands chanteurs français, décédé à 94 ans le 02 octobre 2018, après avoir tenu 70 ans le haut de l’affiche.

Un biopic simple, efficace, sans fausse note

Rares sont les biopics réussis et pourtant celui là l’est : simple, efficace, sans fausse note, mais authentique, de la naissance d‘Aznavour dans une famille arménienne immigrée, jusqu’à son ascension dans les années 50.

S’il est vrai qu’il est toujours compliqué de représenter à l’écran un artiste aussi complet, médiatique et célèbre comme Charles Aznavour, les pièges sont grands et multiples, tant pour le réalisateur qui risque de tomber seulement  dans l’hommage, que pour l’interprète qui doit l’ incarner  sans tomber dans l’imitation ou la caricature.

Une franche réussite à tous les niveaux

Heureusement ce n’est pas le cas et il faut signaler la franche réussite de ce film à tous les niveaux : de l’écriture du scénario où il fallut faire des choix, au casting formidable et jusqu’au tournage où chansons et images historiques d’archives se mélangent astucieusement retraçant parfaitement le parcours de cet artiste hors normes.

Dans notre période si particulière avec ce besoin du vivre ensemble entre les communautés, dommage que ses concerts en Algérie dès 1960 ne soient pas au moins évoqués brièvement, alors qu’Aznavour, a un  gendre Kabyle,  d’origine algérienne.

Le film montre que pendant la seconde guerre mondiale, la famille Aznavour a caché dans leur appartement des juifs et des arméniens dont le couple de résistants communistes Mélinée et Missak Manouchian.

Tour à tour séducteur négociateur féroce et rusé, les spectateurs purent découvrir un travailleur acharné prêt à sacrifier à un certain moment sa propre famille et ses enfants pour réussir.

Dans cet hommage posthume superbe et puissant de nos deux coréalisateurs, qui se regarde avec bonheur, les spectateurs se retrouvent plongés dans « une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître » créatrice et foisonnante.

La réalisation est parfaite et bien rythmée

La réalisation est parfaite et bien rythmée, dans des décors somptueux et un choix de chansons particulièrement bien étudié.

Porté par un brillant trio d’acteurs exceptionnels et de chansons inoubliables qui racontent tout au long sa vie, le résultat se révèle particulièrement convaincant  dans des scènes très émouvantes.

La performance de Tahar Rahim, est tout simplement incroyable et troublante. S’il est vrai que le mimétisme est bien là, il n’est pas le seul atout de cet acteur magnifique qui interprète lui-même dans le film certaines chansons.

Saluons aussi l’interprétation pleine de finesse et de malice de Marie-Julie Baup dans le rôle d’Edith Piaf, qui joua un rôle primordial dans la carrière d’Aznavour et celui de Bastien Bouillon qui interprète son  complice Pierre Roche avec lequel il formait à leurs débuts un duo vocal impeccable et plein de promesses.

Un long-métrage d’une grande justesse, tant dans le jeu d’acteurs que sur la musique originale.

Gérard SERIE

Bande-annonce

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