LYON AU FIL DE L’EAU

En moins de deux décennies, les quais du Rhône ont considérablement changé, les voitures ont laissé place aux piétons, aux touristes et aux modes doux. De belles promenades en perspective ! Laissez-vous emporter par les berges qui vous mèneront du Parc de Gerland à la Cité internationale et au-delà… Redécouverte de Lyon au fil de l’eau.

Le Rhône, un axe essentiel

Lyon, la Saône
Lyon, la Saône

Le Rhône est un axe essentiel de communication liant l’Europe de l’Est et du Nord à la Méditerranée. Bien avant les riches nautes de l’Antiquité, des pirogues empruntaient déjà le fleuve. Puis, des longs convois halés de l’époque médiévale aux grandes familles batelières, des compagnies de bateaux à vapeur aux barges du XXèmesiècle, toute l’histoire du Rhône raconte celle de l’aventure humaine.

L’axe Rhône-Saône

Au fil des siècles, le Rhône et la Saône ont largement influencé le développement de la ville de Lyon, cité fluviale par excellence. Cette dernière a possédé des ports dès l’Antiquité, et le transport par voie d’eau fit la richesse et la puissance des nautes, corporation de marchands armateurs fluviaux.

Le Rhône, fleuve réputé dangereux à la navigation, rendra longtemps difficile l’installation de ports sur ses rives, notamment en rive gauche, instable et mouvante. A l’époque antique et au Moyen Âge, Lyon se développe d’abord autour de la Saône où de nombreux ports sont alors en activité.

C’est à partir du XVIIIèmesiècle, que la confluence Rhône-Saône s’inscrit dans l’histoire de la ville. La prospérité de la ville est telle qu’on compte alors une vingtaine de ports sur la Saône et le Rhône.

Les ports de Lyon sur le Rhône

Sur le fleuve-roi, d’amont en aval, rive droite, sont construits des ports à gradins séparés par des demi-lunes en pierres les protégeant du courant : le port Saint-Clair, actuelle place Tolozan, le port des Jésuites, vers le collège de la Trinité, le port des Cordeliers vers l’Église Saint-Bonaventure et le port de l’Hôpital, non loin du Grand Hôtel-Dieu.

Dès la fin du XVIIIèmesiècle, sur la rive gaucheen amontdu pont de la Guillotière, protégé par la digue des Hospices, est installé le port au bois. Les bois de charpente du Bugey et les bois d’ébénisterie de la Savoie et du Dauphiné descendent sous forme de radeaux, démontés à leur arrivée par des « dépeceurs ». Les berges sont transformées en chantier, où le bois est scié, débité. Les meubles, alors fabriqués, sont vendus à proximité dans les magasins du cours Bourbon, actuel cours de la Liberté.

En 1856, suite aux inondations dévastatrices, la construction des quais modifiera la vie des berges.

C’est au cours du XXèmesiècle que deux structures portuaires d’importance vont être construites : le port Rambaud sur la rive gauchede la Saône, puis le port Édouard-Herriot sur le Rhône, à l’entrée sud de la ville.

Le Port Lyon Edouard Herriot, un port fluvial au service de la Métropole

Le Port Lyon Edouard Herriot est destiné à jouer un rôle de premier plan dans l’équipement économique de la région lyonnaise. Il répond à des besoins essentiels qui n’avaient pu jusqu’à présent trouver entière satisfaction, malgré le développement du port Rambaud et en raison, précisément, du succès aussi rapide qu’éclatant de ce port devenu trop exigu.

Misen service entre 1935 et 1939, le port Édouard-Herriot constitue la toute première réalisation de la Compagnie Nationale du Rhône. Il dispose, dès son origine, d’une liaison avec la principale gare de marchandises, la gare de Lyon-Guillotière. Son bassin dédié aux hydrocarbures semble déjà augurer du futur couloir de la chimie.

Le chantier débute en 1935. Le 16 août 1936 le port accueille son premier bateau dans la darse des hydrocarbures.

Construit à l’origine en pleine campagne, sur un marécage, le port Édouard-Herriotaccueille aujourd’hui 70 entreprises sur un domaine de 187 hectares. Véritable lieu de transit et de  distribution de marchandises, il est le premier port fluvialfrançais pour le trafic de conteneurs. La concession de cette zone d’activités commerciale et industrielle est assurée par la Compagnie Nationale du Rhône qui gère les parties communes du site et veille au respect et à la sécurité du périmètre industriel.

 

Autre avantage majeur du Port Édouard-Herriot : la possibilité de faire venir les marchandises par voiesferroviaire, fluviale et routière.

 

De l’autoroute ou des berges rive droite, le port fait réellement partie du décor du Rhône avec ses conteneurs et son portique d’entrée, « CNR – Lyon Terminal », orné d’un drapeau à 12 étoiles, qui s’éclaire la nuit.

 

Lyon à vélo

Enfourchez votre vélo ou louez votre Vélo’v et partez en balade avec un guide, pour une découverte originale de la ville, côté nature, en toute quiétude.

A vélo, en plein centre-ville, éloigné du trafic des voitures, la promenade des Berges du Rhône vous emmène de Bellecour en passant par le Parc de la Tête d’Or et la Cité internationale.

Voilà une façon originale de visiter Lyon sans en avoir l’air, à travers parcs et jardins, le long d’un superbe parcours aménagé spécialement pour les déplacements doux.

C’est toute la séduction de la nature en ville, les jeux d’eau et de lumière, la variété des aménagements paysagers, alternant décors minéraux, végétaux et aquatiques, offrant des points de vue remarquables.

Détente assurée en toute sécurité !

Hervé Troccaz

Visite en vélo, proposée à partir du mois d’avril.

Durée : 2 heures

Tarifs

Sur devis auprès du Bureau des guides-conférenciers.
En ligne ou au 04 72 77 72 33

Le port Édouard-Herriot en quelques dates

 

1923-1925 : première période de création du port Édouard-Herriot.

1937 : à cette date déjà, le port stocke les hydrocarbures et approvisionne les centrales de la région.

1945-1948 : le port est agrandi, principalement avec la construction d’une nouvelle darse, c’est-à-dire un canal puis un bassin qui permettent aux gros transporteurs fluviauxd’hydrocarbures d’accoster.

1957 : à cette date, le port n’est pas encore achevé, puisque la darse orientale, celle qui a supprimé la partie sud de la rue de Gerland,  n’existe toujours pas.